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Même si le successeur de Madjer se fait désirer : L’EN en passe de connaître le nom de son futur coach ?

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La Faf (le temps presse et les solutions sur le marché semblent limitées, c’est pourquoi on joue les prolongations), toujours en prospection, prend son temps, la liste des entraîneurs sollicités s’allongeant, les rumeurs bruissant dans tous les sens et les supporters ne voyant toujours rien venir. Pas donc, au passage, l’ombre d’un nom à la hauteur d’attentes grandissant chaque jour un peu plus.

Par Azouaou Aghiles

Un BF et que de questionnements !
C’est un président sous terrible pression, plus qu’agacé même, sur les nerfs, qui fera face, lundi dernier à la sortie du BF, à un parterre de journalistes venus s’enquérir d’abord et avant tout de la suite des négociations (elles seraient à ce point bien «avancées» comme on le soutient, mordicus, du côté de Dely Brahim ?) menées par la Faf avec le technicien étranger chargé (à la bonne heure et que de temps perdu !) de relancer la machine et redonner ainsi confiance à des «Verts» qu’on espère voir tourner au plus vite l’épisode «Mondial» et reprendre, dans la foulée, leur place au sommet de la hiérarchie continentale et rassurer (évidemment) leur public encore sous le choc des récents échecs alignés. Kheireddine Zetchi avait-il bien raison de s’emporter lorsque, et à la fin du conclave de lundi dernier à Sidi Moussa dont on n’apprendra strictement rien (tout ce beau monde, aux aguets, était renvoyé sine die au communiqué de circonstance suivant ce genre de réunion), il sera carrément pris à la gorge par les représentants de la presse qui ont fait le déplacement au CTN pour s’enquérir du nom du nouveau sélectionneur national ? Sur les nerfs et quelque peu (c’est l’image qu’il renverra à tout le moins) en mal d’arguments convaincants, le N°1 du football algérien, en plus de ne pas tenir la promesse d’annoncer au plus tard la fin du mois de juillet et le début du mois d’août (les délais étant largement dépassés, n’est-ce pas ?) le nom du successeur de Madjer (au fait, on ne saura rien des modalités qui ont présidé à la séparation du contrat liant les deux parties, la Faf se révélant incapable d’en communiquer dans les temps les clauses, alors que l’ancienne star de Porto, qui a choisi de ne rien dire sur le sujet, se fait plus que discret) a perdu à plusieurs reprises son sang froid en montrant des signes évidents d’exaspération avant de prendre la clef des champs en laissant un peu tout le monde sur sa faim concernant nombre de sujets de brûlante actualité en relation avec la gestion directe de la discipline ainsi que du futur de l’EN. Le moins que l’on puisse dire est que le nouveau responsable du football algérien donne la nette impression de ne pas être dans son élément en raison des couacs successifs enregistrés dans sa quête de trouver l’homme qu’il faut à la tête d’une sélection nationale en perte de vitesse mais qui a les moyens de rebondir et s’imposer à nouveau parmi les cadors d’Afrique. Aussi sûrement qu’il renvoie l’image d’un Bureau fédéral (beaucoup ne s’expliquent, par exemple pas, la sortie du tandem Haddad- Ould Zemirli, soit son numéro deux et trois, bien avant la fin de la réunion ce qui ouvrira la porte à moult interprétations) sur le point d’exploser, du moins loin de faire corps autour de son président.

