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CONFÉRENCE INTERNATIONALE SUR LA LIBYE, À PALERME, ITALIE : Poutine annonce la participation de hauts responsables russes

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La Conférence internationale sur la Libye, que s’apprête à tenir l’Italie du 12 au 13 novembre prochains, à Palerme, se précise de jour en jour, notamment sur ce qui a trait à la teneur et la portée de cette rencontre, à aider les acteurs libyens, selon Rome, à sortir du bourbier et du chaos, dans lesquels leur pays est plongé, depuis plus de sept ans.

Insistant sur le renforcement des institutions de gouvernance en Libye, qui ne pourrait se traduire que par la réconciliation entre les Libyens et le dialogue inter-libyen, sous le contrôle des Libyens, précise Rome et sous les auspices des Nations unies (ONU). S’exprimant à partir de la Capitale russe, Moscou,où il était en visite officielle, le Premier ministre italien, Giuseppe Conté, a appelé la communauté internationale à soutenir les efforts en cours, en soutien à la réconciliation et le dialogue entre libyens, lors de la conférence de presse qu’il a animé conjointement avec le président de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine, au terme d’une rencontre entre les deux hommes. Ce qui semble être un énième appel, plus à l’adresse des responsables français, avec lesquels, Conti et également les Nations unies (ONU) convergent sur l’absence de conditions pouvant permettre la tenue des élections en Libye, selon le Calendrier de la rencontre, fin mai dernier, à Paris, sur la Libye, fixant la date du 10 décembre pour la tenue du scrutin en Libye. L’émissaire de l’ONU en Libye, Ghassan Salamé, a déclaré, en effet, fin septembre dernier, qu’il était difficile de tenir des élections le 10 décembre comme prévu par le calendrier adopté à Paris, en raison des violences et des retards dans le processus législatif, indiquant qu’«il y a encore énormément à faire» avant d’ajouter qu’ «il se peut qu’on ne puisse pas respecter la date du 10 décembre», estimant qu’un scrutin ne pourrait se tenir, en Libye, avant «trois à quatre mois» a-t-il soutenu. De son côté le ministre libyen des Affaires étrangères, Mohamed Siala, avait déclaré, septembre dernier la Libye souhaitait que la mission politique de l’ONU en Libye soit transformée en une «mission d’appui à la sécurité.» S’exprimant sur la Rencontre internationale, qu’abritera son pays, sur la Libye, novembre prochain, son représentant diplomatique au Niger, l’ambassadeur, Marco Principe a récemment, indiqué que «cette conférence devrait être l’occasion pour la communauté internationale de faire preuve de la cohésion et de l’unité et de sa volonté à parler d’une seule voix en soulignant le rôle central de l’Onu.». Selon le diplomate italien, Rome est convaincue qu’il appartient aux Libyens, en premier lieu, d’œuvrer à stabiliser leur pays et la communauté internationale est invitée à faciliter ce processus, dans le respect de la souveraineté libyenne, en encourageant la pleine mise en œuvre du plan d’action de l’Onu, «dans le but de préparer et de tenir des élections sûres, crédibles et transparentes.» Plus précis, l’ambassadeur italien au Niger a insisté que la conférence en question «est avec la Libye et pour la Libye.» Et pour revenir à la conférence de presse conjointe de Giuseppe Conté et de Vladimir Poutine, le président russe après avoir exprimé le soutien de son pays aux efforts italiens en direction de la scène libyenne, citant en particulier la Conférence dans la ville de Palerme sur la Libye, novembre prochain, Poutine a assuré le responsable italien Conté de «la représentation russe très élevée» au rendez-vous international de Palerme, sur la Libye. L’occasion aussi, pour le Président russe de s’exprimer sur la crise libyenne et la situation difficile en Libye, que Poutine «déplore», et d’insister sur  la nécessité de prévenir l’escalade dans ce pays et de respecter son unité. Après avoir rappelé que la crise dans laquelle est plongée la Libye est «fomentée» et de souligner «non pas par Moscou», Poutine a affirmé que son pays et Rome convergent à ce que la solution doit être celle du peuple libyen et dégager par les Libyens eux-mêmes et que les acteurs extérieurs «devraient seulement jouer le rôle de garants du règlement.» En insistant sur le respect de l’unité du pays et de son peuple. Pour sa part, le chef de l’exécutif italien Giuseppe Conté a lui indiqué que les institutions de gouvernance en Libye «ne pourraient être renforcées» que par la réconciliation et le dialogue inclusif sous la direction et le contrôle des Libyens et sous les auspices de l’ONU, appelant la communauté internationale à soutenir ses efforts. Par ailleurs, il est à noter que le directeur de la Mission d’appui des Nations unies en Libye (MANUL), Ghassan Salame, a confirmé, mardi dernier, que la mission projetait de remplacer les groupes armés de Tripoli, la capitale libyenne, par une force conjointe. À ce propos, l’émissaire onusien pour la Libye, au cours d’une rencontre avec les commandants militaires et chefs d’opérations de la ville de Misrata, à quelque 250 km à l’Est de Tripoli, a déclaré que «nous essayons de remplacer les groupes armés de Tripoli par une force conjointe» avant de rappeler que «la capitale appartient à tous les Libyens, et c’est pourquoi chaque Libyen doit pouvoir s’y rendre en toute sécurité», a-t-il déclaré.
Karima Bennour

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