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Dopage dans le football algérien : Division nationale amateur, par ici la «rechute» !

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Trois raisons plutôt qu’une, on peut dire beaucoup même, pour croiser les doigts et essayer de se convaincre que ce que vient de nous offrir la DNA, sur un chapitre bien plus que prioritaire, n’est pas sujet à inquiétudes. Vraiment ? On craint, au contraire, le pire.

On se trompe de shoot ?
Coucou, nous revoilà. Comme quoi, et avec l’autre hydre qu’est la violence (il ne faut surtout pas baisser la garde et ne pas oublier), le dopage reprend les devants de l’actualité. Pour dire que la vigilance doit être de mise. N’est jamais de trop. Dire aussi, ou rappeler, qu’il faut regarder plus loin que son nez. Ou en direction des paliers en dessous ou sous les pieds de «pros» à, sait-on jamais, surveiller de très près. En dessous, c’est la DNA ou des amateurs qui n’échappent pas à la tendance. On se dope et on se fait attraper mais combien sont-ils à passer outre les contrôles? Il n’a donc pas fallu longtemps pour voir l’optimisme béat du président de la Commission anti-dopage de la Faf, le Docteur Damerdji, voler, et c’est le moins que l’on puisse dire, en éclats. Le «démenti», cinglant, est venu de là où personne ne l’attendait alors que l’on annonçait, fièrement, que son instance, pouvait, à juste titre, légitimement même, avoir bien des raisons de se montrer satisfaite des derniers contrôles en date (240 depuis le début de l’exercice en cours et à la date de la publication dudit communiqué de cette instance décidément toujours sous les feux des projecteurs) opérés au niveau des joueurs en exercice dans les deux Ligues (1 et 2) professionnelles. Avec la précision que l’opération a également touché la division «amateur». La raison, soulignée en gras, est qu’«aucun cas positif» n’a été enregistré. Propos empreints de satisfécits repris par les médias en marge de la journée scientifique portant l’appellation «sport sans dopage» (on aimerait tant! ndlr) qui s’est tenue, rappelle-t-on, à l’école supérieure des sciences et technologie du sport (ESTS) tout récemment. Pour le 1er responsable de cette commission, ô combien indispensable, et pour laquelle il s’agissait de profiter de cette opportunité pour rappeler un peu tout le monde à ses devoirs alors que les différents championnats entamaient les tous premiers pas, l’occasion était belle de se pencher sur un mal prenant de l’ampleur. Un message parmi tant d’autres. Plutôt clair: les différents acteurs de la balle ronde nationale (joueurs et dirigeants en première ligne) se devant de demeurer «vigilants» et ne pas oublier les «effets néfastes d’un contrôle positif sur la santé et la carrière» des contrevenants.

Au-delà des … messages
Pour un avertissement, il faut dire qu’il n’a servi à rien et que, malgré le soin particulier mis par le Dr Damerdji à «applaudir» (un peu trop rapidement semble-t-il puisque ses appels pressants sont restés lettre morte, n’ont pas été écoutés et son «optimisme» trop vite démenti à l’épreuve du terrain) les résultats des derniers contrôles, la saison qui démarre (les trois cas signalés du côté des «amateurs» s’imposent en sérieux avertissements) et par bien des côtés (statistiquement parlant quand on sait que pour toute la défunte saison 18-19 et sur 540 contrôles, sept joueurs seulement ont été pris dans les mailles du filet, dont trois à la cocaïne) comme une autre saison à risques durant laquelle il faudra redoubler de vigilance, «les campagnes de sensibilisation, d’information et d’éducation», si tant est les concernés en sont conscients et assument leurs lourdes responsabilités dans ce registre si sensible, s’avouant apparemment inopérants. Des messages «fermes» pourtant que les trois nouveaux cas battent en brèche en ouvrant les portes grandes à un nouvel exercice frappé (on est tentés de le craindre) du sceau de l’aggravation d’un phénomène dont les retombées négatives sur la discipline, chez nous, autant d’ailleurs que de ternir un peu plus une image déjà loin d’être reluisante, se dirigeant sur le pire. Quelle mouche donc a piqué les deux joueurs Montasser Lateche, de l’Amel Maghnia, et Salim Ben Ali, de l’ES Mostaganem qui ont sauté le pas et pris le risque de mettre en pointillés le reste de leur carrière en prenant des produits interdits (la Ligue amateur, qui laisse le dossier ouvert jusqu’à audition des deux mis en cause, s’étant dispensée pour le moment de donner plus de précisions sur le sujet) et l’attaquant de l’USM Khenchela, Douadi El Eulmi (pour ceux qui ne se souviennent pas de ce nom, on dira entre autres qu’il est passé par le MC Alger, ce qui suppose que la trajectoire suivie par ce dernier, semée d’embûches, est en phase «terminale» et risque par conséquent de disparaître définitivement des radars) aurait, pour des raisons encore inconnues, refusé de subir le test et tombe, comme ses deux acolytes, sous le coup d’une mise en veilleuse dans l’attente de son passage devant la Commission habilitée à traiter de tels délits. Graves. Trois dossiers, et quels dossiers, qui atterrissent sur les bureaux et de la Faf et de la Ligue nationale amateur qui n’en avaient nul besoin au moment où les instances en charge de la gestion du football algérien, en général, voient, plus que jamais depuis la trêve, voire le sursis, offert par le sacre des «Verts» en Egypte leurs effets s’évaporer pour laisser place à une réalité pas toujours belle à raconter. En attendant d’autres scandales, on peut parier que ces mêmes instances n’auront pas la main légère quand il leur faudra prononcer les verdicts (forcément lourds) sanctionnant de tels «méfaits.» Le reste ? Flou total. Comme d’habitude.
Par Azouaou Aghilas

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