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Exportations des produits agricoles : Nécessité d’identifier les produits à forte valeur ajoutée

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Bien que l’Algérie est loin d’être un pays exportateur en produits agricoles, Ali-Bey Nasri, président de l’Association algérienne des exportations (Anexal), affirme nécessaire de mettre en place une cartographie de nos produits et de définir les produits à forte valeur ajoutée, afin de faciliter aux opérateurs de connaitre les produits, ainsi, que les marchés potentiels à l’exportation.
Estimant que l’Algérie peut mieux faire en matière d’exportation, Ali Bey Nasri qui s’exprimait au forum du Courrier d’Algérie souligne que « notre pays a besoin d’étudier ses produits et leurs atouts ». Pour lui, il est impératif pour nous « qu’on connaisse et qu’on évalue nos produits, nos particularités et nos avantages pour faciliter par la suite l’acte d’exporter ». Autrement, cela permettrait pour nous d’accroitre nos exportations et de connaitre les marchés mondiaux susceptibles de s’intéresser à nos produits. A titre indicatif, l’intervenant a rappelé qu’il y a quelques années, le Maroc n’exportait pas de haricot vert. « Il était grand exportateur d’agrumes et de tomate grâce à une étude stratégique sur l’exportation de produits à forte valeur ajoutée qui a permiT aux Marocains d’identifier l’haricot vert comme étant un produit très porteur sur le marché international», a-t-il expliqué.
Ainsi, concernant le cas de l’Algérie, l’intervenant préconise de s’orienter vers les produits bios, considérant ces derniers comme étant des produits à forte valeur ajoutée. « La tendance bio est très convoitée par les consommateurs européens », soutient-il en précisant, à titre d’exemple, que l’Allemagne importe près de 7 milliards d’euros de produits bios annuellement.
Plus loin, le président de l’Anexal affirme que l’un des avantages de l’Algérie est l’arrière saison. « Il faut aller vers les marchés en arrière saison. Actuellement c’est difficile d’aller en pleine saison », précise-t-il à cet effet, considérant la menthe, la carotte muscardine, et le Safran comme étant des produits qui peuvent être exploités par l’Algérie. Pour le premier représentant des exportateurs, « l’Algérie peut faire valoir ses atouts, notamment sa possibilité d’assurer une offre mixte, la précocité et l’arrière-saison ». « Il faut donc arrêter une stratégie fondée sur les atouts du pays », préconise Ali Bey Nasri. Néanmoins, l’intervenant considère que les deux «freins» qui existaient auparavant à l’exportation ont disparu. Pour Ali Bey Nasri, deux facteurs ont empêché le développement des exportations hors-hydrocarbures, dans le passé. Ces deux facteurs se résument dans l’absence d’une volonté de la part des pouvoirs publics, qui n’ont hélas pas pris les dispositions nécessaires pour asseoir une stratégie visant l’export, et en second lieu, les entreprises qui se sont tournées vers le marché national, parce que c’est un marché rémunérateur.
«Ces deux freins ont disparu parce que l’État est dans l’obligation de chercher des alternatives au pétrole», estime le président de l’Anexal.
Avant de conclure son intervention, Ali Bey Nasri se montre optimiste en précisant que le pic des exportations hors hydrocarbures enregistré en 2014 sera dépassé en cette année 2018.
«Le plus grand montant a été réalisé en 2014, de l’ordre de 2.5 milliards de dollars. Ce montant sera dépassé cette année où on compte atteindre les 3 milliards de dollars », a-t-il assuré, en précisant que la tendance se confirme vers la hausse.
Lamia Boufassa

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