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Ghardaïa : Les récentes précipitations font renaître l’espoir des agriculteurs et éleveurs

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Les récentes précipitations salvatrices qui se sont abattues ces derniers jours sur les différentes localités de la wilaya de Ghardaïa et les zones avoisinantes ont été accueillies avec beaucoup de joie et d’optimisme et ont fait renaître l’espoir, en particulier chez les agriculteurs et éleveurs.
Ces pluies ont d’abord humecté le sol sec avant que les cours d’oueds en crue en amont ne se déversent sur la région de Ghardaïa, qui avait connu une saison estivale caniculaire et aride. Accompagnées d’une légère baisse de température, ces pluies ont été accueillies avec satisfaction et soulagement par les agriculteurs et éleveurs qui scrutaient le ciel en attendant une pluie salvatrice pour assurer la survie de l’agriculture oasienne menacée par la sécheresse. La nappe phréatique souterraine représente, en effet, dans la wilaya de Ghardaïa la principale source d’approvisionnement des habitants en eau potable. Une source qui connaît un déficit en raison d’une demande croissante de consommation d’eau ne lui permettant pas de répondre aux besoins grandissants, avec une croissance démographique accélérée et le développement du secteur agricole. Les récentes précipitations ont ainsi un impact positif sur les cultures, les plantations, les parcours et les ressources en eau, a indiqué El Hadj Bahous, un agriculteur de Métlili qui ne cache pas sa satisfaction et espère l’apparition des truffes dans les hamadas de Ghardaïa. « On attendait avec beaucoup d’impatience ces pluies afin qu’elles alimentent les nappes et les puits, sensiblement affectés par un déficit important en eau », a-t-il affirmé. « Sans pluies, les nappes et les puits s’assèchent engendrant une menace sur l’agriculture et l’élevage de bétail dans la région », a expliqué, de son côté, Ammi Bakir, agriculteur à la tête d’une exploitation familiale à El-Atteuf. « La situation était très préoccupante », avec des baisses de la piézométrie dans plusieurs périmètres agricoles qui impactent sensiblement les rendements des récoltes », estime-t-il, ajoutant que l’inquiétude a touché même les éleveurs qui constatent amèrement la raréfaction du fourrage. Ces premières pluies, qui n’ont causé aucun dégât dans la région, ont focalisé les discussions et alimenté les commentaires dans la région après des mois de sècheresse. Ces précipitations sur la région et les zones avoisinantes, rythmées par l’écoulement des oueds en amont, permettent la recharge cyclique de la nappe phréatique de la région, a expliqué Missoum Berrimat, ancien cadre de la direction locale du secteur de l’hydraulique. Plusieurs ouvrages hydrauliques ancestraux, classés comme patrimoine culturel tels que les puits capteurs construits dans le lit de l’oued M’zab, ont enregistré une hausse de la piézométrie pour permettre d’alimenter les jardins et palmeraies de la région, a-t-il ajouté. Plusieurs oueds traversant la wilaya, notamment les Oueds Zeghrir, N’sa, Métlili, Ballouh, El-Kebch et Soudan, ont connu des écoulements d’eau irrigant les palmeraies et jardins au passage.
Ces écoulements d’eaux pluviales ont attiré de nombreux citoyens venus admirer la nature et des familles entières se donnent rendez-vous près des abords d’oueds pour des moments de détente ou des pique-niques, a-t-on constaté. Pour de nombreux citoyens approchés par l’APS, ces pluies font naître l’espoir d’une bonne saison agricole et d’une bonne récolte de truffes, tout comme elles tombent à point pour aussi nettoyer les rues et ruelles de la vallée du M’zab. Pour d’autres, elles sont « un cadeau du ciel » récompensant la cohésion sociale et la quiétude retrouvées dans la région.

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