La secrétaire générale du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune, a procédé à la lecture du rapport introductif concernant le bilan de son bureau politique, en ce début de l’année 2015. Elle a brossé un tableau relatif aux événements déroulés, le 11 janvier dernier, en France, concernant les manifestations des citoyens français contre le terrorisme. D’après elle, «des Français ont été instrumentalisés par leurs hommes politiques, pour mettre en exergue la xénophobie en Europe, à l’égard des musulmans algériens, dont plusieurs d’entre eux ont été refoulés des aéroports français. Ceci met en danger le droit à la liberté de circulation». Elle a insisté sur la guerre politique de François Hollande et des pays impérialistes sur la guerre du pétrole, dont l’Algérie subit de fortes pressions. L’invasion de l’armée américaine en Afrique du Nord et de l’Afrique de l’Ouest est une référence pour comprendre que l’impérialisme est bien, donc, destructeur», dit-elle. Selon, la secrétaire générale «la guerre du pétrole soutenue par l’administration américaine est exhortée pour mettre à genoux les pays arabes tels que la Syrie et la Libye dont la vente du baril varie entre 10 et 12 dollars». Concernant le ministre des Transports, qu’elle ne nommera pas, elle a critiqué ses déclarations relatives à «l’Open sky». Pour elle, ce membre de l’exécutif cherche à «démanteler Air Algérie et la Cnan». Ainsi, les avions us et européens peuvent atterrir et décoller, à leur guise, sur notre territoire, tonnera la première responsable du PT. Selon elle, la déréglementation du transport aérien nous rappelle Khalifa Airways et sa mauvaise gestion dans l’aviation civile. Ce qui équivaut, selon ses propos, à la «confiscation de la souveraineté nationale». Elle a fustigé notamment un homme d’affaires, qualifié de «pieuvre». Concernant le premier, elle dira que désormais «ce personnage» fait partie des délégations officielles qui se rendent à l’étranger. Mieux, il promet à ses hôtes l’allègement des lois concernant l’investissement étranger en Algérie. Dans ce cadre, elle évoquera «la collusion entre l’argent sale et les centres de décision au plus haut niveau de l’État». Ces nouveaux riches, à qui elle refuse le qualificatif de «classe capitaliste, parce qu’ils n’ont pas la culture de classe», se déploient désormais «à visage découvert» et «affichent des ambitions pour contrôler l’appareil de l’État ». Ils bénéficient, entre autres, des contrats juteux «avec la formule du gré à gré». Or, souligne-t-elle, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, vient de promulguer une note interdisant une fois encore le recours au gré à gré. Selon elle, «le Premier ministre doit assainir les différents ministères, en nommant des hommes intègres, à la place de ceux qui sont actuellement en poste, car ceux-ci faillent à leur mission. Suite à la corruption flagrante qui bat son plein et à la dilapidation des biens publics, sans oublier le népotisme qui sévit dans notre pays, des changements doivent être opérés. Concernant le gaz de schiste et suite aux dernières manifestations des citoyens d’In-Salah, la secrétaire générale a accusé certains experts, en la matière d’être les auteurs de ces troubles, car ils agissent sous la pression des détracteurs qui veulent déstabiliser le pays. D’après elle, il s’agit d’un «complot contre l’État et les citoyens». Cette désinformation sur l’exploitation du gaz de schiste met en danger la sécurité dans la région. Aussi, elle n’a pas manqué d’accuser, ouvertement, les ONG françaises de s’immiscer dans les affaires intérieures du pays ayant pris comme prétexte les dangers de cette exploitation pour l’environnement à des fins politiques. Par ailleurs, la secrétaire générale du Parti a expliqué que « jamais un tel débat sur ses dangers n’a été suscité aux États-Unis et au Canada ».
Lazreg Aounallah