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L’entrepreneuriat féminine en tant que vecteur du développement économique : Haddad déplore un potentiel négligé

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Pour promouvoir davantage l’intégration effective de la femme dans la sphère entrepreneuriale, le FCE a organisé, hier à Alger, une rencontre autour de sous-thèmes y afférents à cette problématique.

Dans son plaidoyer, le président de cette organisation patronale, Ali Haddad, a appelé les pouvoir publics à garantir la parité entre la femme et l’homme en matière d’accès au monde des affaires.
«Entreprenariat féminin, un vecteur pour une croissance économique durable», tel était la question centrale abordée sous forme de quatre panels animés par des experts et spécialistes et au fait du domaine.
Ainsi, le rôle des politiques et des médias, la relation université-formation professionnelle, la place de la femme dans le développement local et les dispositifs de l’État en matière d’appui à l’entreprenariat, figurent dans les travaux de ce regroupement.
Le tout pour traiter de l’image qui en découle de la position de la femme entrepreneure dans le paysage politico-médiatique. Il s’agissait aussi de parler de l’état des lieux et de l’engagement de la femme dans le développement économique. Les participants devaient aborder les détails de ces panels, durant toute la matinée de cette journée. Cette rencontre a vu la participation des partenaires du FCE, dont des membres du gouvernement, le secrétaire général de l’UGTA, Abdelmadjid Sidi-Saïd, des représentants de banques nationales et des personnalités de la sphère politique, économique et financière.
Il est à rappeler que la promotion de la gente féminine au sein de l’entreprise figure, en effet, parmi les engagements sur lesquels repose le programme d’action du FCE, depuis qu’il a vu désigné à sa tête Ali Haddad, en novembre 2014.
Ainsi, la création d’un organe dédié à la gente féminine au sein du FCE, à travers la Commission femmes chefs d’entreprise, atteste de cette volonté, comme s’est-il targué de le rappeler dans son allocution d’ouverture. Qu’en-est-il du choix et des objectifs attendus à travers cette rencontre? Au-delà de décortiquer et d’analyser les thématiques plus en profondeur tout au long des travaux de cette réunion, Ali Haddad se veut plus pragmatique dans le discours. En effet, il croit que l’objectif de faire de la femme entrepreneure un rôle important dans le développement économique du pays n’est pas un «vœu pieux». En tirant le parallèle entre le thème de cette rencontre et le contexte actuel en trait avec la crise financière que traverse le pays, le patron du FCE reste optimiste et croit que le potentiel des femmes entrepreneures ne doit pas être négligé en ce sens. Pour étayer ses propos, il a indiqué en exemple que 70% des diplômés qui sortent des universités du pays sont des femmes.
Néanmoins, pour Haddad, ce potentiel reste mal exploité comme le montre les chiffres dressés en matière de l’accès à l’emploi et l’accès des femmes dans le monde des affaires. À en croire les données avancées par le chef du FCE, les femmes représentent 13% en matière de création d’entreprises, contre 87% pour les hommes. Jusqu’à fin 2015, l’Algérie dispose de 136 000 femmes d’affaires. Des chiffres qui font dire à Haddad que l’on est encore loin des normes mondiales en matière de la présence féminine dans la sphère entrepreneuriale. Quid des solutions envisageables ? Là encore l’orateur s’est interrogé sur le rôle que devra jouer son organisation à l’effet de permettre à la femme de jouir de la liberté d’entreprendre. En ce sens, il a fait appel aux pouvoirs publics à même de garantir l’égalité des chances femme/homme, notamment en matière de la libération des initiatives et l’accès de la femme dans la sphère des affaires.
Or, à l’heure actuelle, Haddad estime que la gente qui représente plus de la moitié de la population du pays est marginalisée. D’autre part, Haddad relève un manque d’engagement de la part de la femme entrepreneure. À cet égard, il a assuré du soutien permanent de son organisation envers la femme. Néanmoins, «faut-il oser à entreprendre», a-t-il recommandé.
Abordant la conjoncture économique, le même responsable patronal a indiqué qu’en dépit de la situation difficile, les dispositions prises par le gouvernement augurent un bon avenir. Pour lui, la transition économique qui est à même de permettre une sortie de la dépendance du pays aux hydrocarbures est sur la bonne voie et prend un rythme accéléré.
Farid Guellil

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