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L’éMISSAIRE DE L’ONU EN VISITE DE DEUX JOURS POUR RELANCER LA SOLUTION À LA CRISE LIBYENNE : La feuille de route de Salamé sur la table d’Alger

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La situation en Libye et les évènements en cours dans ce pays, au regard notamment des échéances en vue, selon la feuille de route de l’émissaire des Nations unies (ONU), pour la Libye, Ghassan Salamé, seront au centre des discussions et des échanges de points de vue entre le responsable onusien et les responsables algériens, dont le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, dès aujourd’hui, avec l’arrivée de Ghassan Salamé, à Alger, dans le cadre d’une visite de travail de deux jours.

La venue, à Alger, du responsable du dossier Libyen auprès de l’ONU, intervient au lendemain de l’avènement de nouvelles donnes sur la scène libyenne, devant consolider le processus en cours, pour sortir la Libye et son peuple de la spirale de l’instabilité, de la violence et du chaos, en l’absence de vie politico-institutionnelle dans ce pays, depuis près de huit ans. Même si nul n’ignore les difficultés persistantes, entravant l’aplanissement des divergences entre les différents acteurs de la scène libyenne, qui sont la résultante des interférences des principaux acteurs étrangers ayant intervenu, en Libye, dès l’éclatement de sa crise, en 2011, -Otan, pays du Golfe, la Turquie-, l’ONU est appelé, plus qu’avant, à faire respecter sa feuille de route par ces pays même. La venue, à Alger, du responsable onusien, intervient au lendemain de l’annonce du lancement de la coopération entre le ministère de l’Intérieur du gouvernement d’union nationale et ses services de sécurité avec leurs homologues, à l’ouest libyen. Une étape importante, franchie par les libyens, sur la voie de l’unification de ses services du secteur de l’Intérieur, lesquelles missions et travail sont directement liés à la vie quotidienne du citoyen libyen qui aspire à renouer avec la sécurité, la paix et la sérénité, outre que cette coopération, visant l’unification, confortera les conditions de la tenue des élections, prévues avant la fin du printemps prochain, dans ce pays. Aussi, la visite de deux jours, de l’émissaire onusien, à Alger, dès aujourd’hui, intervient moins d’un mois de la saisie, par les douanes libyennes, décembre dernier, de deux conteneurs bourrés d’armes, au port d’Al-Khoms, à l’ouest-libyen, sur un bateau en provenance de Turquie, une affaire qui suscite plus d’une interrogation, notamment à qui profite ce marché, le crime et la persistance de maintenir ce pays dans la spirale du chaos, dans laquelle a été plongé la Libye, en 2011. Déjà que la circulation, à ciel ouvert, des armes dans ce pays, depuis cette année 2011, a généré des conséquences gravissimes sur le peuple libyen, avec la montée d’un cran du taux de criminalité, des trafics de tout genre outre de la violence armée et de l’activité terroriste, situation aux conséquences graves sur la région, dont la menace terroriste persistance à laquelle sont confrontés les pays voisins à la Libye, principalement le nôtre qui consent, faut-il le souligner, des moyens, financiers et humains colossaux, pour la sécurisation des frontières, dont celles avec la Libye.

Ghassane Salamé sollicite les efforts d’Alger, dans sa contribution pour réussir la traduction effective de la feuille de route onusienne
Dans son annonce, hier, de la visite de Ghasane Salamé, à Alger, dans un communiqué, le département ministériel d’Abdelkader Messahel, autre qu’il a indiqué que le responsable onusien sera reçu par le chef de la diplomatie algérienne, la rencontre entre ces deux hommes, portera «sur les évolutions intervenues en Libye» lit-on. Il s’agira, indique-t-on, des évolutions «sur le plan politique et sécuritaire», est-il précisé, outre «la mise en œuvre des mesures arrêtées dans le cadre du Plan d’Action de l’ONU pour le règlement de la crise libyenne» a ajouté la même source. Consentant davantage d’efforts et une cadence soutenue pour mener à bien le plan que Ghassan Salamé a présenté, fin décembre dernier, aux membres du Conseil de sécurité, l’année en cours devrait, selon l’émissaire onusien pour la Libye, voir tenir, dans les prochaines semaines, la conférence nationale inter-libyenne, sur le sol libyen, une première, faut-il le noter. Un conclave qui est appelé à relever le défi de dégager un consensus, en vue de la tenue, avant la fin du printemps prochain, les élections dans ce pays, la présidentielle et les législatives. Et c’est ainsi que Ghassane Salamé, ainsi que d’autres pays soutenant le plan onusien, dont l’Algérie, outre qu’ils visent à atteindre les objectifs escomptés, dans la feuille de route onusien, consentent des efforts, en direction des acteurs libyens, pour qu’ils réussissent leur dialogue et la réconciliation entre libyens, afin que le pays et son peuple renouent avec la vie politico-institutionnelle, «seule voie de salut, pour ce pays frère et voisin» comme le souligne souvent Alger. La Conférence nationale inter-libyenne précitée, devra réussir à définir les modalités précises pour que la Libye et ses acteurs politiques puissent s’acheminer vers le processus électoral, prévu avant la mi-2019. Il est question de la tenue du référendum sur une nouvelle Constitution, en février 2019, selon le plan de l’émissaire onusien pour la Libye, si les conditions sont réunies, notamment en matière des préparatifs et celles liées à la sécurité.
Karima Bennour

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