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ILS SONT DERRIÈRE LA TENSION SUR LE MÉDICAMENT, SELON BENBAHMED : Des distributeurs inféodés au lobby d’importation

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Le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Lotfi Benbahmed, a annoncé hier l’élaboration d’un nouveau cahier des charges pour les distributeurs de médicaments et ce afin de mettre de l’ordre dans ce marché et d’éviter les ruptures de stocks.

Intervenant hier sur les ondes de la Radio algérienne chaîne 3, le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Lotfi Benbahmed, a affirmé qu’« un nouveau cahier des charges concernant les distributeurs de médicaments sera prêt dans les jours à venir, et l’ensemble des distributeurs seront « ré-agréés » avant fin février, en vue de séparer « le bon grain de l’ivraie ». Répondant à une question relative à l’indisponibilité de certains produits entrant dans le protocole de traitement de la Covid-19, le ministre a réfuté le terme «pénurie», reconnaissant plutôt « une pression» sur certains produits « pendant un moment donné ».
Faisant remarquer que «nous sommes encore en période de pandémie, il est tout à fait normal qu’il y ait pression sur ces produits, le ministre a indiqué qu’une enquête a été diligentée par les services de son département et des brigades mixtes à ce sujet. Il en ressort que « certains distributeurs, appartenant au lobby de l’importation du médicament, ont effectivement pratiqué de la rétention », pointe-t-il d’un doigt accusateur. «Des sanctions ont été prononcées et des fermetures ont été notifiées à certains distributeurs», a-t-il fait savoir.
Le ministre qui, dans ses propos, a explicitement visé «le lobby de l’importation du médicament» contre lequel son département se bat pour faire baisser la facture des importations, a expliqué que ce groupe d’intérêt se trouve dans la chaîne de distribution.

16 opérations d’inspection en 5 jours
Rappelant dans ce contexte que le ministère a annoncé dans un communiqué de presse que des équipes d’inspecteurs relevant de cette Inspection générale ont diligenté du 23 au 27 janvier courant, seize opérations d’inspection au centre et à l’est du pays, ayant permis le constat de la rétention de 16 000 boîtes
d’Enoxaparine et 250 000 boîtes de Paracétamol, pour lesquelles 15 mises en demeure ont été prononcées.
Mis à part la forte demande sur les médicaments par ces temps de pandémie, rien d’autre ne justifie à priori un quelconque manque des produits puisque «tous ceux entrant dans le protocole de traitement de la Covid-19 sont produits localement, y compris le Lovenox, les tests et aussi le vaccin», rappelle le ministre. À ce sujet, il souligne que l’Algérie est le seul pays dans la région qui produit le vaccin.
Également il a affirmé que ce qui circule sur l’inefficacité du médicament générique est « faux » indiquant qu’il est fabriqué avec les mêmes matières premières que le médicament d’origine avec un contrôle de production strict. « Ce qui est promu sur le générique le médicament est faux et 80% du reste des médicaments sont produits par des laboratoires internationaux en Algérie avec les mêmes matières premières » explique le ministre.
Et poursuivit-il «avec la main-d’œuvre et les compétences algériennes », je veux dire, « il n’y a pas de différence entre ce que produisent les laboratoires algériens et ce que produisent les laboratoires internationaux », précise l’invité de la Chaîne 3.
Sarah Oub.

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