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L’équilibre financier de la CNR demeure « extrêmement précaire » : Le plan de sauvetage démontre ses limites

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Décidément, la suppression de la retraite anticipée et les aides octroyées par l’état ainsi que la Cnas n’auront pas permis de redresser la situation financière au sein de la Caisse nationale des retraites (CNR).

En effet, celle-ci demeure « extrêmement précaire », à en croire les dires de son directeur général, Slimane Mellouka. Tout en affirmant que le taux de couverture des dépenses par les recettes, au sein de la CNR, est passé de 81% en 2014 à 56% en 2018. le DG, qui s’exprimait devant les membres de la Commission de santé, des affaires sociales, du travail et de la formation professionnelle de l’APN, a précisé que cette situation est « due essentiellement à la croissance modérée des recettes de cotisations, notamment durant les trois dernières années ». De ce fait, tout en qualifiant la situation d’ « extrêmement précaire », le DG fait savoir que cette « détérioration de la situation financière de la CNR depuis plus de 5 ans, a conduit les pouvoirs publics à engager une réflexion de fond sur le régime de retraite des travailleurs salariés en vue d’améliorer ses comptes financiers à moyen et long terme et d’en assurer la viabilité ». Cette réflexion, a-t-il rappelé, a notamment abouti à l’abrogation de l’ordonnance 97-13 à compter du 1er janvier 2017 et à l’instauration d’une contribution de solidarité (taxe douanière) au taux de 1% applicable aux opérations d’importation de marchandises mises à la consommation en Algérie, en vue d’augmenter les ressources financières de la CNR.
Interrogé en marge de cette rencontre sur la stratégie de la Caisse pour subvenir, à l’avenir, à ses besoins, Mellouka a noté que la CNR « est en train de penser à mettre en place d’autres taxes ou impôts pour avoir des recettes supplémentaires ». « Nous sommes en train de renforcer le contrôle pour récupérer les dûs en matière de cotisation dans le cas des impayés, des sous-déclarés pour lutter aussi contre l’informel afin de renflouer les caisses », a-t-il assuré, imputant cette période “critique” au nombre des cotisants qui est de 2 travailleurs pour un retraité au lieu de 5 travailleurs pour un retraité.
Par ailleurs, Mellouka est revenu sur le texte de loi en cours d’élaboration permettant aux ressortissants algériens établis à l’étranger et désirant cotiser pour bénéficier, à l’avenir, d’une retraite. Il a fait savoir que ce dernier “sera soumis à qui de droit pour être examiné”. “Dès qu’il sera finalisé, il entrera en application dans les meilleurs délais”, a-t-il rassuré. Par ailleurs, Mellouka a tenu à rappeler, aux membres de la Commission, les différentes aides octroyées à la Caisse pour pouvoir verser les pensions et les allocations aux retraités.
Il a déclaré, dans ce sens, que l’ampleur des déficits, leur aggravation et leur persistance durant la période (2015-2017) a nécessité « le recours à la solidarité inter-Caisse et à l’intervention de l’état à travers une contribution exceptionnelle pour l’année 2018 d’un montant de 500 milliards de dinars (art 110 de la loi des Finances 2018) ».
Concernant l’exercice 2019, le même responsable a rappelé la décision prise par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, consistant à octroyer à la CNR un prêt par le biais du Fonds national d’investissement (FNI) estimé à 600 milliards de dinars.
Lamia Boufassa

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