Accueil ACTUALITÉ Le SATEF répond à Nouria Benghebrit : «Nous sommes sages, madame»

Le SATEF répond à Nouria Benghebrit : «Nous sommes sages, madame»

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Le message adressé par la ministre de l’Éducation nationale, Nouria Benghebrit, à l’intersyndicale ayant décidé de reconduire son mouvement de contestation a provoqué de vives réactions chez ses membres. C’est l’exemple du SATEF qui affirme que les syndicats autonomes sont dans leur rôle. « Nous avons été sages et nous le sommes encore », a répliqué le secrétaire général de cette formation syndicale.
Pour preuve, argumente Boualem Amoura, la coalition des 13 syndicats autonomes n’a pas lancé de grève illimitée. «Et si elle aurait voulu le faire elle l’aurait fait ». Pour le représentant du SATEF, l’intersyndicale est dans son rôle qui est de défendre les droits et les intérêts des travailleurs. « Nous sommes majeurs et mûrs pour parler des problèmes des travailleurs », a-t-il-dit. Pour ce qui est de la prise en charge des préoccupations des fonctionnaires du secteur de l’Éducation par le gouvernement Boualem Amoura souligne qu’il en est rien de tel contrairement à ce qu’avait déclaré Benghebrit. Selon lui, le gouvernement refuse même de reconnaitre les membres de l’intersyndicale comme partenaire social et ouvrir le débat avec nous. Amoura a évoqué dans ce cadre d’idées une lettre adressée par l’intersyndicale au Premier ministre et à laquelle aucune suite n’a été donnée. « Notre principale revendication est qu’il y ait un contact direct avec le gouvernement ce qui ne se fait pas encore ». Évoquant les dernières violentes émeutes ayant touché la ville de Béjaïa, Amoura a dénoncé la destruction des édifices publics. Toutefois, estime-t-il, c’est au gouvernement d’en assumer la responsabilité puisqu’il est chargé d’assurer la sécurité des citoyens et des biens. Il a en outre mis en garde contre la reproduction de ces émeutes si les autorités poursuivent leur politique appelant le président de la République à intervenir et mettre fin à la contestation sociale. Revenant à la décision de l’intersyndicale de reconduire son mouvement de contestation pour le maintien de la retraite anticipée le 28 janvier prochain en organisant des rassemblements régionaux, notre interlocuteur reconnaît que la cadence s’est ralentie. Mais cela ne signifie nullement que l’intersyndicale compte lâcher prise, a-t-il noté. Selon ses dires l’intersyndicale serait en train d’appliquer une stratégie et décidera d’aller vers le durcissement de ses actions au moment opportun. S’exprimant, par ailleurs, sur le prochain concours de recrutement des enseignants dont la date n’a toujours pas été fixée et, notamment, le nombre de postes, Amoura a pointé du doigt les directeurs d’éducation. Ces derniers manquent selon lui de compétence et de bon sens de responsabilité. « Ils ont tendance à donner de fausses informations à la ministre. Ils n’ont rien à voir avec le métier », a-t-il accusé. Il convient de rappeler que la ministre de l’Education nationale, avait appelé dimanche dernier le partenaire social et tous les fonctionnaires à faire preuve de sagesse et d’un sens élevé de responsabilité, d’autant que le gouvernement a répondu aux principales préoccupations soulevées par le secteur de l’Éducation nationale. Ces acquis ont permis d’améliorer les conditions socioprofessionnelles de chaque fonctionnaire du secteur, avait-elle indiqué, soulignant que les rencontres bilatérales avec les syndicats du secteur débuteront dans dix (10) jours. Concernant le prochain concours de recrutement, elle avait, par ailleurs, indiqué que le nombre des postes à pourvoir n’a pas encore été fixé avec exactitude, précisant que ce nombre s’élève actuellement à plus de 5.000 postes qui concernent le recrutement d’enseignants contractuels.
Ania Nch-Nb

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