Au bout du rouleau
Sèchement, élevant même la voix, il nous apprendra (non sans dire son étonnement quant au soin particulier mis par les médias de revenir sans cesse sur l’avenir de la barre technique de l’EN en se montrant à nouveau évasif, en jetant à nouveau le flou) que «la commission mise sur pied pour étudier le dossier du nouveau coach des «Verts» a (sans autre précisions ou détails, ndlr) toute notre confiance» en renvoyant à d’autres délais l’information capitale, à savoir le nom de l’intéressé. Sans réel maître à bord, l’EN, concernée par des échéances continentales urgentes (un match de qualification, certes pas décisif, l’attend dès la rentrée de septembre en Gambie pour le compte des éliminatoires de la CAN 2019 au Cameroun, c’est dire la nécessité de boucler ce dossier en extrême urgence) devrait encore patienter pour reprendre du service sous la houlette d’un technicien qu’on espère (c’est le vœu de l’opinion et pas seulement) de gros calibre alors que la Faf (le temps presse et les solutions sur le marché semblent limitées, c’est pourquoi on joue les prolongations), toujours en prospection, prend son temps, la liste des entraîneurs sollicités s’allongeant, les rumeurs bruissant dans tous les sens et les supporters ne voyant toujours rien venir. Pas donc, au passage, l’ombre d’un nom à la hauteur d’attentes grandissant chaque jour un peu plus. Où Zetchi est-il allé piocher cette fois l’oiseau rare? Il ne répond pas et accentue les zones d’ombre (le nom du nouveau sélectionneur ne sera pas dévoilé, il faudra donc patienter quelques jours de plus) quand bien même il se montre confiant, tout dans ses propos semblant assurer que la Faf tient («l’accord définitif n’a pas été conclu mais serait imminent désormais, les négociations étant toujours en cours) le successeur de Rabah Madjer et qu’il ne resterait plus que quelques petits détails (ndlr, d’ordre purement financier, selon certaines indiscrétions) à régler». Avec la précision (on croise les doigts en espérant éviter une autre erreur de casting) de taille (sic) qu’«il s’agit d’un entraîneur de renom (…) très impatient d’entamer sa mission.» C’est ce qu’il soulignera aux membres du BF (sur ses relations avec ce dernier, il balaiera d’un revers de la main les spéculations ou rumeurs concernant de quelconques dissensions en annonçant, sans apparemment trop convaincre, qu’«il n’existe aucun différend ni conflit, ça je peux vous l’assurer ») en justifiant que «le prochain sélectionneur est un mondialiste (*) qui vient de rentrer de vacances. Un coach confirmé qui parle français et qui a déjà fait ses preuves par le passé.»

Le langage du résultat
Pressé de toutes parts, Zetchi a parlé, donnant néanmoins la nette impression d’être un homme à bout. Déjà usé par une 1ère année de mandat particulièrement éprouvante que le parcours chaotique des «Verts» a rendu encore plus difficile à assumer, les critiques s’avérant nombreuses notamment avec l’instabilité chronique qui a marqué la barre technique nationale depuis son arrivée aux affaires. Un « mondialiste » qui a fait ses preuves ? On ne voit rien venir (c’était dans l’air du temps, plus que prévisible à voir la mine défaite affichée en la circonstance), et on peut d’ores et déjà affirmer sans risque de se tromper (la réactivation de la piste-Belmadi par exemple à la toute dernière minute alors qu’on disait l’affaire bouclée avec cet entraîneur de renom resté secret) qu’on est bien partis pour de nouvelles prolongations qui ne servent pas l’image d’une Faf bousculée par les attentes populaires et acculée dans ses derniers retranchements par une tutelle tout aussi pressée d’en finir et qui, par la voix même de son responsable en chef, M.Hattab, montrera un certain «courroux» en invitant (on peut dire sommant) Zetchi et son équipe à faire vite lorsqu’il déclarera qu’il était «temps que le nouveau coach soit nommé.» Un entraîneur qui «doit être à la hauteur des espérances du peuple et il doit avoir les compétences pour diriger un groupe de joueurs de la valeur de nos sélectionnés. Nous devons avoir une vision à long terme et ne pas refaire l’erreur des choix précipités que nous avons tout de suite regrettés.» Ce n’est pas une injonction ? Ça en a tout l’air en tout cas comme il le soulignera en ajoutant notamment que «l’Algérie possède une bonne équipe qui renferme de grands joueurs et il nous faut par conséquent un grand sélectionneur.» Ce à quoi répondra un Zetchi plus que gêné en annonçant qu’il était en train de mettre les dernières touches à des négociations certes dures et au caractère (on le concède volontiers) secret mais qui n’ont que trop duré. Zetchi, dans de jolis draps, se sent-il par ailleurs concerné par les récents propos du ministre qui avertira, entre autres, les fédérations spécialisées, de la «nécessité de remettre le sport algérien en bonne place sur le plan international et que «désormais, on parlera le seul langage des résultats et que celui qui n’est pas capable de suivre cette logique doit rendre le tablier et s’effacer au profit d’autres sportifs en mesure de réaliser ce minimum.» Voilà qui est dit et ce n’est pas un simple avertissement sans suite.
A. A.

