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Hygiène du milieu à Blida : L’autre défi après l’éradication du choléra

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L’hygiène du milieu est désormais une «priorité» pour les autorités de la wilaya de Blida, qui se sont lancées ce défi environnemental, après l’éradication du choléra, une épidémie dont l’origine a été signalée au niveau des eaux polluées de l’Oued Beni Azza, parcourant la région, et qui a jeté le désarroi parmi la population.

Une véritable course contre la montre a été engagée par tous les acteurs locaux (autorités, directions exécutives, entreprises d’hygiène, associations environnementales, et société civile) concernés par cette préoccupation. Des rencontres régulières ont été organisées dans cette optique et des enveloppes considérables ont été affectées pour la réalisation de nouvelles campagnes d’hygiène ayant donné lieu à l’enlèvement de «tonnes» de déchets au niveau des marchés, des cités, et des grands boulevards, et l’opération se poursuit toujours. A l’origine de cette prise de conscience, les images de «désolation» de la situation des citoyens habitant aux abords de ce cours d’eau
(Oued Beni Azza) dans des conditions dénuées des moindres conditions d’hygiène, partagées par les citoyens, sur les réseaux sociaux, mais aussi diffusées par les chaînes de télévisions, dans l’espoir de susciter une réaction urgente de la part des responsables locaux. Face au danger du choléra, les familles habitant tout au long de ce cours d’eau, en particulier dans les régions de Ben Achour et Khezrouna, depuis la fin des années 1980 et début des années 1990, ont haussé la voix pour revendiquer leur évacuation de ces lieux à hauts risques. Un fait, qui a incité les autorités de Blida à introduire une demande auprès des autorités supérieures pour l’affectation de programmes de logements supplémentaires au profit de ces populations, car «les programmes de logements publics actuellement en réalisation dans la région ne pourront pas couvrir la demande exprimée sur cette formule, à l’échelle locale», est-il assuré. Ceci d’autant plus que la wilaya compte près de 14.000 constructions précaires sur son territoire, selon des sources locales.

17 wilayas participent à la désinfection de l’Oued Beni Azza, une première
Encore plus, dans une première initiative du genre, à l’échelle locale, des offices d’assainissement de 17 wilayas du pays, dont Constantine, Biskra, Boumerdès, Médéa, Alger et Chlef, ont pris part à Blida, au titre d’une «opération d’urgence», à une campagne de désinfection de l’Oued Beni Azza, identifié par le ministère de la Santé, de la Population, et de la Réforme hospitalière comme étant la source de l’épidémie de choléra. Selon le directeur de wilaya de l’Office d’assainissement, Hocine Ben Matara, plus de 300 agents, 29 camions hydromécaniques et une dizaine de camions mécanisés ont été mobilisés pour le succès de cette opération, qui se poursuit toujours. Des travaux de recouvrement de certaines parties de l’Oued Beni Azza , dont celles mitoyennes aux habitations notamment, ont été, également, engagées en parallèle, au moment où une enveloppe de 60 millions de dinars a été mobilisée pour cette opération visant la protection de ce cours d’eau du jet anarchique des différents déchets ménagers, solides, et industriels, dont il fait l’objet. D’autres dotations financières (10 millions de dinars) ont été dégagées au profit de l’EPIC «Mitidja Nadjaf» pour l’acquisition de nouveaux outils de travail. Aux fins de couvrir le déficit accusé par cet EPIC en matière d’enlèvement des déchets, une instruction a été émise en direction des présidents des 25 communes de la wilaya, en vue de signer des conventions avec les privés, pour la prise en charge de cette opération, au niveau des localités de Blida et Ouled Yaich, notamment. L’initiative a permis l’éradication de nombreux points noirs, ayant longtemps défigurés le paysage général de la wilaya, avec la prise d’une décision visant leur transformation, à terme, en des espaces de détente et de villégiature. A ce jour, les autorités de Blida poursuivent leurs réunions, avec la programmation de campagnes d’hygiène, à l’instar de celle programmée, lundi, par la ministre de l’Environnement et des Energies Renouvelables, Fatima-Zohra Zerouati, dans un objectif de restituer à la ville son nom perdu de cité des roses, qu’elle a acquis au 16e siècle lorsque saint Sid Ahmed Lekbir y a élu domicile .

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