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Il a décrété une grâce présidentielle à l’occasion de la fête de l’indépendance : Le geste auguste du chef de l’État

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À l’occasion de la fête de l’Indépendance et de la Jeunesse, six détenus ont bénéficié d’une grâce décrétée par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Six détenus condamnés définitivement ont bénéficié de cette grâce présidentielle : Allal Chérif Nacereddine, Bahlat Elias, Chedad Djeloul, Riahi Malik, Khader Hocine et Daoud Benamrane Djilali.

Par ailleurs les juridictions compétentes de la Cour d’Alger ont ordonné jeudi, la liberté provisoire pour d’autres détenus à l’instar de Karim Tabbou, Samir Benlarbi et Slimane Hamitouche. Après près de dix mois derrière les barreaux, le patron du parti UDS, non agréé, Karim Tabbou a retrouvé sa liberté « provisoire », suite à l’acceptation, avant-hier, par la Cour d’Alger, de la demande de sa remise en liberté provisoire introduite par ses avocats et rejetant l’opposition à l’exécution de l’arrêt du 24 mars, condamnant le responsable politique à un an de prison ferme. Karim Tabbou était emprisonné, pour rappel, depuis le 26 septembre dernier. Il avait été arrêté une première fois le 11 septembre 2019, puis remis en liberté le 25 et placé sous contrôle judiciaire.
Le lendemain, il a été arrêté de nouveau dans une autre affaire pour laquelle il écopera, le 11 mars dernier, d’une année de prison dont six mois avec sursis en première instance devant le tribunal de Sidi M’hamed, Alger, puis d’une année de prison ferme en appel devant la Cour d’Alger, le 24 du même mois. Son procès dans la première affaire devait avoir lieu lundi 29 juin dernier, mais il a été de nouveau reporté. Il est à rappeler que début juin dernier, le président de Jil Djadid, Sofiane Djilali révélait des mesures d’apaisement en vue, à sa sortie d’une rencontre avec le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, dans le cadre de ses concertations avec les acteurs de la scène politique, l’annonce a pris un cachet quasi officiel, lorsqu’elle a été confirmée par Mohand Saïd, ministre conseiller et porte-parole de la présidence de la République. Animant une conférence de presse le 9 juin dernier, il affirme que ce qui a été rapporté dans le communiqué de Sofiane Djilali, sur sa rencontre avec le Locataire d’El-Mouradia était vrai. « Il a demandé au président d’étudier la demande de libération de certains noms et le Président a répondu favorablement à sa requête », a-t-il affirmé. Le porte-parole de la Présidence avait indiqué, pour rappel, que « le Président a promis d’étudier cette demande (de Sofiane djilali :Ndlr) dans le cadre du respect de ses prérogatives constitutionnelles et le respect total de l’indépendance de la justice», avait déclaré Mohand Saïd.
Concernant les militants Samir Benlarbi et Slimane Hamitouche, c’est le juge d’instruction en charge de leurs dossiers qui a ordonné leur mise en liberté provisoire, ajoute le parquet d’Alger. Ces derniers ont été placés sous mandat de dépôt le 10 mars dernier après avoir été arrêtés lors d’une marche à Alger le samedi 7 mars.
De son côté, le Comité national pour la libération des détenus (CNLD) a annoncé la remise en liberté provisoire jeudi dernier, par la Cour d’appel de Tipasa, d’Amira Bouraoui, condamnée, le 21 juin dernier, à une année de prison ferme. La Cour a décidé jeudi passé, de reporter le procès au 24 septembre prochain.
Sarah Oubraham

LADDH : « d’autres gestes d’apaisement sont nécessaires
La première réaction à la libération provisoire de Karim Tabbou et la mise en liberté des autres détenus est venue de la Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme, appelant à la libération des autres détenus d’opinion. Dans un communiqué, la LADDH,  se félicite, lit-on, de ces libérations, non sans souligner être « en attente de la libération de l’ensemble des détenus d’opinion du Hirak ». Poursuivant qu’il s’agit là d’ « un grand soulagement », la LADDH souligne que «le pays en a tellement besoin pour aborder les solutions à la crise dans la sérénité » sans manquer d’ «encourager le pouvoir à entreprendre d’autres gestes d’ouverture pour une solution politique globale, démocratique et à la hauteur des espoirs suscités par le peuple algérien » à travers son mouvement populaire pacifique pour le changement du système politique, dans la réaction de l’organisation de Noureddine Benissad, à la libération des détenus du Hirak.

Le RCD « satisfait » de la décision
Le président du RCD, Mohcine Belabbas n’a pas caché sa « satisfaction » de voir quelques figures de proue du Hirak et autres activistes politiques bénéficier d’une liberté provisoire. «Les décisions, bien que restrictives, rendues publiques aujourd’hui (jeudi) sont les bienvenues » indique le RCD, notamment, cite-t-il dans sa réaction « pour ces détenus et leurs familles», écrit, le chef du RCD sur sa page Facebook
Sarah O.

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