À Tokyo, les Deaflympics 2025 s’apprêtent à accueillir des milliers d’athlètes venus de tous les continents. Parmi eux, une délégation algérienne déterminée, bâtie autour de quinze sportifs engagés dans trois disciplines majeures : le judo, le karaté et l’athlétisme. Forte de progrès constants sur la scène internationale, l’Algérie ambitionne d’y confirmer sa montée en puissance en visant au moins cinq médailles.
Le voyage vers les Deaflympics ne se résume pas à une simple participation. Pour la Fédération algérienne du sport des sourds, il s’agit d’un rendez-vous stratégique, un moyen d’affirmer la présence algérienne dans un événement mondial où la performance sportive est aussi un symbole d’inclusion. C’est dans cet état d’esprit que le directeur technique national, Mohamed Hasnaoui, évoque des objectifs réalistes mais ambitieux. Selon lui, les judokas peuvent décrocher deux podiums, les karatékas trois, tandis que l’athlétisme peut offrir une qualification en finale. Les judokas algériens ont été les premiers à s’envoler vers Tokyo. La sélection compte cinq athlètes, dont deux dames, engagés dans plusieurs catégories de poids. Cette discipline, traditionnellement fructueuse pour l’Algérie, concentre de fortes attentes. Les efforts de préparation, combinés à la montée en régime observée lors des compétitions régionales, laissent espérer des résultats honorables. Les entraîneurs Ouidir Mohand Oulhadj et Harakat Aziz misent sur la cohésion du groupe et l’expérience de certains éléments.
Une délégation structurée et ambitieuse
En karaté, huit athlètes composeront le contingent national, dont deux combattantes. Les compétitions, prévues du 23 au 25 novembre, seront l’un des temps forts pour l’Algérie. Avec des combattants engagés dans plusieurs catégories, le staff technique, dirigé par Idiri Zidi et Hasnaoui Youcef, affirme que le groupe est prêt à rivaliser avec les meilleures écoles mondiales. Les épreuves de kumite, notamment, devraient offrir un terrain favorable à plusieurs karatékas algériens reconnus pour leur explosivité et leur sens tactique. L’athlétisme, discipline reine des compétitions multisports, comptera deux représentants algériens engagés sur 800 mètres. Mohamed Nacer et Walid Hammoudi arrivent avec l’objectif clair de franchir les séries et viser une place en finale. Leur entraîneur, Hammoudi Mahmoud, insiste sur la préparation spécifique mise en place ces derniers mois, axée sur l’endurance et la gestion des courses tactiques, essentielles dans ce type de compétition internationale. Au-delà des ambitions nationales, les Deaflympics 2025 s’annoncent grandioses. Selon le comité d’organisation, l’événement réunira 3081 athlètes représentant 81 pays. Cette diversité témoigne du rayonnement croissant de ces Jeux, qui se posent comme une plateforme majeure pour les sportifs sourds. L’Algérie, présente depuis plusieurs éditions, cherche à y consolider sa place et à valoriser un mouvement sportif en pleine évolution. Les départs vers Tokyo s’échelonnent depuis lundi, signe d’une organisation millimétrée. Les judokas ont ouvert la marche, suivis par les athlètes qui s’envoleront vendredi après-midi, tandis que le karaté rejoindra la capitale japonaise le 18 novembre. Chaque discipline a son propre calendrier, une répartition permettant aux staffs techniques de finaliser la préparation sur place.
À quelques jours du début des compétitions, les espoirs sont solides et la confiance mesurée. L’Algérie sait que les Deaflympics sont un terrain exigeant, où chaque détail compte. Reste à savoir si les athlètes nationaux sauront transformer cette ambition en podiums.
M. A. T.












































