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19 mars 2024
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L’Algérie entre la prévention contre la radicalisation et la satisfaction de la réconciliation : Mohamed Aïssa et le difficile exercice du métier d’imam

Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aïssa a affirmé, jeudi, que l’Algérie a réussi grâce à son discours civilisationnel en matière de paix et de réconciliation, à devenir une école en matière de lutte et de prévention contre l’extrémisme et la radicalisation. Bien que visiblement satisfait du bilan de la paix et de la réconciliation nationale, Mohamed Aïssa a le difficile et périlleux devoir de former des imams portés sur le discours modéré et du juste milieu ; la décennie terroriste n’est pas tombée du ciel mais a bel et bien été la conséquence d’un discours radical, d’une littérature extrémiste et d’imams, par tous évidemment, portés sur la stratégie de la surenchère et de la menace permanente. Pour rappel, 114 imams ont péri sous les balles des terroristes entre 1992 et 2002.
Donc, il a la difficile mission aujourd’hui d’être pondéré dans son analyse et de procéder avec la minutie d’un métronome à des réglages qui ne sont pas toujours à portée de sa main et de sa volonté, lui qui a eu souvent l’occasion de se plaindre de la poussée salafiste radicale en Algérie.
Pour Aïssa, pourtant, l’Algérie « n’a cessé de prôner un discours civilisationnel de paix et de réconciliation qui lui a permis d’occuper aujourd’hui une place mondiale, devenir une école en matière de lutte et de prévention contre l’extrémisme la radicalisation et pour le partage de son expérience de paix et de réconciliation nationale ». Assurant que le vivre ensemble en paix est « un principe enraciné dans la Nation algérienne », le ministre a cité plusieurs exemples historiques « anciens et récents », notamment la Déclaration du 1er novembre qui a « consacré le principe des libertés fondamentales sans aucune distinction d’ordre ethnique ou religieux », une Déclaration exempte, a-t-il ajouté, de toute référence à la haine ou à la marginalisation. Évoquant la politique de la paix et de la réconciliation nationale, érigée ensuite en loi et dont le 13e anniversaire sera célébré fin septembre, Aïssa a soutenu que cette loi constitue « un manuel algérien dans les forums internationaux ayant permis d’arrêter l’effusion du sang, sécher les larmes et préserver les biens et les personnes et rendre à l’Algérie son aura ».
Le ministre a tenu, en cette occasion, à appeler à « barrer la route au discours haineux et discriminatoire à caractère religieux, idéologique ou régionaliste ».
R. S.

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