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FACE AU RISQUE D’UNE TROISIEME VAGUE PLUS VIRULENTE, LE PR. DJENOUHAT RECOMMANDE : « Il faut immuniser 70% de la population avant septembre »

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Le professeur Kamel Djenouhat, chef de service du laboratoire central de l’hôpital de Rouiba, a affirmé que le renforcement des mesures barrières reste le seul et le meilleur vaccin contre le nouveau variant. Bien que le rythme « long » de la vaccination n’aide pas, l’objectif actuel est de prévenir une troisième vague, qui pourrait être « plus dévastatrice que les précédentes », selon les scientifiques.
Intervenant, hier, sur les ondes de la Radio chaine 3, Pr Djenouhat a tiré la sonnette d’alarme par rapport à la situation épidémiologique, indiquant que si l’Algérie n’arrive pas à immuniser 70% de sa population avant septembre, chose « difficile » à réaliser, il y a un risque d’une nouvelle vague de la pandémie. En s’appuyant sur une étude scientifique faite au Brésil, l’hôte de la radio a affirmé que même l’immunité collective par l’infection naturelle n’est pas suffisante pour prévenir une troisième vague. « Il faut faire vacciner la population », rappelle-t-il. « Nous allons vivre une troisième vague du virus, mais cette fois du nouveau variant « qui pourrait causer plus des décès que la Covid classique». Revenant à l’intrusion de cette souche en Algérie il dira : « c’était prévisible il y a quelques semaines ». L’Invité de la rédaction de la chaine 3 a fait savoir qu’on a même suggéré un deuxième PCR (pour les sujets entrants à travers les frontières, ndlr) avec confinement de cinq jours et de regretter que « ça n’a pas été appliqué », soulignant sa vitesse de contamination il révèlera que « si l’on fait un séquençage de toutes les personnes ayant contracté la Covid, on trouvera au moins 10 personnes porteuses de ce variant ».
Pour réaliser ce séquençage, l’immunologiste assure que le procédés est le même que la Covid-19 mais le variant présente des particularités, citant outre « sa plus grande et rapide transmissibilité », en sus, « il touche aussi les jeunes sujets ». S’exprimant sur sa létalité, il rappelle que le monde scientifique préconisait, au début de son apparition, qu’il n’est pas d’une telle virulence mortelle, mais les dernières études établissent « un phénotype plus dangereux et une mortalité très élevée par rapport aux anciens variants ». « Nous sommes en l’attente de nouvelles publications à propos pour actualiser nos connaissances en la matière », indique-t-il.
Enfin, l’invité de la rédaction a mis l’accent sur « l’extrême vigilance » pour contrôler la situation, appelant au respect rigoureux des mesures de prévention pour lutter contre ce virus, regrettant « l’allègement du confinement d’une part et le relâchement des citoyens de l’autre », appelant à ce titre les autorités à « plus de fermeté afin de faire respecter les mesures barrières dont la désinfection et le port du masque, notamment, à défaut de faire appliquer la distanciation dans certaines situations ou certains espaces ».
En outre, il a expliqué pour ce qui concerne le vaccin, qu’ “ il faut savoir que même si on est vacciné on garde les précautions; aussi qu’ “aucun vaccin n’a montré une efficacité à 100%. Donc il y a toujours un petit pourcentage de risque, le vaccin protège par rapport aux formes sévères, qui veut dire on contamine moins mais on reste toujours contaminant », explique-t-il avant de conclure : « une personne vaccinée est quatre fois moins virale qu’une personne non vaccinée ».
Sarah Oubraham

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