(*) Au moment où nous entamions la rédaction de ces quelques lignes, on apprenait (sauf bien sûr démenti officiel et /ou rebondissement à prévoir) que la Faf était en passe de changer de fusil d’épaule, l’entraîneur qui aura la lourde tâche de prendre le relais de Madjer ne serait autre que … l’Algérien Djamel Belmadi (on n’est pas contre et l’intéressé, c’est notre conviction intime, a les compétences pour relever le défi et ne pas décevoir les attentes) qui n’est pas un « mondialiste» aussi bien en tant que joueur (il n’a jamais disputé une phase finale de Coupe du monde avec … l’Algérie), en plus de ne pas être (Zetchi avait particulièrement insisté sur ces deux points lors de sa dernière sortie médiatique où il ne se montrera pas dans son meilleur jour démontrant ainsi qu’il était loin de conclure avec une quelconque «grosse pointure» actuellement en vacances après le super show russe, ce qui sous-tendait qu’il officiait à la tête d’une des sélections ayant pris part à l’édition 2018 de la messe universelle du ballon rond, l’information ayant fait rêver plus d’un dans la perspective d’une meilleure prise en charge technique de l’EN) un … étranger. Loin de nous l’idée de lui manquer de respect et de remettre en cause la stature de Belmadi (il est sans club et donc libre actuellement de tout engagement après avoir décidé de quitter le champion en titre du Qatar qu’il sortira carrément de l’anonymat en lui offrant notamment un doublé historique) qui a fait ses preuves. Un choix par «défaut» qu’on n’aura pas l’indécence de contester et ce par respect à la personnalité très appréciée de ce technicien qui a les moyens de rendre d’éminents services à une sélection qui a besoin d’un élément fédérateur, une sorte de meneur d’hommes (il a toutes les qualités d’assumer ce rôle vu son jeune âge devant lui permettre de mieux vivre – il a l’avantage de parler aisément le français, avec la particularité, comme la majorité de ses «futurs» poulains, d’être un binational- avec des joueurs possédant la même culture sportive ou footballistique). Un virage à 180 degrés en passe donc de se confirmer au moment où tout le monde s’attendait à voir sortir des manches du président de la Faf (ce qu’il a promis pour ce week-end) un nom ronflant, des sources concordantes et proches de ce dossier sensible annonçant un accord imminent avec l’Algérien au détour d’une rencontre prévue, selon toute vraisemblance, ce jeudi à Paris, pour finaliser évitant ainsi à la Faf d’autres rounds de négociations et autant de perte de temps inutiles. Sous pression, et flanqué du manager général de l’EN, Hakim Meddane, Zetchi, qui a vu sa marge de manœuvre se rétrécir au fil des touches avec les nombreux techniciens ciblés (entre aspect financier difficile à résoudre et tergiversations de ces derniers confirmant que l’Equipe d’Algérie n’intéresse plus tellement de monde actuellement avec ses résultats en dents de scie et les multiples erreurs de casting que la structure en charge du football national vient d’aligner, ce qui a découragé plus d’un), n’a donc plus d’autre issue que de se rabattre sur un coach (qu’en pense-t-il et quelle sera sa réponse ?) qui a (heureusement) les qualités pour ce genre de mission que beaucoup qualifient de suicidaire mais qui a la chance de bien connaître la maison. Rendez-vous en cette fin de journée ouverte (on se trompe ?) sur de nouvelles surprises. Une piste en appelant d’autres, force est de constater que du côté de Dely Brahim on est loin de la sérénité devant prévaloir dans ce genre d’affaires. Affaire évidemment à suivre et gare à d’autres couacs. Et si Belmadi .. ? Venait, par exemple, à refuser ?
A. A.

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