La Confédération des syndicats autonomes algériens (CSA) regroupant 14 formations syndicales de différents secteurs a appelé à la nécessité de remettre en liberté les détenus d’opinion arrêtés arbitrairement lors des manifestations populaires organisées chaque vendredi depuis le 22 févier. Réitérant son soutien indéfectible à ce mouvement la CSA s’est engagé à poursuivre son rôle de médiateur politique afin de trouver une issue à la crise de sorte à répondre favorablement aux revendications populaires. Les membres de cette organisation qui se sont réunis cette semaine autour de la situation que traverse le pays, et les derniers rebondissements intervenus sur la scène politique, ont d’abord évalué le rôle de la CSA en tant qu’acteur dans les tentatives visant à résoudre la crise en toute sécurité, peut-on lire dans un communiqué rendu public. Il a été constaté, à cet effet, souligne la même source que la CSA s’est vue contrainte de mettre de coté son activité syndicale traditionnelle et de jouer, compte tenu des circonstances, un rôle de médiateur politique en réponse à l’appel du devoir national. Dans ce sens, l’organisation s’est félicitée d’avoir pu réunir une partie de la société civile lors de la conférence nationale organisée le 15 juin dernier sanctionnée par l’annonce d’une initiative politique en réponse au mouvement populaire et qui vise à une sortie de crise. La même source note dans le même contexte, la participation de toutes les formations sydnicales qui adhérent à la CSA au forum national du dialogue en tant que représentants de la société civile lors duquel elles ont fait part de leur vision quant à la manière de résoudre la crise. Par ailleurs, la Confédération des sydnicats autonomes, tout en réitérant son soutien à la mobilisation populaire pacifique entamée le 22 février dernier, ainsi que ses revendications légitimes, a dénoncé le recours à la force et à la répression des manifestants et a mis en garde contre la recrudescence ces dernières semaines de ce genre de pratiques. Elle a appelé, à cet effet, à la libération de tous les détenus d’opinion et à la levée des restrictions imposées aux militants syndicalistes, politiciens et aux juristes. Pour conclure, l’organisation a fait savoir que le président du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP), Lyes Merabet, a été élu en tant que coordinateur national de la Confédération des syndicats algériens après la fin du mandat de Sadek Ziri, président de l’Union nationale des travailleurs de l’éducation et de la formation (UNPEF).
Ania Nait Chalal
