La situation humanitaire dans la bande de Ghaza continue de s’aggraver malgré l’accord de cessez-le-feu.
Le ministère de la Santé du territoire a annoncé une nouvelle hausse du nombre de victimes palestiniennes, conséquence directe des attaques répétées de l’armée d’occupation sioniste contre plusieurs zones du sud et du nord du territoire assiégé. Selon le dernier rapport publié, 22 nouveaux martyrs ont été recensés au cours des 48 dernières heures, dont cinq tués lors de frappes récentes et dix-sept autres extraits des décombres. Les hôpitaux du territoire ont également accueilli neuf blessés dans un état critique. Le ministère précise que de nombreux corps demeurent toujours sous les ruines ou sur les routes, les équipes de secours étant dans l’incapacité d’y accéder en raison de la poursuite des bombardements et du manque de moyens. Depuis le début de l’agression, le 7 octobre 2023, le nombre total de martyrs s’élève désormais à 68 858, tandis que 170 664 Palestiniens ont été blessés. Depuis l’entrée en vigueur de la trêve, le 11 octobre dernier, 226 martyrs et 594 blessés ont été enregistrés, en plus de 499 corps retrouvés sous les décombres. Le ministère de la Santé a indiqué avoir reçu 30 corps supplémentaires de martyrs restitués par l’occupation via le Comité international de la Croix-Rouge, portant à 225 le nombre total de dépouilles remises depuis le début des opérations d’échange. Le directeur général du ministère, Dr Munir al-Bursh, a qualifié cette nouvelle restitution de « la plus douloureuse », précisant que la majorité des corps étaient dans un état de décomposition avancée, réduits à des ossements, certains écrasés par des chars avant d’être enfouis. Ces révélations s’ajoutent à une longue liste de crimes documentés depuis le début de la guerre contre Ghaza.
Une trêve sans effet immédiat
Malgré un accord censé suspendre les hostilités, les attaques de l’armée sioniste se poursuivent sur plusieurs fronts. D’après le correspondant d’Al-Mayadeen, un jeune Palestinien a succombé à ses blessures après avoir été touché la veille par des tirs des forces d’occupation dans le quartier de Chuja‘iyya, à l’est de la ville de Ghaza. Au sud, l’armée sioniste a mené une explosion massive à l’est de Khan Younès, avant de lancer des salves de bombes fumigènes sur les localités d’Absan et de Bani Suhaila, suivies d’un bombardement d’artillerie intensif. Dans le nord du territoire, les tirs ont également frappé Beit Lahia, aggravant la détresse des populations déplacées. Des témoins ont rapporté de nouvelles colonnes de fumée s’élevant au-dessus de quartiers déjà détruits, tandis que des familles fouillaient les décombres à la recherche de survivants. Les chiffres du ministère de la Santé confirment que le cessez-le-feu annoncé le 11 octobre n’a jamais réellement été respecté sur le terrain. Les bombardements, les incursions terrestres et les tirs d’artillerie continuent, faisant chaque jour de nouvelles victimes parmi les civils, dont une majorité de femmes et d’enfants. Les organisations humanitaires dénoncent un blocus persistant empêchant l’acheminement de l’aide médicale et alimentaire, tandis que les équipes de secours œuvrent dans des conditions dramatiques. Le ministère de la Santé de Ghaza a une nouvelle fois lancé un appel urgent à la communauté internationale pour faire pression sur l’occupation sioniste et garantir le respect du cessez-le-feu, afin de permettre l’évacuation des blessés et la récupération des corps. Sous les gravats de Ghaza, ce ne sont pas seulement des vies qui disparaissent, mais les traces d’une humanité qui refuse de s’éteindre. Les chiffres, aussi terribles soient-ils, ne rendent qu’imparfaitement compte de la réalité d’un peuple enfermé entre la faim, les ruines et les bombes, tandis que la « trêve » n’en a plus que le nom.
De nouvelles frappes sur Khan Younès et Ghaza
L’armée d’occupation sioniste a de nouveau violé le cessez-le-feu en menant, samedi matin, une série de frappes dévastatrices sur Khan Younès et la ville de Ghaza. Ces attaques d’une violence extrême ont détruit plusieurs immeubles résidentiels et provoqué d’importants dégâts dans les infrastructures civiles, tandis que les navires de guerre sionistes bombardaient simultanément les côtes du sud du territoire. L’artillerie sioniste a pilonné la ville de Khan Younès avant de procéder à une vaste opération de dynamitage des bâtiments à l’est de la cité. Les forces d’occupation ont également tiré de nombreuses grenades fumigènes sur les localités d’Absan et de Bani Suhaila. Des médias palestiniens ont confirmé que des avions de guerre sionistes avaient lancé plusieurs raids aériens à l’est de Khan Younès, tandis que des bombardements maritimes continuaient de viser les zones du sud du territoire. Ces attaques coordonnées ont causé des destructions massives dans les bâtiments civils et aggravé une situation humanitaire déjà désastreuse. Dans le même temps, l’armée sioniste a poursuivi la démolition d’immeubles à l’est de la ville de Ghaza, dans une campagne systématique de destruction des foyers palestiniens. Ces actes s’inscrivent dans la continuité des violations répétées de l’accord de cessez-le-feu signé sous médiation internationale. Malgré l’annonce officielle de la trêve, les frappes et bombardements sionistes se poursuivent sur plusieurs zones du territoire, provoquant la mort et les blessures de dizaines de civils palestiniens. Ces attaques violent également le volet humanitaire de l’accord, censé garantir l’accès sécurisé de l’aide et la protection des populations civiles. Les observateurs dénoncent une stratégie de terre brûlée visant à anéantir toute stabilité à Ghaza. La répétition des agressions, en dépit des engagements internationaux, illustre l’impunité persistante de l’entité sioniste et le silence complice d’une communauté internationale incapable d’imposer le respect du droit international. À Khan Younès comme à Ghaza, les habitants se retrouvent une fois encore sous les décombres, tentant de sauver ce qui reste de leur existence. Le cessez-le-feu, censé ouvrir la voie à un répit humanitaire, n’existe plus que sur le papier, pendant que les bombardements sionistes continuent de réduire en cendres les espoirs de paix et de reconstruction.
M. Seghilani
