La journée d’hier a été noire et très difficile pour les automobilistes et voyageurs sur les routes et autoroutes Est vers Alger.
Un trafic lent et des conditions de circulation « extrêmement difficiles » ont été constatés durant toute la matinée d’hier, dans le sens des entrées, témoignent des automobilistes et voyageurs. Pour nombre d’automobilistes, il a été impossible d’éviter les bouchons monstres, notamment à Boudouaou, l’évitement Oued Smar – Eucalyptus – Cherarba, Khemis El Khechna, Bab Ezzouar, ainsi qu’entre Réghaïa et Rouiba ou autour de ces villes précitées. Dés 5 heures du matin, en ce premier jour de la semaine, près de Réghaïa et Rouiba, la circulation a été perturbée : l’autoroute a été occupée dans les deux sens, avec des milliers de véhicules bloqués, alors que quelques personnes ont eu des malaises. Surpris par ces bouchons importants, la plupart des automobilistes ont affirmé ne pas comprendre la cause de ces perturbations de la circulation. Sur les réseaux sociaux, des automobilistes ont fait part de leurs désarroi et incompréhension : «C’est quoi le problème ? Qu’est-ce qu’il y a sur Alger, aujourd’hui ? », se demande l’un. « Je suis toujours bloqué. J’ai démarré à 7 heures et je crains de n’arriver qu’après 11 heures. Que faire alors ?», s’interroge un autre. Parallèlement, à des appels à la vigilance, d’autres internautes recommandent simplement de «ne pas quitter sa maison après 7 heures, car toutes les entrés sur Alger sont fermées ». Le long de l’autoroute traversant Réghaïa et Rouiba, sens départ, des files interminables de voitures blindées de la Gendarmerie nationale parquées sur les côtés, alors que les passages et contrôles au niveau des barrages routiers installés sont très stricts. Les retraités et anciens soldats de l’Armée nationale populaire (ANP), en protestation, qui ont élu domicile pour la cinquième journée à Haouche El-Makhfi (commune de Réghaïa), prévoient une marche grandiose sur Alger Centre, à l’appel de la Coordination nationale des retraités, invalides et appelés de l’ANP. Alors que leurs rangs grandissent de jour en jour, les ex-officiers et soldats protestataires – qui ne sont pas à leur première action – portent des revendications purement socioprofessionnelles, alors que d’autres demandent réparations et une prise en charge efficace de leurs blessure et traumatisme survenus lors de leur service pendant la période de la décennie noire. Dans la lettre qu’ils ont envoyée au président de la République et leur chef d’état-major de l’Armée, une correspondance qu’ils ont rendue publique le lendemain sur les réseaux sociaux, les protestataires affirment n’être affiliés à aucun parti politique et ne portent aucune revendication politique. appellent également à éviter le recours à l’affrontement avec les forces de l’ordre. Dans les vidéos et photos qu’ils ont mis en ligne sur Facebook, on voit de nombreuses personnes prenant refuge sur les trottoirs où ils dorment la nuit et mangent ensemble, d’autres brandissant des banderoles exprimant leurs revendications comme les augmentations de salaires et le relèvement de certaines pensions sur le nouveau régime militaire des retraites.
Hamid Mecheri
