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Les championnats de Ligues 1 et 2 en veilleuse pour cause d’E.N : une trêve internationale et des… promesses !

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«À compter de cette nouvelle saison sportive 2015/2016, et conformément à la législation en vigueur, les entraîneurs n’auront droit qu’à un maximum de deux licences durant la saison pour exercer, cela afin de lutter contre l’instabilité des techniciens» pouvait-on, entre autres décisions, retenir du communiqué ayant sanctionné la dernière réunion en date du BF de la FAF. Parmi les réactions, on retiendra l’appel de nombre d’observateurs pour étendre la mesure aux clubs, leur interdisant de «consommer» plus de deux coaches par saison. Bien vu en tout cas.

La drôle de foire
Pendant que l’on établit les tout premiers bilans (ça peut servir même si l’on n’en est qu’à la 3e journée) pour les staffs techniques, du côté des présidents, on ne semble pas disposé, alors là pas du tout, à faire des cadeaux. Et c’est tout … «naturellement» que les sièges éjectables ont commencé à provoquer leurs dégâts avec, déjà, des têtes qui commencent à tomber. Deux victimes sur le carreau en attendant d’autres. Si ça chauffe sur les bancs (c’est normal, nous dira-t-on, pour ceux dont le début de saison n’agrée pas la rue, toujours aussi envahissante, qui fait forcément le forcing et met la pression, avec force insultes et menaces en tout genre, sur les directions des clubs à la traîne, pour dégommer la source du mal), on peut dire que dans les bureaux douillets de nos chers présidents qui savent bien tirer la couverture à eux, on réfléchit évidemment aux «meilleures» solutions pour s’éviter d’éventuels problèmes avec des fans plus que jamais «proches» des décideurs, en ce sens que leurs doléances sont respectées à la lettre. Trois petites journées et des dommages collatéraux dont paient les frais des coaches pas souvent irréprochables. À la moralité, pour beaucoup, à revoir. Notamment cette faune de techniciens transformés en vrais «mercenaires» d’une profession traînée dans la boue. Quoique mal protégée au grand bonheur (???) des chercheurs de contrats aléatoires car rapportant gros. Une 1ère trêve (merci l’E.N ?) salutaire donc et l’impression toujours aussi bizarre qu’elle n’échappe naturellement pas aux «changements» à tout-va dictés par la recherche du résultat immédiat et à tout prix. Premier à tirer dans la mêlée et à faire mouche, le boss de la JS Kabylie, Hannachi qui sacrifie Karouf la saison à peine entamée. À l’arrivée du 1er revers. Il confie les rênes à un Français, Bijotat, pour relancer l’équipe et lui permettre de calmer des fans ne comprenant rien à ce qui arrive à leur team, en même temps que l’opposition fait feu de tout bois et réclame (combien de temps tiendra-t-il encore alors qu’on dit que son successeur est tout désigné et n’attend plus que de prendre la place ?) sa tête. Avant lui, c’est les «Africains» d’El-Eulma (le MCEE a fait, sans grosses prétentions, connaissance avec le haut niveau continental par la lucarne de la Ligue des champions que domine outrageusement l’USM Alger auteur jusque-là d’un exploit unique sous la forme d’un sans faute avec 5 succès en autant de sorties et une place acquise en ½ finales haut la main), tout fraîchement relégués en Ligue 2 qui cèderont d’entrée, et dès le 1er faux-pas, aux démons du changement en renvoyant le 1er responsable technique (responsable en chef d’une déroute annoncée ?) Cherif Hadjar, invité dans la foulée à se chercher un autre club pour le reste de l’exercice.

Le MC Alger, l’ES Sétif et les autres
En ouverture de la saison, le grand coup médiatique est à mettre à l’actif du CS Constantine en remerciant son coach français, Bracci, l’avant-veille du coup d’envoi officiel et laissera place libre à son compatriote Hubert Velud qui sait, lui aussi, que son aventure avec le vieux club de la vile des «Ponts suspendus» ne tient (il devrait se poser des questions sur son avenir après la défaite essuyée à Sétif contre une ESS pourtant convalescente) qu’au moindre petit point perdu en cours de route au moment où le Tout-Cirta rêve du titre, n’est pas assuré. A qui le tour ? Ils sont, pas la peine de jouer aux devinettes, nombreux à se rapprocher de la porte de sortie et d’un limogeage dans l’air du moment que pour certaines formations, les choses ne semblent pas aller dans le sens des moyens mobilisés pour jouer certains rôles (n’est-ce pas le MC Alger qui a mis le paquet pour monter une équipe capable de répondre à son bruyant et tellement exigeant public traumatisé par la trajectoire connue l’année dernière en jouant longtemps et avec le feu de la relégation et de ses nerfs avant une délivrance vraiment sur le fil) et qui se retrouvent, la compétition à peine entamée (3 étapes et c’est déjà les clignotants qui se mettent au rouge et n’annoncent pas que du bon) dans de mauvais draps. à faire des calculs d’épicier ou comment remettre le train sur les rails. Le Doyen déçoit et c’est normal (ou presque) de se faire des soucis et prévenir le staff technique qu’il a intérêt à trouver les solutions. En « urgence » et maintenant. Sinon c’est le renvoi pur et simple, Artur Jorge, comme son adjoint Valdo, étant dans la ligne de mire des dirigeants, ses jours étant comptés. C’est ce que nous apprend la lecture de certaines sources officielles qui rapportent, par exemple, que le président mouloudéen, Raïssi, perdant patience, l’aurait mis en demeure de revenir avec le plein de points de son petit détour à Blida, lors de la reprise, s’il ne veut plier bagages plus tôt que prévu. Curieusement, le coach (Benchadli) du nouveau promu blidéen qui retrouve l’élite après plusieurs années d’absence, se trouve dans la zone des tempêtes et est prévenu qu’une victoire devant le MCA est plus qu’impérative s’il ne veut pas quitter la ville des roses avant le terme d’un contrat qui ne protège pas en cas d’échec. Combien sont-ils à espérer redresser la barre sous peine de renvoi pur et simpl, comme le veut la tradition chez nous ? Madoui, celui qui a conduit les «Aigles noirs» sétifiens au sommet de l’Afrique en faisant le détour de Aïn El-Fouara au précieux trophée de la champions League, doublé d’un titre de champion d’Algérie, à son tour victime des mémoires amnésiques de nos publics et de l’ingratitude, est poussé bien malgré lui à la démission à cause d’un début d’exercice peut-être poussif mais pas au point de compromettre les chances de ses poulains de briller à nouveau en dominant le reste du parcours.

