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Dmitri Medvedev, vice-président du Conseil de sécurité russe : «L’Europe doit être punie par tous les moyens à notre disposition»

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Paraphrasant une déclaration prêtée à Condoleezza Rice pendant la guerre d’Irak, le vice-président du Conseil de sécurité russe, Dmitri Medvedev, est revenu, hier, sur les relations entre la Russie et l’Occident, estimant que l’Europe «menteuse est devenue folle et ne méritait à l’avenir aucun traitement de faveur ».

Le responsable russe n’ a pas manqué de donner des recommandations, hier, déclarant «pardonner aux pays faibles, ignorer les États-Unis et punir l’Europe» a-t-il déclaré, hier, sur sa chaine Telegram. Des propos inspirés par une phrase prêtée à l’ex- conseillère à la Sécurité nationale des États-Unis, Condoleezza Rice, qui plus de vingt ans après, demeure dans les esprits en France comme en Russie. déclarant en 2003, «Punir la France, ignorer l’Allemagne et pardonner à la Russie», avait-elle d dit, en réaction à la position de Paris, Berlin et Moscou, contre l’invasion de l’Irak, en 2003, par les États-Unis. Paraphrasant ces propos, le numéro2 du Conseil de sécurité russe a estimé dans un premier temps qu’il faudrait «pardonner aux pays faibles» qui ont «succombé à la pression des Anglo-saxons» dans leur campagne antirusse, évoquant des pays d’Asie et d’Amérique latine. La veille, le locataire du Kremlin, Vladimir Poutine a affirmé, jeudi, que la Russie était déterminée à mettre fin au conflit en Ukraine. Il a également noté que la Russie réagirait en miroir aux frappes sur son territoire, y compris avec des armes puissantes comme le missile Orechnik, mais qu’elle n’était pas pressée. Le président russe Vladimir Poutine a déclaré lors de la Conférence de presse en marge de la réunion du Conseil économique eurasiatique que la Russie cherchait à mettre fin à la crise ukrainienne. Néanmoins, il a souligné que la Russie réagissait toujours en miroir aux frappes sur son territoire. «Ils ont utilisé cinq à sept systèmes ATACMS. L’armée russe a répondu par une frappe globale : 221 frappes avec des armes de haute précision à longue portée», a-t-il affirmé. Poursuivant son intervention sur sa chaine Telegram, le responsable russe, Medvedev a dans un deuxième temps, ajouté que Moscou devrait «ignorer les États-Unis», avec lesquels «nous ne nous attendons pas à une amitié dans les 100 prochaines années» et arguant qu’un conflit avec la première puissance militaire mondiale «coûte cher» et risquerait de «dégénérer […] en guerre nucléaire». Une Europe devenue «folle» et «menteuse», accuse Medvedev Enfin, l’ancien président russe s’est penché sur le cas de l’Europe. Une Europe qui «ne suscite en moi aucune émotion autre que le dégoût le plus profond» a-t-il confié. Une Europe devenue «folle» et, selon Medvedev, «le principal bastion de la russophobie dans le monde». Une Europe «menteuse qui est responsable de l’échec des négociations d’Istanbul», a-t-il ajouté. «C’est l’Europe sanguinaire qui a nourri tous les démons les plus enragés de la guerre, sans tenir compte des pertes des parties au conflit», a notamment fustigé Medvedev, avant de poursuivre : «C’est pourquoi l’Europe doit être punie par tous les moyens dont nous disposons : politiques, économiques et toutes sortes de moyens hybrides». «C’est pourquoi nous devons soutenir tout processus destructeur en Europe. Vive les émeutiers agressifs dans ses rues historiques ! Gloire aux foules de migrants commettant des outrages et anéantissant haineusement les brillantes valeurs européennes! Que les faces abjectes des bureaucrates européens disparaissent dans le flot des futurs affrontements civils !» a poursuivi Medvedev. Celui-ci a notamment évoqué le refus que se seraient vu opposer les marins en détresse du cargo russe Ursa Majo par l’équipage de l’Oslo Carrier III, un navire battant pavillon norvégien, selon des accusations de la compagnie propriétaire du cargo, «Oboronloguistika». «Besoin de plus d’explications ? C’est impardonnable ! Nous agirons, car il est dit : « Joie pour le juste de voir la vengeance il lavera ses pieds dans le sang de l’impie »», a conclu Medvedev, citant l’Ancien Testament. Pour rappel, avant les déclarations du responsable Medvedev, le président russe, vladmir Poutine avait déclaré vendredi dernier, que « L’Occident a déclaré la guerre au monde russe», lors d’une réunion du Conseil d’État au Kremlin. Un «monde russe» que Vladimir Poutine avait appelé à se développer et à se renforcer en février 2022, le qualifiant de «multiconfessionnel, multiethnique» et «multiforme», à l’image de la Russie.
R. I.

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