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Énergie : la relance des mégaprojets s’impose

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Au moment où tout le monde croyait que l’Algérie est obligée d’abandonner certains mégaprojets qui nécessitent des dépenses importantes, et ce, face à la chute des cours du pétrole, voilà que le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, préconise la relance de plusieurs projets énergétiques, à l’instar des gazoducs « TSGP » et « Galsi » et du projet « Desertec » ayant trait à la production de l’énergie solaire. En fait, selon les spécialistes, le gouvernement se trouve obligé de relancer ces grands projets qui sont considérés comme une alternative à la production de pétrole. Le développement de la production de gaz et des énergies renouvelables est désormais la priorité des priorités. Étant bénéfiques pour le pays, ces projets qui sont à l’arrêt pour diverses raisons sont également importants pour les Européens en vue de répondre aux besoins de l’Europe dans ce domaine. L’Algérie a donc proposé à l’Europe, et ce, à la demande des pays européens qui ont exprimé le besoin de sécuriser et de diversifier leurs approvisionnements énergétiques pour limiter la dépendance au gaz russe, « la relance du projet de gazoduc « Galsi » devant relier l’Algérie à l’Italie via la Sardaigne, et dont les travaux n’ont pas encore démarré. Les hydrocarbures et le gaz naturel présentent, de très loin, la principale source de revenus du pays. Cependant, l’État commence à adopter des solutions économiques et écologiques en investissant dans les énergies nouvelles et renouvelables. Selon le Programme algérien de développement des énergies renouvelables et d’efficacité énergétique (Penree), l’Algérie vise une puissance installée d’origine renouvelable de 22 000 MW d’ici 2030. L’Algérie est 1er producteur africain de gaz (plus de 50% de la production de gaz en Afrique) et classée 10e à l’échelle mondiale. Elle est le 2e fournisseur de gaz naturel de l’Europe, après la Russie. Et comme il y a une tension entre les pays de l’Europe et leur premier fournisseur de gaz, la Russie, à cause du problème de l’Ukraine, certains pays comme la France, le Portugal, l’Italie et l’Espagne cherchent à sécuriser leur approvisionnement en gaz. Aussi, le développement des énergies renouvelables en Algérie revêt un intérêt particulier pour les pouvoirs publics qui tendent à donner un nouvel essor à ce secteur en vue de les substituer aux énergies fossiles, dont les ressources se font de plus en plus rares. Pour la mise en œuvre et la concrétisation des plans et des objectifs arrêtés, les pouvoirs publics ont procédé à l’adoption d’un cadre juridique favorable, la création d’une multitude d’organismes œuvrant dans ce secteur et le lancement d’importants projets. En ce qui concerne l’énergie solaire thermique, il est escompté une intégration d’un taux de 50% pour la période 2014-2020, d’où l’intérêt de relancer le projet Desertec. C’est ainsi que l’orientation des pouvoirs publics s’inscrit dans le double souci de s’assurer que chaque projet permettra non seulement de récupérer le maximum possible de la valeur de nos matières premières, mais que les filières de valorisation choisies permettront de développer en aval un véritable tissu industriel afin de diminuer, voire supprimer les importations actuelles de produits finis. La nouvelle politique énergétique est basée sur un arbitrage entre la satisfaction des besoins énergétiques, en forte croissance, et les exportations d’hydrocarbures qui constituent une source de revenus importante.
I. B.

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