Accueil ACTUALITÉ Drame meurtrier dans un camp de réfugiés à Ouargla : dix-huit morts...

Drame meurtrier dans un camp de réfugiés à Ouargla : dix-huit morts et une cinquantaine de blessés

0

C’est un véritable drame humanitaire que celui enregistré, hier, dans la wilaya d’Ouargla. Pas moins de dix-huit (18) personnes ont péri et une cinquantaine d’autres blessées, dans un accident survenu à l’intérieur d’un centre d’accueil de réfugiés africains, issus de plusieurs nationalités. Selon le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales, la tragédie s’était produite à 3h45 de la matinée d’hier mardi, lorsqu’un incendie a ravagé l’enceinte d’un centre d’hébergement, abritant quelque 624 personnes originaires de plusieurs pays subsahariens. Ces réfugiés ont été évacués et pris en charge à l’intérieur de ce camp aménagé, spécialement pour eux, par le Croissant-Rouge algérien (CRA). Les premières informations communiquées par diverses sources, dont l’Agence de presse nationale, font ressortir que cet accident meurtrier est dû à un chauffage à gaz, un appareil à l’origine d’une explosion produite par plusieurs bonbonnes de gaz butane. Parmi les personnes décédées, deux enfants en bas âge et une femme ont été déplorés par cet accident sans précédent. Aussitôt alertés, les éléments de la Protection civile nationale, relevant de la wilaya d’Ouargla, ont dépêché leurs unités anti-incendie sur les lieux. Cette prompte intervention a permis de mettre hors de danger plusieurs victimes de cet accident. Aussi, les agents de l’unité des sapeurs-pompiers déployés sur place ont réussi de circonscrire les flammes au bout d’une demi-heure. Tous les moyens humains et matériels ont été mobilisés à l’effet de prendre en charge les blessés et leur évacuation médicale rapide. Ainsi, une cinquantaine d’agents de la Protection civile, quelque six (6) camions anti-incendie, et six ambulances ont été utilisés dans cette intervention. Toutes les personnes se trouvant à l’intérieur ont été évacuées. Les victimes aussi, bien que les blessés aient été transférés vers l’hôpital Mohamed-Boudiaf de la ville d’Ouargla. Faut-il souligner que les éléments de l’Armée nationale populaire (ANP) a participé, de manière active, dans les opérations de secours et d’évacuation des personnes ayant subi ce drame. Les militaires relevant du secteur opérationnel de cette wilaya ont mobilisé un staff médical, issu de l’hôpital militaire régional d’Ouargla, des ambulances médicalisées et des citernes de lutte anti-flammes, indique dans un communiqué rendu public la 4e Région militaire. Pour ce qui est des blessés pris en charge sur le plan curatif, 25 parmi eux ont déjà quitté l’hôpital, alors que les autres ont été gardés sous surveillance médicale. Pour leur part, les autorités nationales ont aussitôt réagi, afin de s’enquérir de l’état des victimes et de suivre l’évolution de la situation. En effet, durant la matinée de la même journée, le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui, accompagné par le ministre de la Santé, Abdelmalek Boudiaf, se sont rendus sur place, afin de «s’enquérir de la situation et de superviser les opérations de secours et de prise en charge des victimes». Cette visite a été effectuée sur instruction du chef de l’État, Abdelaziz Bouteflika. Ainsi, dans un communiqué rendu public durant la même journée, le ministère des Affaires étrangères (MAE) a indiqué avoir mis en place une cellule de crise, à même de travailler en étroite coordination avec toutes les institutions nationales concernées et impliquées dans cette affaire. Cette cellule aura pour mission de «suivre l’évolution de la situation et l’identification des victimes», a souligné le MAE. À traves le même document, la Diplomatie nationale a présenté ses condoléances aux familles des victimes et a rassuré les pays, dont elles sont issues, de sa solidarité agissante. Par ailleurs, pour les mêmes motifs, les autorités de la wilaya d’Ouargla ont également installé une cellule locale. D’ores et déjà, les responsables concernés la composant ont effectué des démarches de prospections à même d’installer un autre centre d’accueil au profit des personnes réfugiées en question. Aussi, les autorités locales ont procédé à la distribution de repas au profit de ces ressortissants qui ont quitté les zones subsahariennes en proie à des conflits armés.

F. Guellil

Article précédentFace au spectre de la hausse des prix en 2016 : le FLN dira-t-il non ?
Article suivantNaâma : deux individus écroués pour vente de psychotropes à Mécheria