En conférence de presse conjointe animée, hier, par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune et la présidente du Conseil des ministres italien, Giorgia Meloni, au terme d’un entretien en tête-à-tête fructueux entre les deux parties, Alger et Rome confirment tout le bien-fondé et la poursuite du partenariat stratégique bilatéral conclu avec l’ancien gouvernement italien.
Ainsi, au-delà des accords bilatéraux signés entre les deux parties et lesquels viennent de confirmer la consolidation du partenariat exceptionnel dans le domaine énergétique et lequel fera de l’Italie, un Hub pour l’acheminement de l’énergie algérienne vers l’Europe, les deux pays ont accordé leurs violons sur bon nombre de questions internationales et régionales d’intérêt commun. Globalement, affirme le président Tebboune, les deux pays expriment leurs préoccupations quant à la montée des tensions et conflits qui ont provoqué des crises et une instabilité inquiétantes qui nécessitent de prendre la voie du dialogue et de la solution politique pour les résoudre, notamment en Méditerranée. Pour le dossier du Sahara occidental, cette dernière colonie en Afrique qui nécessite la mise en œuvre du plan onusien pour l’organisation du référendum d’autodétermination du peuple sahraoui.
Sur cette question, indique le président de la République, les deux pays ont convenu à l’unisson de soutenir l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, Staffan de Mistura, et les efforts onusien pour la tenue du référendum.
Deuxième question, la Palestine qui continue au demeurant à subir les affres de la violence et de l’oppression sioniste, doit revenir comme question sur l’agenda des Nations unies et de-là soutenir, comme proposé par l’Algérie, la candidature de la Palestine comme membre à part entière au sein de l’ONU. Pour la Libye, l’Algérie et l’Italie convergent sur la nécessité d’une solution inter-libyenne loin des ingérences étrangères sur la base d’organisation d’élections pour que le peuple libyen à lui seul décide d’élire ses propres dirigeants.
Pour sa part, la présidente du Conseil des ministres italien a mis l’accent sur la nécessité de parvenir à une solution à la question palestinienne, à travers l’adoption du principe des deux Etats. Elle a rappelé, à ce titre, la position de l’Italie qui estime nécessaire de « parvenir à une solution à deux Etats, étant la seule solution possible, à travers la négociation entre les deux parties dans le cadre de critères fixés par le droit international, de manière à assurer la paix et la stabilité dans la région ». Mme Meloni a indiqué avoir évoqué plusieurs questions internationales lors de ses entretiens avec le Président Tebboune « à commencer par l’Afrique du Nord, la stabilité de la Libye, la situation délicate au Mali et dans toute la région du Sahel », relevant au passage l’existence d' »une déstabilisation croissante (dans la région) qui préoccupe son pays ». La situation en Tunisie a été également abordée lors de ces discussions, selon Mme Meloni.
Synthèse Farid Guellil