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L’Algérie et l’endettement extérieur : Ahmed Benbitour sceptique

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Le docteur Ahmed Benbitour a indiqué, hier, lors de son passage au Forum du quotidien «Liberté» que l’Algérie ne peut pas recourir à l’endettement extérieur, à l’aune d’un contexte économique que tout le monde sait «crucial», à l’origine de la chute des prix du pétrole. Et pour cause, pour emprunter de l’argent auprès du FMI (Fonds monétaire international), faudra-t-il formuler des garanties à cette Institution pourvoyeuse de fonds sur le remboursement de la dette.
C’est ce qu’a affirmé l’ex-chef du gouvernement, où l’occasion lui a été donnée de s’exprimer sur la situation de l’économie, et de faire part, à l’instar de bien d’autres acteurs du domaine ayant intervenu sur la question, de ses solutions pour transcender la crise. Pour rappel, il y a dix jours, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, n’a pas exclu l’éventualité de demander des prêts au FMI, même s’il a précisé qu’à l’heure actuelle le pays n’est pas dans l’obligation de le faire.
Pour sa part, son ministre des Finances, Abderrahmane Benkhalfa, soutient le même avis, en déclarant avant-hier que le pays n’exprime pas ce besoin. En revanche, le même responsable compte sur l’épargne des Algériens en misant sur le ravitaillement des banques par le moyen de l’absorption de la masse monétaire qui s’agrippe sur le marché informel.
En tout état de cause, la question mérite débat puisqu’elle émane du gouvernement, lui-même, qui même s’il ne considère pas urgente la situation pour renflouer les caisses par des emprunts extérieurs, il a pris le soin de présager cette éventualité comme ultime recours. À ce moment-là, autant dire que la fin justifie les moyens ? Interrogé sur le discours de chef de l’Exécutif national à ce propos, l’invité du journal «Liberté», non moins l’un des artisans des accords conclus dans le passé par l’Algérie avec le FMI, le Club de Paris et le Club de Londres, a préféré donner son avis au lieu de verser dans la critique, en estimant que c’est «normal que le gouvernement défend sa position actuelle». «Soyez rassurés, on ne peut pas s’endetter à l’extérieur», a-t-il estimé, en expliquant que pour le faire, faut-il présenter la preuve sur les capacités du pays à rembourser.
Or, pour l’ex-candidat aux Présidentielles d’avril 2014, la baisse importante des recettes n’est pas à même de constituer un gage de remboursement pour le FMI. Il n-y a qu’à voir le déficit budgétaire enregistré du fait d’écart entre les recettes et les dépenses de l’État, dira Benbitour, avant de conclure à cette épothèse. À ce titre, même si l’Algérie est parmi les pays créanciers de cette Institution monétaire, le recours à l’endettement n’est pas un choix possible, précisément en cette période des vaches maigres, pour le titulaire d’un PHD en sciences économiques. Dans les années 90, le pays s’est tourné vers le FMI pour pallier à la disette ayant frappé les ressources du Trésor. Alors qu’en 2012, à la faveur de l’embellie financière enregistrée, l’Algérie a prêté au FMI 5 milliards de dollars américains. En dépit de ce passage d’une position d’emprunteur à celle de prêteur, cela ne pourrait justifier le recours à l’endettement, a souligné le même orateur. Par ailleurs, s’agissant du contexte de la baisse de l’or noir qui porte préjudice à l’économie nationale, Benbitour présage la poursuite de cette tendance baissière dans les mois à venir. En effet, comme l’on soutenu d’autres économistes, avant lui, la fluctuation des marchés pétroliers internationaux est due à l’abondance de l’offre par rapport à la demande. D’ailleurs, pour renverser la balance, l’Algérie n’a pas cessé d’appeler à la révision de la production auprès des pays exportateurs de pétrole (Opep), dans l’espoir de provoquer une hausse dans les prix du brut. L’autre paramètre ayant induit à cette dégringolade est celui lié à l’Accord sur le nucléaire iranien, en passe d’être signé entre l’Occident et ce pays. Il sera question par cette décision de libérer l’économie de l’Iran à la faveur de la levée probable des sanctions économiques qui lui ont été infligées depuis des mois par les puissances occidentales. Dans le même ordre d’idées, l’ex-chef du gouvernement prévoit une situation de baisse pouvant atteindre 40 dollars, notamment avec la production en hausse des énergies fossiles, exploitées notamment aux États-Unis d’Amérique. Revenant au déficit budgétaire, l’auteur du livre «L’Algérie de l’espoir», considère qu’une comparaison entre le montant des recettes estimé à 40 milliards de dollars et les dépenses établies à 70 Mds USD fera apparaître un déficit de 30 Mds USD. Avec les réserves du Fonds de régulation des recettes (FRR) qui renferme 175 Mds USD, utilisés pour combler l’écart budgétaire, l’Algérie supportera le choc d’ici les 4 à 5 années à venir, a-t-il mis en garde.
Farid Guellil

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2 Commentaires

  1. bla bla bla bla.ce mafieux et corrompu jusqu’à la moelle, suppôt du fmi ose encore donner des leçons. lui qui avait inventé le concept mesquin de « richesse génératrice de pauvreté »,qui lui valut les sarcasmes de l’opinion publique.qui le prend encore au sérieux aujourd’hui,lui et tout cette clique de gonglomérat frustrés dépourvus de volonté et capacité à faire leur autocritique? pour lui rafraîchir la mémoire et pour rappeler à ceux qui ont oubliès, ce benbitour disait il y a 10 ans que la dette était un mal nécessaire et que son remboursement anticipé, entraînerait des conséquences dangereuses pour l’économie.mais la suite a donné raison au président et tort à ce éternel frustré au « chomâge » depuis 15 ans. il voulait appliquer une orientation « libéraliste » à l’économie nationale. pendant la décennie noire et rouge, où le pays subissait le fardeau des plans d’ajustement du fmi,qui étranglait les revenus des algériens, qui provoquait des lincenciements d’employés…, benbitour exécutait les injonctions du fmi et pendant que la population faisait face à la furie intégriste, lui vivait au club des pins et faisait des affaires peu transparentes. lui comme tant d’autres parasites, aurait voulu que cette période de trouble perdure, car il y trouvait son compte.

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