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Expulsion par le Maroc du personnel de la Minurso : Ladsous exprime ses inquiétudes

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Coïncidant avec la célébration, lundi dernier, du 41eme anniversaire de la proclamation de la République arabe sahraouie démocratique, le département des opérations de maintien de la paix des Nations unies a réagi à l’expulsion, mars dernier, par les autorités coloniales marocaines, du personnel onusien des territoires sahraouis occupés.

De notre envoyée spéciale aux camps des réfugiés sahraouis, Smara, Karima Bennour

Exprimant ses inquiétudes du non-retour, à ce jour, du personnel du segment politique de la mission des Nations unies pour l’organisation du référendum au Sahara occidental (Minurso), la question revient en force sur la table des Nations unies, à moins de deux mois de la tenue du Conseil de sécurité, sur le Sahara Occidental, fin avril prochain. Dans le document du responsable du département des opérations de maintien de la paix de l’ONU, Hervé Ladsous a attiré l’attention sur l’absence, à ce jour, de solution à l’expulsion par Rabat, du personnel de l’ONU, laquelle expulsion est en violation par le Maroc des prérogatives du Conseil de sécurité et des résolutions de l’ONU sur le Sahara occidental. Indiquant que des efforts ont été déployés par l’institution onusienne pour le retour de son personnel, Hervé Ladsous a souligné dans sa lettre que les membres du personnel précité, n’ont pas pu réintégrer leurs postes de travail dans les territoires sahraouis occupés. Ce qui «impacte directement » affirme, le responsable onusien, et d’une façon significative poursuit-il, «chaque membre du staff de la mission ainsi que le développement de leur carrière professionnelle et nuit au travail de la Minurso» a-t-il averti.
Alors que le Front Polisario n’a sans cesse alerté l’ONU, notamment son Conseil de sécurité, sur les conséquences, les risques et l’impact ainsi que les risques d’instabilité que peut engendrer la politique et les manœuvres marocaines dans sa violations du droit international. C’est au responsable du département des opérations de la paix de l’ONU, d’alerter sur les conséquences gravissimes de la politique du Royaume chérifien, mettant en péril les efforts de l’ONU pour le règlement de la question sahraouie, selon les principes et les textes de la Charte des Nations unies. Pour Hervé Ladsous, déjà que le personnel de la mission de la Minurso « essaye de faire face à plusieurs problèmes » citant dans sa lettre d’ordre politiques, opérationnels et de logistique, précisant «en évolution», le non-retour, à ce jour, du personnel en question, impacte davantage sur le travail de la mission dans les territoires sahraouis occupés. Dans son discours, le secrétaire général du Front Polisario, président de la République arabe sahraouie (RASD), Brahim Ghali, a appelé, lundi, le secrétaire général des Nations unies, le Portugais Antonio Guterres à «prendre les mesures urgentes et nécessaires pour l’application des résolutions de l’ONU permettant l’indépendance du peuple sahraoui». Un appel lancé par le responsable sahraoui, dans son discours prononcé à l’occasion de la célébration lundi dernier du 41eme anniversaire de la proclamation, de la RASD le 27 février 1976, à Bir Lehlou, dans les territoires libérés du Sahara occidental. Aussi la lettre précitée d’Hervé Ladsous coïncide avec la déclaration du SG de l’ONU, Guterres, au lendemain de sa rencontre avec le représentant du Front Polisario auprès de l’ONU, Ahmed Boukhari qui lui a transmis un message du président sahraoui, Brahim Ghali, sur «le blocage du processus de paix par le Maroc» et sur «la situation tendue» d’El Guergarat. À ce propos, le président sahraoui a estimé, avant-hier, lundi, que l’annonce faite par le Maroc sur le retrait de ses troupes d’El Guergarat « n’était qu’une manœuvre et une diversion» en affirmant que «l’occupant marocain assumait les conséquences de ces actes qui risquent de compromettre le cessez-le-feu» a-t-il averti. Pour Ladsous, en l’absence du retour à ce jour du personnel de la Minurso dans les territoires sahraouis, cette situation est, a-t-il affirmé « une impasse » et «persiste» a-t-il indiqué, au regard du refus de Rabat de se conformer à la Légalité internationale, et le respect du mandat et de la mission de la Minurso. Le département des opérations de maintien de la paix a annoncé, dans sa lettre, qu’il tiendra une réunion les semaines à venir avec les membres du segment politique de la Minurso, non autorisés par le Maroc de rejoindre leurs postes de travail dans les terrritoires occupés. Réunion pour discuter, a indiqué Ladsous, de leur statut et établir la démarche à suivre pour «résoudre» le problème. Ne manquant pas d’exprimer le souhait de voir le personnel de la Minurso « continuer à compter» sur l’appui de l’UNISERV et de l’association du personnel de terrain de l’ONU (UNFSU).
K. B.

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