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Critiques de l’UE sur les mesures de restriction à l’importation prises pas l’Algérie : L’UGTA et le FCE sur l’offensive

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Le binôme UGTA-FCE a réagi aux critiques de responsables de l’Union européenne sur les mesures de restriction à l’importation décidées par l’Algérie à l’effet d’alléger sa facture au commerce extérieur.

Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, les deux partenaires socio-économiques clés du gouvernement se disent «préoccupés» par la salve de déclarations, récemment tenues par la Commissaire européenne au Commerce, Cecilia Malmström. Il y’a une semaine en effet, cette responsable estime que la décision de l’Algérie porte préjudice à l’UE et va en faveur de la Chine. «L’Algérie, beaucoup des choses qu’ils font, ne sont pas en conformité avec nos accords de libre-échange», a-t-elle tenu comme réponse devant la Commission des Affaires économiques et des Affaires étrangères à l’Assemblée française. En termes clairs, la décision de l’Algérie «va à l’encontre» des clauses de l’Accord signé avec l’UE, et qui est en cours depuis 2005. De son côté, le gouvernement n’a cessé de défendre une décision temporaire à laquelle il conviendrait de surseoir à court terme. Face aux critiques de l’UE, la réplique de l’UGTA et du FCE s’apparente, à la fois, à une motion de soutien au gouvernement et à une offensive diplomatique contre les reproches du partenaire européen. «Les signataires du pacte national économique et social expriment leur préoccupation à la suite de déclarations récurrentes de hauts responsables d’institutions de l’Union européenne sur les mesures engagées par l’Algérie pour faire face au déséquilibre important de la balance des paiements et au déficit budgétaire qui menaçaient sa souveraineté financière et économique», pouvait-on lire sur le communiqué. Un sentiment de «préoccupation» qui ne va pas tout de même jusqu’à remettre en cause les accords de partenariat, «dont l’Union européenne en fait partie», ajoutent l’UGTA et le FCE, qui insistent sur le bien-fondé d’une décision qui se veut un dispositif de protection à l’économie nationale. Contrairement à ce qu’a dit ou pensé l’UE d’une telle décision, la Centrale syndicale de Sidi Said et l’organisation patronale d’Ali Haddad, l’Algérie n’a pas l’intention «de restreindre» les échanges commerciaux avec son partenaire européen. À rappeler que depuis la mise en application de cette mesure, dès janvier 2018, les pays de l’UE ont exercé une pression sur les autorités algériennes à l’effet de revoir leur copie. En Espagne notamment, la question a fait polémique où les opérateurs de ce pays ont interpellé leur gouvernement. D’ailleurs, le débat autour de cette mesure s’est invité à nouveau lors de la visite en Algérie du Premier ministre espagnol, Mariano Rajoy Brey. À l’occasion, le Premier ministre Ouyahia a invité son homologue à plus de «compréhension» sur une décision de nature à alléger la facture de l’Algérie à l’importation. On le sait, la suspension à l’importation d’une liste de 851 produits était loin d’être au goût des partenaires de la rive Nord. L’Algérie a pourtant rassuré les pays de l’UE d’une décision au caractère exceptionnel sinon temporaire. Preuve en est que, le gouvernement venait tout juste de mettre à jour la liste des produits gelés à l’importation. En effet, les produits constitués d’intrants à l’industrie nationale des boissons, jus et le chocolat sont libérés à nouveau à l’importation.
Farid Guellil

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