Accueil ACTUALITÉ DOSSIERS ÉCONOMIQUE ET SÉCURITAIRE : Pierre angulaire de la coopération algéro-américaine

DOSSIERS ÉCONOMIQUE ET SÉCURITAIRE : Pierre angulaire de la coopération algéro-américaine

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À force de suivre les interventions de l’ambassadrice des États-Unis en Algérie, Elizabeth Moore Aubin, il est aisé de comprendre que les relations bilatérales, dans divers domaines, entre l’Algérie et les États-Unis d’Amérique sont toutes sauf banales.
Encore une fois, la représentante américaine en Algérie est revenue, lundi, via une conférence de presse tenue au siège de l’ambassade des États-Unis, sur les relations entre Alger et Washington pour réaffirmer, justement, la « solidité » de ces liens et, surtout, de reconfirmer le rapprochement des visions entre les deux pays sur nombre de questions régionales et internationales, outre la coopération économique.
« Notre coopération sécuritaire et notre guerre commune contre le terrorisme sont la pierre angulaire de nos relations bilatérales, ainsi les deux pays œuvrent à la consécration de la stabilité et à la réalisation de la prospérité en Afrique du Nord et dans la région du Sahel », a indiqué la représentante américaine à Alger, affirmant que le domaine de la coopération sécuritaire, les efforts communs de lutte contre le terrorisme et le partenariat économique figurent parmi les axes les plus importants des relations entre les deux pays.
Elle a rappelé, dans ce sens, l’existence « d’un dialogue stratégique et de pourparlers directs entre l’Algérie et les États-Unis concernant l’Afrique et la région du Sahel », soulignant que les deux pays « sont concernés par la lutte contre le fléau du terrorisme et de l’extrémisme dans la région, et les deux œuvrent au déploiement d’efforts pour parvenir à la création d’une stabilité économique afin que ces peuples vivent en paix et se débarrassent du phénomène de l’extrémisme ».
S’agissant de la coopération dans le domaine économique, l’ambassadrice US a mis l’accent sur la nécessité de continuer à développer le « partenariat fort » entre les deux pays.
Un climat des affaires « attractif » pour les Américains
Elle a fait savoir, dans ce même ordre d’idées, qu’une « centaine d’entreprises américaines activent en Algérie », outre d’importants investissements dans plusieurs secteurs, assurant que la nouvelle loi sur les investissements promulguée par l’Algérie « offre toutes les conditions que les entreprises américaines recherchent, y compris un environnement économique sûr et stable et la suppression des obstacles qui entravent les exportations ».

De la libre-circulation des personnes
Dans le même contexte, elle a indiqué que le projet de ligne aérienne reliant Alger et New York, qui « est actuellement au stade de discussions entre les deux parties, est à même de renforcer les liens économiques entre les deux pays ».
Elizabeth Moore Aubin, s’est dite, par ailleurs ébahie, par les sites touristiques qu’elle a visités en Algérie, ajoutant que le nombre de touristes américains serait important si un vol direct était ouvert entre les deux pays.
Pour ce qui est de la culture, Mme Moore Aubin a réitéré le soutien de son pays aux efforts de l’Algérie pour élargir le champ d’utilisation de la langue anglaise, ajoutant que le nombre des centres culturels américains en Algérie sera porté à cinq centres après l’obtention par l’ambassade américaine de l’approbation d’ouvrir un autre centre dans la wilaya de Bechar. Le nombre de visas délivrés par les États Unis au profit des Algériens a augmenté en 2022 de 10 % par rapport à 2019, a fait savoir l’ambassadrice.

Le Sommet arabe, une « grande » réussite
La diplomate américaine a évoqué, également, les évènements chapeautés par la diplomatie algérienne ; et soldés par des succès éclatants, salués, d’ailleurs, par plusieurs pays et organisations régionales internationales à travers le monde. C’est ainsi que l’ambassadrice américaine a salué la grande réussite du Sommet arabe abrité par l’Algérie début novembre, auquel elle a pris part pour la première fois en tant qu’observateur et où elle a eu des entretiens avec différentes parties arabes et responsables algériens. Elle a aussi félicité l’Algérie pour  » ses efforts et son action visant à unifier les factions palestiniennes », en référence à « la Déclaration d’Alger » signée entre les factions palestiniennes, après un déchirement de plusieurs années, tout en mettant en avant « le rôle pivot » de l’Algérie dans l’instauration de la sécurité et de la stabilité dans la région.

Mme Moore Aubin persiste et signe
Ce n’est pas la première fois que l’ancienne directrice exécutive du Bureau des affaires de l’hémisphère occidental entre 2014 à 2016, aborde la question bilatérale entre les USA et l’Algérie. Pas loin que fin octobre dernier, elle est revenue sur cette question, dans un entretien paru, sur le site électronique algérien « Inter-lignes », pour rappeler, à qui veut l’entendre, que les relations entre les deux pays se portent bien, au moment où des voix s’étaient élevées à la mi-septembre portées par le sénateur américain Marco Rubio, chef de file des républicains au Congrès, appelant le département d’État à punir l’Algérie coupable, selon lui, de se faire acheter des armes auprès de la Russie, alors que cette dernière est sous sanctions en raison de la guerre contre l’Ukraine.
Ce qui est aux yeux de la diplomatie américaine un non-évènement puisque la diplomate US, s’est focalisée, tout au long de son intervention, sur l’essentiel au lieu de l’accessoire, préférant, plutôt, évoquer une relation commerciale « solide » et « dynamique » avec le partenaire de l’Afrique du nord. « Je ne peux pas répondre à une question hypothétique », s’est-t-elle contentée de répondre pour ce qui s‘apparente plutôt à une tempête dans un verre d’eau. « Nous avons diversifié notre présence dans les TIC, l’agriculture, l’aviation, la santé, les produits pharmaceutiques », a -t-elle déclaré pour souligner l’importance des relations entre les deux pays.
Pays stratégique, richesse en ressources naturelles, avec une diplomatie active et compétente, des atouts qui font de l’Algérie un pays incontournable pour les pays étrangers. L’Algérie qui a également vécu les affres du terrorisme s’est largement engagée dans la lutte contre ce phénomène auquel les Américains ont également goûté depuis les attentats du 11 septembre 2001. Mais pour les Américains, l’Algérie reste aussi l’un des premiers pays à avoir reconnu l’indépendance des USA.
Brahim Oubellil

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