Accueil ACTUALITÉ LE P-DG DU GROUPE CORROBORE LES PRÉVISIONS DE LOUKAL : Sonelgaz s’endetterait...

LE P-DG DU GROUPE CORROBORE LES PRÉVISIONS DE LOUKAL : Sonelgaz s’endetterait sur le marché international

0

Compte tenu de la situation difficile que traverse actuellement le secteur bancaire, il n’est plus aisé pour le Groupe Sonelgaz de contracter des prêts auprès des institutions financières nationales afin de réaliser son plan d’investissement. C’est la confirmation formulée, avant-hier, par le P-DG de Sonelgaz Chaher Boulekhras, qui a affirmé, à ce propos, qu’une réflexion est engagée au niveau du Groupe pour « recourir à l’endettement extérieur.

Intervenant sur les ondes de la Radio algérienne, le P-DG a également fait savoir que « les créances du groupe Sonelgaz, auprès de ses clients, s’élèvent à près de 61 milliards DA ». « Ce montant est partagé à moitié entre les clients particuliers et les entreprises », a précisé l’hôte de la Radio algérienne, qui s’est contenté de souligner le travail de sensibilisation déployé par ses services pour recouvrer ces créances. Malgré ça, il dira que le recours à « l’endettement extérieur est une alternative à examiner pour permettre au groupe de réaliser son plan d’investissement ». « Le recours à l’endettement extérieur est une option en cours d’études », a déclaré l’intervenant en précisant que « la place financière locale ne répond plus aux besoins du groupe, vu son niveau de dépenses, aussi bien sur l’exploitation que sur le développement».
Bien qu’il ait tenu à souligner l’appui de l’État au groupe Sonelgaz en matière de financements et d’accompagnement, Chaher Boulekhras a indiqué que son groupe «  a besoin de financements croissants pour répondre à la hausse de consommation d’électricité et de gaz dans le pays ». Il rappellera, à cet effet, le de pic de consommation enregistré le 6 juillet dernier, estimé à 14 343 MW, soit une hausse de 5%. De ce fait, il a souligné que «  si ces financements ne sont pas disponibles sur le plan local, il est temps d’envisager et d’étudier le recours à l’endettement extérieur ». Se montrant prudent, il dira que l’Algérie «  étudie toutes les possibilités sur ce dossier ». Dans ce sens, il a fait savoir que le gouvernement examine les moyens pour appuyer le groupe Sonelgaz afin de lui permettre de « retrouver, au moins, son équilibre financier et contribuer à ses programmes de développement ». « L’État n’a pas abandonné le Groupe Sonelgaz », a-t-il encore assuré, en tenant à rappeler que la décision n’a pas encore été prise».
Il convient de rappeler que le groupe a fait savoir, mercredi dernier, qu’avec le concours de la Banque nationale d’Algérie (BNA), Sonelgaz a, d’ores et déjà, bénéficié d’un crédit, à long terme, de 1 600 milliards de dinars, dont 1 300 milliards de dinars comme cumul, consommés dans différentes réalisations. Sonelgaz a également obtenu un financement de 380 milliards de dinars afin de parachever les programmes tracés d’ici à 2020.
Chaher Boulekhras avait également précisé que l’endettement extérieur ne serait qu’ «une formule complémentaire» à côté des fonds propres du groupe, le financement local, y compris du Fonds national d’investissement (FNI), ainsi que la contribution financière de l’État.
Cette déclaration intervient, à peine quelques jours, après les propos du ministre des Finances Mohamed Loukal, selon lequel « le recours au financement extérieur ne constitue pas, à l’heure actuelle, une option prioritaire, mais il pourrait être envisagé pour assurer, de manière ciblée, le financement de projets structurants et rentables ». Ainsi, cette possibilité ne cesse d’être évoquée ces derniers temps ; ce qui témoigne que la crise économique risque de s’accentuer dans les mois qui suivent, surtout que les réserves de changes s’évaporent comme neige au soleil.
Lamia Boufassa

Article précédentUN DEUIL DE TROIS JOURS DÉCRÉTÉ PAR LE CHEF DE L’ÉTAT EN ALGÉRIE : Le président tunisien, Béji Caïd Essebsi, n’est plus
Article suivantLA COMPOSITION DU BP DU PARTI FLN DÉVOILÉE : Admission de 24 nouveaux membres