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L’E.N toujours dans la peau de l’éternel arbre qui cache la forêt : L’ère Belmadi a commencé lundi sur un air de déprime quasi-généralisée

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C’est à l’invité de dernière minute, le latéral droit de l’Entente de Sétif qui a séduit le coach national, notamment lors de ses deux apparitions successives contre le MC Alger, et qui remplace au pied levé l’ex-usmiste algérois, Abdellaoui, aujourd’hui «exilé» en Suisse, qu’échoit la lourde responsabilité de porter haut l’étendard d’un championnat d’Algérie plus que jamais dans la ligne de mire des observateurs, en raison de son faible niveau et de son incapacité manifeste à pourvoir justement l’E.N en talents susceptibles de relever le(s) défi(s). Quoi qu’il en soit, le produit local (éternel débat) peine à convaincre…

Du déjà-vu
Le lendemain de l’entrée en stage préparatoire des «Verts», version Belmadi, au CTN de Sidi-Moussa, en prévision de la rencontre de Banjul samedi prochain face à la Gambie pour le compte de la seconde journée du groupe «D» des qualifications de la CAN 2019 au Cameroun, la sélection nationale des moins de 21 ans, qu’attend nombre d’échéances officielles, ralliait pour sa part Blida pour un stage de cinq jours (04-09 septembre en cours) sur lequel plane l’ombre de l’élimination des moins de 17 ans qui auront, outre une élimination sans surprise à l’issue d’un tournoi UNAF où ils auront rendu une copie aussi catastrophique qu’attendue, montré toutes les tares d’un football algérien en décalage monstre avec ce qui se fait en termes de formation à la base au niveau international. La preuve par une autre «déculottée» qu’il n’ya presque plus à espérer, sinon croiser encore les doigts avec en filigrane un retour en force de l’E.N qui hérite encore et toujours de la lourde responsabilité de cacher l’incompétence mortelle régnant en maîtresse absolue dans un système de formation plus que défaillant. Retour sur une quinzaine riche en enseignements avec un retour sur la pointe des pieds des compétitions en Ligues 1 et 2 «Mobilis» qui viennent de boucler la 4e étape sous le signe du déjà-vu, des têtes commençant déjà à tomber (une tradition désormais ancrée dans les têtes de nos si avisés présidents de clubs qui, sous la pression toujours aussi intenable d’une rue qui n’en démord pas de peser sur les décisions «techniques», font fonctionner à fond le siège éjectable, le tunisien Hamadi Daou qui quitte par la petite porte Tadjenanet, subissant le même sort que le français Bernard Casoni, désormais ex-driver du «Doyen», renvoyé quelques heures plus tôt d’une maison mouloudéenne en crise de résultats et subissant les foudres de son bruyant public, alors que Lounici ne survit pas lui aussi à un début de saison raté avec le MC El-Eulma et rend le tablier plus tôt que prévu), la nomination d’un Belmadi qui n’a pas tardé à rallier (il l’a vérifié avec une joie certaine lors de ses récents déplacements avec comme point d’orgue le sommet MCA-ESS qui l’a singulièrement déçu en ne répondant pas à ses attentes) les suffrages de l’opinion que confortent les premières déclarations de Feghouli, Halliche, Bounedjah ou les tout nouveaux Oukidja, Boulaya et consorts à leur arrivée au CTN de Sidi-Moussa, ce qui dénote de l’envie de bien faire des joueurs qui promettent de redonner ses lettres de noblesse à la sélection. Le championnat d’Algérie en panne d’inspiration et avare en émotions fortes (rien de ce qu’on ne savait déjà, c’est même une confirmation) et une E.N qui promet le sursaut d’orgueil espéré par tous et qui se félicite de l’arrivée à sa barre technique d’un technicien sur lequel tous les espoirs sont portés. Lequel technicien, qui dit savoir ce qu’il va faire et comment procéder pour redonner vie au groupe, semble vraiment en mesure de réussir dans une mission où de nombreux noms sont venus se casser les dents depuis la belle sortie brésilienne en 2014 en Coupe du monde et le départ de Vahid Halilhodzic.

