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D’AUTRES PREUVES VIENNENT ENFONCER LE MAROC DANS LE SCANDALE DES EURODÉPUTÉS CORROMPUS : Le Makhzen achevé Ko debout

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Décidément, rien ne peut cacher les crasses du Maroc et de son Makhzen et chaque jour que Dieu fait, de nouvelles preuves viennent l’enfoncer encore davantage et montrer au monde, son visage hideux et sa nature criminelle qui le pousse à s’autoriser toutes les vilénies.

Le scandale du Marocgate est devenu un cauchemar pour les responsables de ce pays qui n’arrivent pas à trouver la parade pour s’en défaire. Il y’a quelques jours, le site d’information « Off Investigation » a ouvert son espace à une enquête au scandale de corruption qui agite le Parlement européen (PE) et dans lequel le Maroc est impliqué. Le site a apporté de nouvelles preuves sur les pratiques du Makhzen qui a versé des pots-de-vin pour faire passer sous silence son occupation du Sahara occidental depuis 1975 et bloquer les résolutions pouvant l’empêcher de piller les richesses de ce territoire.   L’enquête, signée Maïlys Khider pour «Off Investigation», a révélé que les ex-eurodéputés Antonio Panzeri et Gilles Pargneaux (le premier est écroué alors que le second est dans le viseur des enquêteurs belges), ont été depuis des années instrumentalisés par le royaume chérifien pour plaider sa cause et agir sur les résolutions du Parlement européen sur le Sahara occidental. S’appuyant sur des témoignages de l’intérieur de l’hémicycle, l’auteure de l’enquête a indiqué que lors d’une réunion avec Antonio Panzeri en 2015, alors qu’il était membre de la commission des Affaires étrangères et de la sous-commission des droits de l’Homme, un témoin présent avait noté que Panzeri  faisait une différence entre les Sahraouis vivant au Sahara occidental et ceux qui vivent dans les Camps de réfugiés sahraouis ». Avant d’ajouter que Panzeri « n’a jamais pris en considération la possibilité de  l’autodétermination, pourtant adoptée comme solution légale par la communauté internationale ». étayant davantage ses propos, la journaliste a affirmé, avoir consulté un document confidentiel daté de 2011 montrant explicitement comment les autorités marocaines négociaient avec Antonio Panzeri qui occupait à cette époque le poste de président de la Délégation Maghreb du Parlement européen (DMAG), pour mieux défendre leurs thèses sur le Sahara occidental.

Le français, Gilles Pargneaux, l’homme de main du Makhzen
La note des renseignements marocains a salué l' »ambiguïté constructive » dont Panzeri a su entourer ses « attitudes vis-à-vis des uns et des autres », ce qui montrerait qu’il peut être « un allié de poids ou un adversaire redoutable ». Et Menouar Alem, le haut responsable marocain qui a signé la note, de plaider pour « un cadrage des connaissances de M. Panzeri » sur la question du Sahara occidental.  Concernant le cas du député français Gilles Pargneaux, ancien premier secrétaire de la Fédération socialiste du Nord, puis eurodéputé de 2009 à 2019, Maïlys Khider a assuré qu’une source a fourni au site «Off investigation» le compte-rendu d’une réunion du groupe d’amitié Union européenne-Maroc tenue en 2011, sous la présidence de Pargneaux.  En substance, « le document montre comment Pargneaux pesait de tout son poids pour convaincre ses collègues du bienfondé des thèses marocaines, concernant notamment le respect des droits de l’Homme au  royaume, la transparence des élections, ainsi que la démocratie au Maroc »,  a noté l’auteure de l’enquête. Dans le même contexte, l’enquête a rapporté comment le député français se déployait sur le terrain pour remercier son « employeur ».  Elle a raconté, à ce propos, que Gilles Pargneaux s’est envolé au Sahara occidental occupé juste au lendemain de sa décoration, sur ordre du roi, lors d’une cérémonie officielle au Parlement marocain.  Maïlys Khider a rappelé, dans le même contexte, que la dernière action de  lobbying de Gilles Pargneaux en faveur du Maroc « était la création en 2018 de la fondation EuroMedA ».  Elle a indiqué, à cet égard, qu’à l’eurodéputé français, se sont joints  Salaheddine Mezouar, président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (le syndicat des patrons marocains) et Cheïkh Biadillah, alors élu à la Chambre des conseillers du Maroc et président du groupe d’amitié  parlementaire Maroc-UE.

Un collectif d’associations marocaines compte se constituer partie civile
Aujourd’hui alors que tout indique qu’on se dirige vers un procès retentissant qui étalerait au grand jour les pratiques criminelles du Maroc, le Parlement européen, va se constituer partie civile, selon le quotidien belge « LeSoir ». « Le processus est en cours, le Parlement européen a l’intention et a engagé les étapes internes menant vers cette fin », a écrit le journal citant le service de presse de l’institution continentale. Aucune échéance n’a cependant été précisée pour ce dépôt de plainte, pas  plus que le nom de l’avocat qui représentera le Parlement. Parallèlement à cette procédure judiciaire, le Parlement a suspendu les immunités des eurodéputés Marc Tarabella et Andrea Cozzolino afin qu’ils puissent être entendus par la justice. Le premier a été placé sous mandat d’arrêt le 11 février et la justice  belge a prolongé vendredi d’un mois sa détention préventive, le second est  assigné à résidence en Italie en attendant un éventuel transfert vers la Belgique. Dès le mois de décembre, c’est l’immunité de l’ancienne vice-présidente du Parlement européen, Eva Kaili, qui avait été levée. Sa détention préventive a été prolongée vendredi pour deux mois.
Dans le même cadre, un collectif d’associations marocaines de défense des droits de l’Homme a décidé lui aussi de se constituer partie civile dans ce procès. Plusieurs avocats de détenus dont des journalistes, des militants sahraouis et des droits de l’Homme ont engagé des procédures pour se constituer partie civile dans le procès très attendu qui mettra à nu les pratiques du Makhzen en attendant les conclusions des enquêtes sur l’autre scandale dans lequel nage le Maroc, celui du logiciel espion Pegasus qui risque lui de porter le coup de grâce à  l’honorabilité du système politique et maffieux mis en place par le commandeur des croyants.
Slimane B. 

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