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CONTRAIREMENT AUX PROPOS RASSURANTS D’UN MEMBRE DU COMITÉ SCIENTIFIQUE : Dr Yousfi avertit contre un rebond de la pandémie

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Contrairement aux déclarations du Pr Ryad Mehyaoui, membre du Comité scientifique de suivi de l’évolution de la situation de la pandémie, qui a fait état dimanche d’une situation sanitaire rassurante, le Professeur Mohamed Yousfi, chef de service des maladies infectieuses à l’hôpital de Boufarik, n’est pas du même avis. Ce professionnel du secteur de la santé considère qu’avec l’apparition des variants nigérian, sud-africain et britannique, le risque d’une pandémie plus importante est réel.

Voulant tirer la sonnette d’alarme, le Dr Yousfi recommande de ne pas se laisser tromper par la baisse du nombre de cas de contamination. Bien au contraire, avec l’apparition des variants nigérian, sud-africain et britannique, le risque d’une pandémie plus importante est réel. Ce professionnel de la santé déplore, à ce titre, le déficit en communication sur les nouveaux cas de coronavirus ou de ses variants. «Les nouveaux cas ne sont divulgués que cinq jours après la contamination. Cela rend la mission de circonscrire rapidement le foyer de contamination difficile. Et si le praticien n’intervient pas rapidement, tout le travail accompli depuis plus d’une année peut être compromis», a-t-il fait savoir. Il rappelle que son service est un centre de référence. «L’information doit nous parvenir à temps pour agir instantanément», insiste-t-il, s’interrogeant sur le sort de deux personnes contaminées par le nouveau variant dans la wilaya de Blida, mais dont le centre n’a aucune nouvelle. Evoquant son service, le Dr Yousfi a révélé que le taux d’occupation des lits est de 15%. Pour autant, il insiste sur le respect des mesures barrières et de regretter le relâchement total de la population en matière de respect du protocole sanitaire. Il a expliqué que les variants sont plus difficiles à maîtriser par les vaccins administrés en Algérie que sont le Sputnik V et l’AstraZeneca. De ce fait, il appelle les autorités publiques à maintenir la vigilance pour contrer tout risque de propagation des variants et communiquer les dates exactes de l’arrivée des vaccins pour que les citoyens puissent s’inscrire sur la plateforme ouverte à cet effet. Il faut dire que l’allègement des mesures de prévention, et le relâchement du respect des mesures barrières pourraient en effet entrainer une troisième vague très redoutable de la pandémie. La reprise de la quasi-totalité des activités dont notamment les transports, les études, la réouverture des commerces, et des différents marchés et grandes surfaces, face à un relâchement du contrôle et la démission des autorités pour faire respecter les mesures de prévention, ajoutons à cela l’apparition des nouveaux variants de la Covid-19, très contagieux et plus virulents, sont autant de facteurs qui suscitent beaucoup d’inquiétude et de peur quant à un débordement sans précédent de la situation sanitaire dans le pays. À noter que l’arrivée du Ramadhan et de tout le rituel qui accompagne ce mois sacré ne va pas arranger les choses. Connu pour favoriser les regroupements et  les « kaadates » en soirée,  en plus des horaires de couvre-feu qui seront revus de sorte à s’accorder avec la prière de « tarawih », les contaminations risquent d’aller vers une tendance haussière, d’autant plus que la campagne de vaccination avance à petits pas, et le nombre de personnes vaccinées n’a pas atteint le 1 million.
Ania Nait Chalal

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