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La pomme de terre, produit de base des Algériens, surdosée aux pesticides : Un problème de santé publique qui fait débat

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Le rembarquement des pommes de terre algériennes au motif de surdosage aux pesticides pose un problème de santé publique qui remonte subrepticement à la surface et plante un débat qui va s’installer certainement dans la durée.

Les ministères de l’Agriculture et du Commerce sont en train de plancher sur le sujet, mais le scandale a fait son chemin, et risque d’éclabousser le commerce extérieur algérien tout entier. L’Algérie aurait gagné à faire l’économie de ce scandale, mais maintenant que le mal est là, c’est-à-dire que l’information du surdosage des pommes de terre algériennes aux pesticides a été mise sur la place publique, alors autant en tirer les conséquences.
Pour les techniciens rompus aux produits phytosanitaires, les pesticides sont des substances utilisées pour prévenir, contrôler ou éliminer des organismes jugés nuisibles ; de ce fait, pour la population, les sources d’exposition aux pesticides se retrouvent dans l’alimentation. Ce qui implique que dans notre cas, un problème de santé publique est soulevé et exige explications de la part des autorités. Bien que les grandes sociétés productrices de pesticides en minimisent les dangers, les études scientifiques menées en Europe confirment une augmentation du risque de maladies graves, comme les cancers, les leucémies et à un moindre degré des risques de tumeurs cérébrales, en lien avec l’utilisation de pesticides. Des experts de l’Inserm, cet organisme de recherche français spécialisé dans la santé humaine, ont établi par le passé un lien entre l’exposition aux pesticides et certaines maladies humaines, notamment le cancer de la prostate et plusieurs cancers hématopoïétiques. Mais il n’y a pas que la seule pomme de terre ; la tomate algérienne est souvent aspergée de mancozèbe pour prévenir l’invasion du mildiou, ennemi de tous les cultivateurs ; or ce pesticide est aussi porteur de maladies graves et, très peu sujet à la dilution, peut rester collé aux parois intestinaux des années durant, obstruant le foie et affectant gravement le système digestif. Les pays qui ont rejeté les pommes de terre exportées d’Algérie font de la santé de leurs citoyens une ligne rouge. Or, ces pays, dont la France et le Canada, possèdent les outils de contrôle, alors que le même produit vendu localement est directement consommé, avec tous les risques encourus. Du poison dans nos assiettes ? Le débat doit immédiatement être lancé, s’il ne l’est déjà…
F.O.

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