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DES ACTES DE VIOLENCE ÉMAILLENT LA FÊTE DE FIN DE L’ANNéE SCOLAIRE : Le système scolaire pointé du doigt

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Bien que le phénomène ne soit pas nouveau, la violence au milieu scolaire est en train toutefois de prendre des proportions alarmantes.

En cette fin d’année, des élèves de classes de différents paliers ont fêté leur sortie d’école par des comportements «regrettables».
Ces actes sont allés jusqu’au saccage des tables et chaises, destruction de tableaux et des cahiers, jusqu’à l’agression d’une adjointe de l’éducation.
Le sociologue, Nacer Djabi et le syndicaliste, Boualem Amoura, s’accordent à dire, à ce propos, que la responsabilité de ce qui ce passe dans les écoles, est partagée entre le système éducatif qu’il faut «absolument» revoir, et les parents qui ont démissionné de leur rôle.
Nacer djabi, sociologue :
«Le recours à de tels actes est une forme de protestation et d’expression permettant aux élèves de dire qu’ils ne sont pas bien dans ces écoles «casernes». En effet, les salles où étudient les élèves ressemblent à des casernes, et en fin d’année, ils expriment leur mécontentement et leur rejet de cette situation, car pour eux, une fois l’année terminée, ils peuvent s’exprimer librement, et dire ce qu’ils pensent de leurs enseignants, et de l’école en général avec leur manière. Il faut dire qu’il y a des élèves scolarisés dans des conditions pénibles. Il y a, également, le rapport entre les élèves et les enseignants qu’il faut revoir, car ces derniers ont de mauvaises relations avec les enseignant, et les encadreurs. Il est important enfin de souligner qu’on ne donne pas aux élèves l’occasion de s’exprimer autrement que par la violence. Dans les sociétés émancipées, on organise des fêtes, des soirées, des spectacles, et des bals de fin d’année, alors que chez nous il n y a pas ça.»
Boualem Amoura, SG du SATEF:
«Il ya beaucoup de facteurs qui sont à l’origine de ce genre de comportements. Je citerai premièrement l’architecture des établissements scolaires qui ressemble plus à celle des prisons, car il n’y a rien qui attire l’élève pour y aller. Leur architecture est agressive, certains n’ont même pas de cour de récréation, et rares sont ceux qui ont des espaces verts. Il n y’ a également pas d’activité à l’intérieur de ces établissements, puisque les programmes sont surchargés, et les élèves n’ont pas le temps de respirer, ce qui nécessite une révison des rythmes scolaires. Pour moi, ce qui s’est passé à Blida, où une surveillante a été aspergée de farine, est inacceptable. La responsabilité est toutefois partagée entre les parents qui ont démissionné de leur rôle et celle de certains travailleurs du secteur de l’Éducation qui, il faut le dire, ne sont pas à la hauteur de leurs missions, et n’ont pas su garder une certaine distance avec les élèves car n’ayant pas été assez formés ou pas du tout.»
Ania Nait Chalal

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