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Conférence de Beyrouth sur la future PEV : les priorités et les attentes des pays arabes au menu

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La conférence ministérielle sur la révision de la Politique européenne de voisinage (PEV), réunissant les responsables de pays arabes de la rive sud de la Méditerrané avec leurs homologues de l’Union européenne (UE) a débuté, hier soir à Beyrouth, et reprend ses travaux, aujourd’hui, en séance plénière. Proposée (la conférence, ndlr) par le Liban, les présents devront examiner une série de recommandations à même de donner un contenu politique équilibré à la nouvelle PEV. Il s’agit pour les participants, notamment pour les responsables arabes, d’aller vers la traduction effective de la formule «d’égal à égal», qui est même reprise par les responsables de l’UE, quand ils évoquent la teneur de leur partenariat avec les pays arabes de la rive sud de la Méditerranée, ceci n’a pas été jusqu’à donner un contenu plus équilibré à ce partenariat. Et c’est en prévision de la future PEV que les mutations enregistrées, et celles en cours dans les relations internationales et les conséquences des derniers évènements survenus sur la scène arabe, que le souci d’apporter des changements sur la PEV s’est fait sentir. Les représentants des pays arabes saisiront la conférence de Beyrouth, une autre étape des consultations avec l’UE sur le processus de révision de la PEV, pour exposer une position commune portant sur les attentes de leurs pays respectifs et les priorités sur lesquels devra portée la future PEV. Représentant l’Algérie à la conférence sur la PEV, qu’abrite le pays du Cèdre, le ministre d’État, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramatane Lamamra, s’appuiera sur la teneur du document résumant la vision d’Alger sur la PEV, présentée, avril dernier, lors de la conférence de Barcelonne, de la négociation, entreprise par Alger, d’un plan d’action avec l’UE relatif à cette politique de voisinage. À Barcelone, Lamamra avait mis, pour rappel, en évidence les attentes non encore satisfaites, qui sont celles de l’Algérie dans le contexte de son Accord d’association avec l’UE. Notons, par ailleurs, que la rencontre de Beyrouth intervient, à moins d’un mois après la conférence «Next-Med» du 28 mai dernier, tenue au Comité des Régions à Bruxelles. À cette occasion, des représentants politiques et institutionnels provenant des deux rives de la Méditerrané ont débattu du rôle de la coopération transfrontalière dans le cadre de la consultation sur la nouvelle Politique européenne de voisinage. La conférence «Next-Med» a porté principalement sur la présentation des résultats et enjeux futurs du Programme IEVPCT Bassin maritime Méditerranée. Lequel programme constitue, depuis 2007, une plateforme de coopération entre administrations publiques, institutions locales, universités, société civile et secteur privé provenant de quatorze États membres de l’Union européenne et Pays partenaires du Sud de la Méditerranée. Au cours de la période 2007-2013, ledit programme a financé 95 projets dans des domaines tels que le développement socio-économique, le dialogue culturel, le tourisme durable, les défis environnementaux et la valorisation du capital humain. Le Programme se dirige vers sa seconde phase de mise en œuvre dans le cadre de la PEV 2014-2020, qui sera arrêté en automne prochain. Par ailleurs, le document d’Alger précité souligne la nécessité d’inclure des principes directeurs liés à «la souplesse, à la formulation et à la différenciation des plans d’action, ainsi que la prise en ligne de compte du potentiel et des avantages comparatifs des partenaires». Ce qui devra permettre d’atteindre l’objectif fixé par Alger, à savoir, parvenir à une réelle appropriation des actions qui seraient inscrites au titre de cette politique de voisinage. Les travaux de la conférence sur la PEV du Liban regrouperont l’Algérie, le Liban, la Palestine, l’Égypte, la Jordanie, la Tunisie et le Maroc pour la partie arabe, et l’UE est représentée par le Commissaire européen, chargé de la PEV, Johannes Hahn, ainsi que les ministres des affaires étrangères de la Lettonie et du Luxembourg, pays assurant respectivement l’actuelle et la future présidence de l’UE. Lancée en 2004, la PEV est une initiative régionale destinée à 10 pays de la rive sud de la Méditerranée et d’application bilatérale à la faveur de la conclusion d’un plan d’action avec chacun des pays partenaires. Notons, par ailleurs, que l’Algérie, n’étant pas signataire du plan d’action de la PEV, avait conclu, en 2002, un accord d’association avec l’UE, entré trois ans après en vigueur, soit en 2005. Quatre ans après cette date, Alger a pris part, en 2009, à la première rencontre consacrée à la révision de la PEV au cours de laquelle elle avait développé des principes sur la PEV, qui ont été repris, plus tard, lors de la réunion de Barcelone et partagé par d’autres partenaires du Sud et du Nord du bassin méditerranéen.
Karima Bennour

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