Cinq raisons plutôt qu’une…
Une quinzaine donc en clair-obscur qui a vu par ailleurs une catégorie de nos petits «Verts» (celle des moins de 17 ans) se faire corriger (un 5-1 net sans bavure) en guise d’entrée en matière dans le tournoi maghrébin qualificatif à la CAN 2019 au Niger, par son homologue marocaine avant de réagir positivement (victoire contre la Tunisie) et d’arracher un nul heureux face à de surprenants jeunes libyens (un pays en guerre civile ?) qui semblent bien travailler en dépit de la situation catastrophique que traverse leur pays depuis maintenant presque une décennie, ce qui, en plus de confirmer que chez nos voisins de l’Ouest, dans le royaume chérifien, l’heure est vraiment au travail au long terme. La confirmation par cinq (le score ayant sanctionné la dernière rencontre des deux sélections) que le président de la Fédération royale marocaine (FRMF), Leqjaâ, a pris quelques longueurs d’avance sur son compère de la Faf, l’Algérien Zetchi bien à la peine sur le dossier formation et dont le projet concernant la relève de demain (on est très loin des promesses électorales et on attend toujours que voient par exemple le jour les recommandations du récent symposium) n’avance pas. Traîne désespérément en longueur non sans donner l’impression nette, mais rarement démentie, que les regards restent constamment braqués sur la vitrine (et encore, lorsqu’on sait que l’écrasante majorité de sa composante nous est offerte sur un plateau par l’école française) qu’est l’E.N, priorité des priorités pour une Faf qui s’accroche vaille que vaille aux résultats de cette dernière pour convaincre sur sa capacité réelle ou supposée à refonder la discipline sur des bases solides. Ce que dément cette énième sortie ratée de nos -17 ans, incapables de soutenir la comparaison à un plan régional, nous fixant sur l’immensité des chantiers qui attendent nos responsables et le travail à entreprendre en vue d’une réelle prise en charge, loin des discours démagogiques de circonstance. Au moment donc où Belmadi faisait connaissance avec ses troupes (les présentations ont été faites par le N°1 de la Faf en personne avant l’entame de la première séance d’entraînement sous coupe et où les présents ont pu noter la belle ambiance qui a prévalu avec des joueurs décidés à faire corps autour de leur nouvel entraîneur qui semble séduire plus d’un parmi le groupe) et entrait définitivement dans le vif du sujet en prévision de ce test gambien à prendre très au sérieux, sous peine de mauvaise surprise, les moins de 21 ans rejoignaient leur camp de base dans la «vile des roses» (les épines ne manquent sûrement pas) pour un autre cycle de travail devant les mener, entre autres objectifs majeurs (disons objectif majeur puisqu’il ne s’agit, ni plus ni moins que du rendez quadriennal du sport universel, soit le super sommet des compétitions mondiales), les Jeux Olympiques dans la capitale du japon, Tokyo, en 2020. Avec quelles ambitions ? Sous la coupe du Directeur des équipes nationales (DEN) Boualem Charef, les camarades du néo usmiste Mahious, transfuge du CA Batna, auront à cœur de ne pas se rater lorsqu’il faudra aller au charbon pour marquer leur présence dans ce tournoi prestigieux que leurs prédécesseurs, les Ferhat, Abdellaoui, Demmou et autres, ont précédé en décrochant leur billet pour la dernière édition en date au Brésil (Rio 2016) après un brillant parcours qui les a vus disputer la finale de la version sénégalaise de la CAN, avant de se contenter du titre flatteur de vice –champion du continent.

Quid des jeunes
catégories
Un nouveau statut ouvert sur de belles promesses que leurs successeurs se doivent de confirmer alors que les choses, à tous les niveaux, catégories, tout âges confondus, se présentent sous le signe de la déprime. Un football, reconnaît-on unanimement, en perdition depuis quelques années déjà. Par quoi commencer et comment procéder pour remettre sur les rails une sélection qui a le talent pour renaître de ses cendres et prendre un nouveau départ sur la route de l’ascension des cimes continentales ? Belmadi (*) qui a saisi justement l’occasion de le dire haut et fort lors de son second face-à-face avec les médias depuis sa nomination, ne laisse plus aucun doute sur sa manière de gérer le devenir de son groupe, non sans avertir qu’il restera souverain dans le choix des hommes avec lesquels il compte procéder pour travailler dans la sérénité. Selon sa propre vision. En appelant à la rescousse le sétifien Bedrane, qu’il juge apte à endosser une telle responsabilité, le successeur de Madjer a averti (plutôt souligné en réponse à certaines questions) que si l’E.N appartient à tous les Algériens, ses portes ne seront ouvertes qu’aux meilleurs et qu’il ne cèdera à aucun marchandage de type «populiste.» Pas démagogue pour un sou, il balayera d’un revers de la main le sempiternel débat «pros»- locaux, en estimant que ces derniers, victimes de la faiblesse des compétitions qu’ils animent laborieusement, demeurent en deçà du niveau attendu. En martelant qu’il ne ressent aucune gêne à travailler avec une sélection composée à cent pour cent de binationaux ou joueurs évoluant hors frontières. Le «made in Algeria» ou «made in bladi»? Faire le ménage d’abord dans un système où il est urgent de revoir les règles et réhabiliter la notion du travail à long terme, le bricolage et les solutions de replâtrage entraînant des dégâts énormes. En un mot comme en cent, mettre les moyens qu’il faut en évitant de trop regarder du côté de la seule équipe fanion, en accordant l’attention voulue à de petites catégories victimes premières et de choix d’une politique du résultat immédiat payée cash à chaque sortie internationale officielle. Au moment où l’on dissertait (hypocritement d’ailleurs comme le martèle Belmadi, froissé que l’on l’accule sur la question du produit local sur lequel il une vue arrêtée) sur les «Verts», nos U17 coulaient corps et biens dans un tournoi UNAF qu’on croyait abordable avant que leurs homologues marocains ne leur infligent une retentissante leçon (une lourde défaite) en les éliminant d’entrée de jeu. La gifle de trop pour un football qui ne sait plus où donner de la tête. Peut-on espérer mieux de la part des U21, dont l’objectif est de s’inviter au Japon à l’occasion du prestigieux conclave de l’élite sportive universelle en 2020 ? Rien n’est moins sûr. On croise les doigts. Tirer les leçons de nos déboires et échecs à répétition ? Le meilleur moyen n’est sûrement pas de toujours tout effacer et recommencer à zéro. Pour le moment, c’est le point zéro et Belmadi, dans cette grosse déprime a bien raison de profiter de l’aubaine que lui offrent nos stars formées (et très bien, ndlr) à l’école européenne (ce qui se fait de mieux à l’échelle de la planète foot et pas seulement) pour la réussite de son projet, en laissant les immenses chantiers constamment restés ouverts pour une hypothétique refondation à des responsables qui gagneraient à regarder plus bas avant de viser plus haut. Plus bas, c’est des championnats de jeunes naviguant à vue et abandonnés à leur triste sort. Triste et déprimant.
A. A.

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