Rebonjour la stabilité
En très mauvaise posture, on retrouve le coach du NA Hussein-Dey, Iaïche, certes en sursis (il jouit encore de la confiance de sa direction mais sait que son maintien est provisoire en attendant peut-être de lui trouver un remplaçant) auquel la lourde défaite dans le derby algérois contre le voisin belouizdadi (large victoire du CRB, 3-0) ne sera pas aussi facilement pardonnée dans les fiefs «Sang et Or», la déroute ayant fait très mal. Qui en paiera les pots cassés ? Réponse coulant de source, Iaïche, rompu à l’exercice si rentable du nomadisme, ne devrait pas trop chercher pour se trouver un nouveau point de chute. Et c’est là toute la problématique pour un football marchant sur la tête et en mal de solutions idoines sur la route d’un professionnalisme toujours à faire. Rebonjour l’instabilité et les dégâts, immenses, qui vont avec. Dans la continuité (c’est à désespérer) des défunts exercices où le siège éjectable a fonctionné à plein régime, les présidents, eux, prenant la part belle, laissant dans la foulée libre cours, le chemin libre à des entraîneurs pour la plupart mus par le seul appât du gain, sûrs de trouver preneur et rebondissant à chaque renvoi ou démission sans se soucier de la suite de la mission. Dans la continuité donc et retour, à chaque fois, à la case départ dans un drôle de jeu où tout le monde (le compte bancaire, vous devinerez) en tire profit. Ou du déjà-vu. Bien dans les mentalités en cours qui veulent que l’avenir de la discipline passe au second plan, la saison qui démarre à peine ressemblant (à l’arrivée de la drôle de caravane de la Ligue1 en 2014, par exemple, neuf clubs avaient déjà changé de coaches et annonçant une copie conforme à l’originale) comme deux gouttes d’eau, aux précédentes.

Un et un font plus de deux ?
La grande foire peut-elle continuer sans réaction des structures en charge de la gestion de nos très (trop) faibles compétitions ? On peut (on l’espère) croire que non avec cette annonce (sera-t-elle suivie d’effet ?) de la FAF et cette décision prise à l’issue de la réunion de son dernier BF de «ne plus autoriser les entraîneurs à prendre plus de 2 équipes par saison (lire 2 licences accordées seulement) à compter de cette saison sportive 2015-2016» et ce, à l’effet de lutter (un combat perdu à l’avance, ndlr ?) contre l’instabilité chronique des techniciens, premiers responsables (allez savoir pourquoi) de la déroute de notre football et d’une baisse de niveau allant s’aggravant. Ce qui n’est pas totalement faux. Sauf que le message de la FAF devait être adressé en 1er lieu aux maîtres de céans que sont nos inamovibles et indéboulonnables présidents de clubs en grande partie (on dira totalement) responsables principaux des maux qui rongent la discipline. La FAF (c’est l’info de ces dernières années) a décidé de mettre le holà et n’autorisera donc pas ou plus, un entraîneur à prendre plus de 2 équipes par saison.
Un bon début de solution à une pagaille sans nom devant (c’est l’avis des spécialistes) être suivies de mesures plus radicales et courageuses visant cette fois les formations portées sur le «changement» dans le sang en ne coupant pas que la poire en deux, les responsables avérés (présidents levez-vous) d’une mauvaise gestion devant être concernés au même titre que les coaches injustement montrés seuls du doigt. La solution alors ? Nos gâchettes faciles ne perdraient rien à se retrouver au ban des accusés, la FAF, appelée à plus de discernement et de justice, étant dans l’obligation impérieuse d’étendre la récente mesure aux clubs en n’autorisant (ce qui les aidera à bien réfléchir avant d’actionner le fameux siège éjectable) que «deux entraîneurs par exercice». Bonne ou mauvaise, la proposition aura, sans nul doute (c’est notre avis), pour effet de mettre un peu tout le monde sur le même pied d’égalité. Devant ses responsabilités.
Les entraîneurs comme les présidents ayant beaucoup à se reprocher sur un plan où la 1ère et seule victime, est la stabilité. Donc le football national dans son ensemble. À méditer.
A.A.

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