Il ne se passe pas un jour sans que nos services de sécurité frappent fort contre des individus ou des groupes d’individus dangereux pour la société et menaçant l’ordre public. Les éléments de la police, de la gendarmerie et même de l’ANP dans certaines affaires complexes, portent un coup dur aux réseaux de la criminalité. Les malfrats, agissant seuls ou en bande organisée, comme on en voit partout dans les rues, les quartiers et les villes du pays, font fureur et sèment la panique au sein d’une population désarmée et impuissante face aux menaces et les intimidations. Le plus surprenant et inquiétant dans ce qui s’apparente à un nouveau comportement chez les malfaiteurs, c’est qu’ils agissent à découvert, en plein jour et au vu et au su de tous. Bien qu’on puisse accuser les agresseurs d’être sous l’effet de substances hallucinogènes avant de commettre leurs forfaits. Les actes constatés dans la rue sont légion. Ils sont souvent captés par des caméras de surveillance. Et les vidéos sont reprises sur les réseaux sociaux. Tout le monde garde en tête, par exemple, la jeune femme traînée au sol et dont le sac à main a été volé par deux individus roulant à moto. Les faits s’étaient déroulés à Dely Brahim à Alger, début septembre dernier. On s’en souvient aussi d’« âami » Moussa Dafri, l’homme de Ain Fekroun agressé à l’arme blanche, aout dernier, par deux adolescents qui ont tenté de le délester de son portefeuille. Tout récemment, l’individu surnommé « Hicham El Wahrani » coupable, lui et une dizaine de ses acolytes, d’actes de torture et d’agression sur un individu, a défrayé la chronique. Ce chef de bande a été arrêté par un groupe de citoyens avant qu’il ne soit remis à la gendarmerie. Ainsi, depuis quelques semaines, l’Etat a repris la main. Les services de sécurité sont instruits de mener une lutte sans merci contre les bandes de quartiers, les agresseurs et autres voleurs dont les actes portent atteinte à la paix et la quiétude sociale en plus d’être de nature à porter préjudice à l’ordre public. La lutte contre les fléaux de la criminalité a pris une forme plus musclée. Autant on déplore la montée en puissance et en nombre des actes de violence et d’agression dans le milieu social, autant on se réjouit du travail remarquable mené par les services de sécurité sur le terrain. Fait qui mérite d’être souligné et acte civique à saluer, les citoyens sont de plus en plus nombreux à dénoncer et à signaler les actes de violence. Les standards des commissariats et des brigades de gendarmerie n’arrêtent pas de prendre les appels de signalement d’actes délictueux. Sur les applications dédiées aux alertes et dans les réseaux sociaux aussi, les dénonciateurs sont de plus en plus nombreux. Comme quoi, la sécurité c’est aussi une affaire des citoyens et non pas l’exclusivité des services de sécurité.
Farid Guellil






































