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L’Agence des ressources en hydrocarbures Alnaft fait une estimation des réserves en hydrocarbures non conventionnelles : L’Algérie à la 3e position / gaz et la 7e /pétrole au classement mondial

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Les réserves énergétiques de tous pays sont épuisables ; d’où la nécessité de se tourner vers d’autres types de ressources non conventionnelles pour l’Algérie.
Cette nécessité est, non seulement dictée par la chute du prix du baril sur les marchés pétroliers, mais aussi par les grandes réserves détenues par l’Algérie, et qui en font un pays de premier ordre.
L’étude présentée par le directeur de la promotion du domaine minier à Alnaft, Mahmoud Djidjeli, lors d’un atelier technique sur les géosciences, les ressources non conventionnelles algériennes sont estimées à 9 818 TCF (Trillion cubic feet) de gaz et 1 194 milliards de barils de pétrole.
Généralement, on appelle hydrocarbures non conventionnels, les ressources fossiles plus difficiles à exploiter, qui sont recherchées une fois les ressources facilement disponibles exploitées.
Selon les notices techniques, leur exploitation se fait souvent à des profondeurs de plus en plus grandes (forages dits HT/HP, à haute-température et haute-pression), en offshore, ou sous les glaces ou sous le pergélisol, ou encore en zone sismiquement vulnérable (gaz offshore norvégien par exemple). L’exploration, l’exploitation et la fermeture étanche des forages épuisés exigent des techniques autres que celles requises par les puits pétroliers traditionnels, générant des coûts de plus en plus élevés et des technologies supplémentaires (sans retour d’expérience parfois). Elles génèrent aussi de nouveaux risques environnementaux (ces gaz et pétroles sont généralement plus sales (souvent plus acides, parfois très corrosifs et dangereusement riches en H2S et à teneur plus élevée en métaux toxiques, pouvant être source de tartres exotiques, susceptibles de mettre en péril les installations comme on l’a constaté par exemple sur le gisement profond d’Elgin-Franklin en mer du Nord. Dans presque tous les cas, les conditions d’exploitation sont de plus en plus difficiles.
De plus, l’exploitation de ces ressources fossiles contribue à aggraver les contributions à l’effet de serre très fortement liées aux carburants fossiles.
Pour en revenir à l’étude de l’Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures Alnaft, les réserves nationales estimées en hydrocarbures non conventionnelles ont été considérablement revues à la hausse permettant à l’Algérie de se hisser à la 3ème position pour le gaz et la 7ème position pour le pétrole au classement mondial. Selon cette étude, présentée par le directeur de la promotion du domaine minier à Alnaft, Mahmoud Djidjeli, lors d’un atelier technique sur les géosciences, les ressources non conventionnelles algériennes sont estimées à 9 818 TCF (Trillion cubic feet) de gaz et 1 194 milliards de baril de pétrole, contre 6 025 TCF de gaz et 176 milliards de baril de pétrole dans les anciennes études réalisées dans la période 2012-2013.
Les ressources calculées, dans le cadre de cette étude, se répartissent sur les zones d’Ahnet-Timimoune (2 954 TCF de gaz/225 milliards baril de pétrole), d’Oued Mya-Mouydir (2 125 TCF de gaz /307 milliards barils de pétrole), de Tindouf (1 574 TCF de gaz /47 milliards barils de pétrole), de Reggane (1607 TCF de gaz/202 milliards barils de pétrole) et de Berkine-Illizi (1 587 TCF de gaz /393 milliards barils de pétrole).
Toutefois, en excluant les zones souterraines risquées (prendre en considération uniquement les profondeurs entre 800 et 3 600 mètres), le potentiel non-conventionnel total est estimé à 4 456 TCF de gaz/329 milliards de barils de pétrole.
Comparativement aux anciennes études, il s’agit d’un bond significatif des réserves non conventionnelles (dans les zones non risquées) qui s’élèvent à 30% pour le gaz et 250% pour le pétrole.
I.M. Amine

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