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«LES PARTIS DE L’ALLÉGEANCE REPRÉSENTENT LA CONTRE-RÉVOLUTION» : Mokrane Aït Larbi relance l’appel à la dissolution

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C’est une question pas pour autant d’actualité, mais qui revient avec insistance depuis le 22 février  dernier : doit-on dissoudre les partis de la défunte Alliance présidentielle qui ont soutenu le cinquième mandat avorté du président déchu Abdelaziz Bouteflika ? Pour l’avocat et militant des doits de l’Homme, Mokrane Aït Larbi, le Hirak du 22 Février est un désaveu aux  «partis de l’allégeance », composée par le FLN, RND, TAJ, MPA et leurs alliés.
«Les partis de l’allégeance représentent la contre-révolution et doivent inévitablement être dissous», a-t-il jugé hier, sur sa page facebook. Et pour cause, «les partis de l’allégeance véhiculent aujourd’hui la contre-révolution et menacent même l’avenir de la démocratie en entravant les revendications de la révolution pacifique», a-t-il argumenté. Ainsi, il souhaite «les dissoudre par décret ou par décision de justice, et de récupérer leurs biens qui sont des biens de l’État».
Aït Larbi en veut pour exemple des expériences de pays qui ont connu des cas similaires à l’Algérie. «Des partis issus du pouvoir ont été dissous sous la pression populaire dans plusieurs pays tels que la Tunisie, l’Egypte, et l’Irak après la chute du régime de Ben Ali, Moubarak et Saddam.
En Europe de l’Est, des partis sont tombés après l’effondrement du communisme et la chute du Mur de Berlin », a-t-il illustré. Cela permettra la mise en œuvre des « articles 7 et 8 de la Constitution, consacrant ainsi la souveraineté réelle du peuple, seul maître de son destin ». Et d’ajouter qu’il existait « sans doute au sein des partis de l’allégeance des militants et des cadres intègres qui œuvrent pour la démocratie et les libertés ». Néanmoins, a-t-il poursuivi, « les états-majors de ces partis ont soutenu le clan de la corruption pour servir leurs intérêts privés. Ces faits sont établis par les poursuites judiciaires engagées contre les chefs de ces partis et qui pourraient éclabousser d’autres responsables ».

La contre-attaque du FLN
Il faut rappeler que plusieurs partis de l’opposition et des personnalités nationales ont appelé, récemment, à la dissolution des partis dit au/du pouvoir, le FLN en tête d’affiche, estimant qu’ils étaient responsables de la crise politique dans le pays. Mais, l’ex-parti unique contre attaque. Lors de sa dernière conférence de presse, Mohamed Djemaï, SG du FLN, s’en est pris sévèrement aux «promoteurs de tels appels», mettant en avant que «le FLN n’acceptera aucune condition préalable pour entamer un dialogue national».
«Les appels aujourd’hui pour dissoudre le FLN ne sont pas innocents. L’exclusion n’a jamais été une solution politique. Nous avons vu en Iraq comment le parti au pouvoir – parti de Baath – a été éjecté et dissous et ses militants interdits d’activités politiques. Mais cela n’a rien résolu de la crise dans ce pays qui dure depuis maintenant des années », s’est-il défendu devant les membres du Bureau politique de son parti.
Hamid Mecheri

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