Accueil Culture+ Kamel Messaoudi : Un grand chanteur de chaâbi

Kamel Messaoudi : Un grand chanteur de chaâbi

0

Kamel Messaoudi, né le 30 janvier 1961 à Bouzaréah au sein d’une famille originaire d’Azeffoun wilaya de Tizi Ouzou en Algérie, et décédé le 10 décembre 1998 d’un accident de voiture à Alger, était un chanteur et musicien algérien de chaâbi. Kamel Messaoudi grandit dans une famille modeste d’origine kabyle (Village Aït Bouali, Commune Freha, Aarch Aït Djennad), a vécu dans le quartier de Gai Soleil, il s’était intéressé très vite au sport et aux spectacles. Son père l’encourage à se consacrer davantage à ses études où il est très bon, plutôt qu’à la chanson. Kamel fut influencé par son frère aîné qui jouait de la musique, il choisit lui aussi de devenir musicien. Ses débuts ont eu lieu en 1974 quand il monta un groupe de musique chaâbi, la merveilleuse voix posée du chanteur l’a rapidement fait connaitre aux habitants du quartier, ses premiers admirateurs. En 1985, Kamel Messaoudi a fait une tentative de production d’un disque. Malgré la modernité et la particularité du style du chanteur, son œuvre n’a pas été un grand succès, mais toutefois commercialisée sous forme de mini-cassette en 1990.Il a fallu attendre Echemaâ en 1991, pour que la jeune génération lui reconnaisse un vrai succès. C’est ainsi alors qu’il devint très vite connu. Kamel Messaoudi était très influencé par Cheikh El Hasnaoui, Slimane Azem, Matoub Lounés et par Dahmane El Harrachi. Le 10 décembre 1998, après avoir participé à une émission télévisée diffusée en direct sur l’ENTV, où il répondit sur une question du présentateur qui demandait pourquoi n’apprenait-il pas par cœur la poésie Chaâbi ? il répondit :  » c’est charmant de connaître cette poésie, mais je préfère apprendre quelques versets du Coran, que je trouverais peut-être à mes côtés le Jour du jugement Inch Allah  » , le chanteur décède dans un accident de voiture. Des rumeurs non fondées circulèrent évoquant un éventuel assassinat, une enquête de la police judiciaire est en cours. Parmi ses tubes, il faut citer : Echamaâ, Ya hassra âalik ya denya,Ya dzair rah tab el kalbe. À la tête d’une nouvelle formation, il anime en 1978, fêtes de mariages et de circoncision et son nom circule avec de plus en plus d’insistance. II lui faudra toutefois attendre 1985 pour tenter un essai discographique qui ne sortira jamais, car le producteur décréta la mort du chaâbi face à la déferlante de la musique raï. Commercialisé sous forme de mini cassette en 1990, il n’obtient aucun succès. Deux enregistrements suivront, mais la reconnaissance tarde à venir. En 1991, coup de tonnerre dans un ciel en deuill par la violence ambiante: une cassette émerge: Echemaâ (La bougie), recitée avec conviction sur le mode sika sbania (flamenco), est un succès dans lequel toute une jeunesse se reconnait. Subissant l’influence à la fois de Cheikh el Hasnaoui et de Dahmane el Harrachi , Kamel Messaoudi commet Ah Ya Dzaïr, un vrai manifeste ou le chaâbi renoue avec la réalité sans perdre de sa poésie. Très exigeant envers lui-même, il choisit méticuleusement ses sujets. II préfère des chansons à thèmes et des paroles de choc qui laissent des empreintes. Appréciant aussi bien Ezzahi que Georges Michael ou Magda Roumi, il est conscient que c’est grâce aux jeunes de sa génération tels Meskoud et Doumaz que le renouveau du chaâbi devient possible ce qui fait naître le néo-chaabi. Kamel poursuit le chemin de son frère aîné qui devient musicien et choisit lui aussi la voie artistique. Ses débuts, il les effectue en 1974, lorsque membre de l’UNJA, un syndicat étudiant proche du gouvernement. Il monte un groupe chaâbi. Sa voix posée assez caractéristique du chanteur le fait rapidement remarquer par les habitants du quartier, ses premiers admirateurs. Le 10 décembre 1998, après avoir participé à une émission télévisée en direct, Kamel Messaoudi décède dans un accident de la circulation survenu à Alger.

Article précédentMOB : La 2e place en attendant le Club Africain
Article suivantAnnonce par le premier ministre pour le mois prochain : L’emprunt obligataire, la panacée ?