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Les partis après « l’entracte »

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FFS, MSP, Sawt Echaâb, FLN, le Front ElMoustakbal, ils étaient nombreux, les partis politiques à réoccuper la scène politique algérienne, samedi dernier. En fait l’événement n’est pas une surprise. Nos formations politiques ponctuent, depuis longtemps, leurs activités par des « entractes » assez longs. Cette fois, la « pause » a été interrompue par la rencontre du président Abdelmadjid Tebboune avec les médias nationaux à la fin du mois de septembre dernier. Au cours de cette entrevue, le Chef de l’État avait annoncé, d’une part, que la révision de la loi électorale ne concernera que « certains de ses aspects techniques » et d’autre part que « les prochaines élections législatives et locales, seront organisées dans les délais prévus, soit après expiration du mandat des Assemblées populaires nationales et locales élues ». Ce qui veut dire que la première de ces échéances, celle des législatives, aura lieu dans six mois soit juste après le 12 juin 2026 date de l’expiration de l’actuel mandat. Ces deux annonces ont eu pour effet d’inciter les partis politiques à reprendre, sans tarder, du service. S’agissant des « aspects techniques », ceux-ci concernent, entre autres, « la préparation matérielle des élections (qui) sera, à nouveau, confiée au ministère de l’Intérieur ». Ce qui soulagera l’ANIE (l’Autorité nationale indépendante des élections) et lui permettra de mieux se consacrer à sa mission principale qui est de « garantir la transparence et la régularité du processus électoral ». Ainsi rassurées et fixées, nos formations ont, depuis, rejoints les starting-blocks. Les uns se consacrant à la mise à jour des questions organiques, d’autres plus offensifs se sont directement dirigés vers les meetings. L’essentiel est de réapparaître avec une plus grande visibilité. En mettant à profit tout ce qui peut l’être. Une audience accordée par le président de la République, comme c’est le cas du parti « Sawt Echaâb », Lamine Osmani, qui a été reçu à El-Mouradia le 30 septembre dernier (au lendemain de l’entretien périodique du chef de l’État avec les médias nationaux). Avant cette entrevue, Osmani s’était permis une prise de bec avec le FLN, principal parti algérien. Une prise de bec pour une meilleure visibilité. Il en va de même pour Mme Louiza Hannoune qui, après avoir été reçue par le président de la République s’en est allée rendre publique « ce que m’a dit le président Tebboune ». Une mise à profit de l’entretien, tout aussi légitime. D’autant que son parti, le PT (Parti des travailleurs) est moins visible depuis la démission collective de l’APN par ses députés, le 27 mars 2019. La SG du PT a expliqué, le 8 novembre dernier, à ses cadres que « la participation du PT aux prochaines échéances visait à concrétiser des acquis sociaux ». Sans plus de détails. Le plus grand challenge de toutes les formations politiques, reste l’adhésion populaire. Leurs « éclipses » jusqu’au renouvellement électoral ne peut être sans incidence sur le comportement des électeurs. C’est à qui trouvera le moyen le plus approprié !
Zouhir Mebarki

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