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Journées du théâtre du sud : la manifestation s’est ouverte vendredi à Alger

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Les 7ème Journées du Théâtre du Sud ont été ouvertes, vendredi à Alger, avec la volonté affichée des troupes participantes de pérenniser cet évènement très attendu qui permet de rendre plus visible les créations de la jeunesse du Sud algérien.
S’étalant du 13 au 20 novembre au Théâtre national Mahieddine-Bachtarzi (TNA), ces Journées, absentes du canevas de l’année 2014, représentent une opportunité pour les jeunes du Sud d’exercer leur passion dans les normes requises par le 4ème art. Les spectateurs, peu nombreux, ont pu assister au spectacle  » Promenade en enfer », produit par l’Association culturelle « Cri des planches » de Tamanrasset, sur un texte du dramaturge irakien Mahmoud Abou El Abbès et une mise en scène du jeune Abdelkader Azouz. Puisant dans le registre du Théâtre symbolique et celui de la réflexion, le spectacle met en valeur l’importance du débat dans la société, à travers l’histoire d’un « semeur d’idées » qui voit se retourner contre lui sa propre vision des choses, faute de dialogue, phase intermédiaire nécessaire pour être compris par ses interlocuteurs. Menés par Najmi Abdbadie, Khaylouli Tanou, Benbarka Asmae, Lensari Djamel et Azouz Noureddine, les différents personnages (anonymes) ont eu du mal à servir les antagonismes existants, malgré les potentialités des comédiens qui se sont investi dans un jeu intense aux échanges parfois violents. « Promenade en enfer », sujet, d’ordre philosophique aux conflits contenus dans la réflexion, exige « une conception plus accessible », de l’avis d’un intervenant dans le débat, de manière à doter le spectateur de « plus de clés » afin de lui permettre une « meilleure lecture du message ». Les ambiances musicales dont une partie a été rendue en temps réel avec « Essoussem » (espèce de Goumbri à trois cordes avec une petite caisse de résonance) ont rappelé le patrimoine culturel algérien dans le Sud, marqué par les écritures dans des gammes pentatoniques.
Dans une scénographie minimaliste, l’éclairage a été, près d’une heure durant, concluant avec la création de belles atmosphères adéquates aux différents tableaux et remplissant bien les espaces de jeu.
A l’exception du directeur général du TNA, Mohamed Yahiaoui, présent notamment lors du débat qui a suivi la première représentation, les participants à ces journées auront remarqué l’absence des officiels à la cérémonie d’ouverture.
Deux heures auparavant, l’inauguration de l’évènement a débuté sur la place publique Mohamed Touri, attenante au TNA, avec deux spectacles de rue, animés par les troupes de danse populaire : « Takouba Aghar » de Tamanrasset et  » El Khiyame LI-El-Founoune Ech’Chaâbia Wa El-Baroud » de Oued Souf.
Les participants préférant parler du « Théâtre dans le Sud », les 7ème Journées du Théâtre du Sud, se poursuivent avec au programme de la journée de samedi « Ardjoun Fouk El Maït » de l’Association « Wafa pour l’Art et la Culture » de Ghardaïa.

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