Les rencontres entre des figures de partis de l’opposition et Amar Ghoul de TAJ qui a lancé récemment son initiative d’une conférence nationale inclusive n’ont pas eu lieu. Après Abderrezak Makri, Abdellah Djaballah, Ali Benflis, Louisa Hanoune, le premier secrétaire du FFS a profité d’un meeting de commémoration du troisième anniversaire du décès de Hocine Aït Ahmed, samedi dernier, pour apporter lui aussi son démenti. C’est un non sans appel. Devant plus de 300 congressistes réunis à la salle de cinéma Sierra Maestra (Alger), Mohammed hadj Djilani a refusé toute initiative en dehors de celle de son parti : «Ces derniers jours, les initiatives sont nombreuses. Mais le FFS était le premier à avoir proposé le projet de construction d’un consensus national. Aujourd’hui encore, nous tenons à réaffirmer que seul notre projet compte pour nous». L’initiative lancée par Amar Ghoul, président de TAJ, également membre de l’Alliance présidentielle, pour «une conférence nationale en faveur d’un consensus entre le pouvoir et l’opposition», a agité fortement la classe politique. En plaçant désormais la tenue de cette conférence au devant de l’organisation des présidentielles, nombre d’observateurs ont estimé que c’est une orientation vers le report de ce scrutin, en passant de facto par l’amendement de la constitution et la prolongation du mandat actuel du président Bouteflika. Amar Ghoul avait affirmé récemment qu’il avait rencontré plusieurs responsables de partis politiques, y compris dans l’opposition, afin de parler sur le contenu de son initiative. Le PS du FFS a regretté également les sorties «pour le moins racistes et régionales» de certains députés sans toutefois les identifier : «Pour le FFS, tamazight constitue le ciment de l’unité nationale. Je dis cela en guise de dénonciation des propos que tiennent ces derniers temps, certains soi-disant représentants du peuple».
Hamid Mecheri
