Les travaux du 16em congrès du Front Polisario ouvert, vendredi, se poursuivent, au camp des réfugiés sahraouis, Dakhla, dans un contexte différent, des congrès tenus, depuis 1991, date du cessez-le-feu, que le Front Polisario a conclu avec le Maroc, sous l’égide de l’Onu. Les congressistes tiennent, en effet, depuis vendredi, leurs travaux, dans un contexte marqué, par la lutte armée, reprise, depuis novembre 2020, suite à la violation du cessez-le-feu par l’occupant marocain et aussi par les avancées notables sur les autres fronts du combat libérateur du peuple sahraoui, dont celui de mobilisation sahraouie dans les territoires occupés, ou sur le front des combats politico-diplomatique et juridique ou encore celui de la consécration et la consolidation des institutions de la République arabe sahraouie démocratique.
Alors que le congrès du Front Polisario se penche sur les questions engageant le combat libérateur du peuple sahraoui, vers plus de réussite et d’avancées notables, pour arracher la liberté et l’indépendance du Sahara occidental, au terme d’une lutte sans relâche, que le Front Polisario a entamé, depuis sa création, en 1973, contre le colonisateur espagnol, puis contre l’occupation marocaine, le Maroc est rattrapé par les conséquences de sa politique coloniale, dont son coût comptant parmi les principales causes de l’appauvrissement de millions de Marocains et par les scandales de ses pratiques de corrupteur pour gagner ici et là des soutiens à son occupation du Sahara occidental. Pour les congressistes du Front Polisario, il « est clair que les Sahraouis sont unanimes et convaincus que le peuple sahraoui est entré dans une autre étape de sa lutte de libération après la reprise de la lutte armée » et ils sont unanimes à affirmer, dans leurs déclarations aux nombreux médias étrangers qui ont fait le déplacement, à Dakhla et « la lutte armée du peuple sahraoui est actuellement la seule option pour le recouvrement de la souveraineté sur l’ensemble des territoires du sahara occidental ». Baptisé du nom du martyr sahraoui, « M’hamed-Khaddad-Lahbib » le 16ème congrès du Front Polisario, qui tient sous le slogan « Intensifier la lutte pour chasser l’occupant et parachever la souveraineté ». Le secrétaire général du Front Polisario, Brahim Ghali, a présenté, vendredi, au premier jour, des travaux dudit Congrès, les rapports, moral et financier et lors de la séance plénière consacrée à la présentation de ces deux documents, aux congressistes, Brahim Ghali a mis en avant les principaux acquis réalisés par la cause sahraouie durant la période allant du 15ème congrès au 16ème qui se tient jusqu’au 17 janvier prochain. Il a affirmé, sur les avancées et les triomphes qu’a enregitré la lutte du peuple sahraoui, sur divers plans, que « la cause sahraouie a réussi durant cette période à réaliser un bond qualitatif et historique dans la consécration de la place et de la justesse de la cause » lors de tous les foras internationaux, dont régionaux et sur la scène continentale.
Un congrès dans une conjoncture « exceptionnelle » de reprise de la guerre de libération des Sahraouis
Le SG du Polisario a évoqué, dans ses rapports en question, la conjoncture internationale coïncidant avec la tenue dudit Congrès, sur tous les plans, dont la pandémie de Covid-19 dont ses retombées sociales et économiques sur le monde perdurent. Pour le SG du Front Polisario, aussi le 16ème congrès se tient dans des « conjonctures exceptionnelles marquant la reprise de la lutte armée le 13 novembre 2020 » en raison de la violation de l’accord de cessez-le-feu par le Maroc, affirmant que la grande marche du peuple sahraoui vers sa liberté et son indépendance a réalisé «un bond qualitatif à tous les niveaux », partant, a-t-il précisé « de l’institution militaire en essayant de la moderniser et de la doter des moyens matériels et humains » pour s’adapter aux exigences imposées par la conjoncture. Brahim Ghali a évoqué d’autres fronts de la lutte de libération, tout aussi important, voire en appui à la lutte armée, à savoir « le front des territoires occupés » et l’impératif, a-t-il déclaré « de le renforcer et de le doter des moyens nécessaires lui permettant d’alimenter la résistance, outre le front médiatique et diplomatique » a ajouté, le SG du Front Polisario. Lors de son dernier congrès tenu à Tifariti, dans les territoires sahraouis libérés, le Front Polisario a affirmé, qu’ « il ne serait jamais acteur dans une opération ne respectant pas le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance » et le porte-parole officiel de la conférence préparatoire du 16e congrès du Front Polisario, Hamada Salma a indiqué sur le tenue dudit Congrès, que « la direction politique sahraouie et les militants du Front Polisario se sont penchés sur l’évaluation de ce qui a caractérisé cette période, marquée par l’obstination du Maroc » qui s’est enhardi, a-t-il poursuivi « après la normalisation de ses relations avec l’entité sioniste, mettant en péril la sécurité et la stabilité de toute la région’, a-t-il souligné. Au moment où les congressistes entamaient leurs travaux, vendredi, l’Armée de libération du peuple sahraoui (ALPS) poursuivit ses opérations contre les positions de l’armée d’occupation marocaine, tout au long du mur de la honte séparant les territoires libérés du Sahara occidental, des territoires encore sous occupation marocaine. De nouvelles attaques contre les positions des forces de l’occupant marocain dans les secteurs de Haouza et El Forsia ont été éffectuées, en effet, , indique le ministère sahraoui de la Défense dans son communiqué militaire N 713, précisant que « les soldats de l’Armée sahraouie ont ciblé des retranchements des forces d’occupation marocaines dans les régions de Lemkiteb, Fassel Benzeka, Leksibiyine et Tarkant dans le secteur de Haouza ».La même source a annoncé, également, que les opérations de l’armée de libération sahraouie ont ciblé les positions de l’occupant marocain au niveau « de Rous Oudiat Chedida dans le secteur d’El-Forsia et que la veille, . des unités avancées de l’Armée sahraouie avaient ciblé, jeudi, des positions des forces d’occupation marocaines dans le secteur de Mahbès, notamment dans les régions de Rous Sebti, Amitirat Lemkhinza et Oudi Dhamrane.
Karima Bennour
