Accueil Spor Complexe Mohamed-Boudiaf : Le Sato d’athlétisme va faire peau neuve

Complexe Mohamed-Boudiaf : Le Sato d’athlétisme va faire peau neuve

0

La piste du stade d’athlétisme SATO du complexe olympique Mohamed-Boudiaf (Alger) va être refaite « très prochainement » dans le cadre d’un projet global touchant toute l’infrastructure de ce site, a-t-on appris du ministère de la Jeunesse et des Sports.

Un contrat va être signé dans une quinzaine de jours au maximum avec l’entreprise algérienne EURL Deriche qui a remporté l’appel d’offres lancé il y a plusieurs mois, selon le responsable chargé de la direction des infrastructures au MJS, Rédha Doumi. La piste du Sato, qui n’a pas été renouvelé depuis 2003, se trouve dans un piteux état. Une situation qui a contraint plusieurs athlètes à refuser de s’y entraîner ou disputer des compétitions par crainte de contracter des blessures. Ce qui a interpellé les pouvoirs publics, lesquels ont inscrit le projet et entamé plusieurs réunions avec la Fédération algérienne d’athlétisme (FAA) qui aura la charge, par la suite, de la gestion de la piste et de toutes les infrastructures du site, en application du décret du 2 août 2018 portant délégation du service public, de toutes les infrastructures d’Etat à l’exploitation et la maintenance à des tiers. « Pour la piste, un produit de renommée mondiale a été sélectionné et choisi par des experts, appuyés par des techniciens. Les délais de réalisation ne dépasseront pas quatre mois et le suivi des travaux sera effectué par le bureau d’étude, nos agents et un technicien de la FAA », a souligné Doumi. Outre la piste principale, la rénovation concernera aussi la piste d’échauffement, en plus de la mise en place d’une nouvelle piste dénommée « sur-vitesse », très connue par les athlètes habitués aux compétitions internationales. Cette nouvelle piste d’entraînement à deux couloirs avec inclinaison, permettra à l’athlète d’améliorer sa vitesse et surtout la garder constante plus longtemps sur 5, 10 ou 21 km, un peu comme lors des séances de côtes. « Le cahier des charges exige que la piste soit homologuée par un agent de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF), de même que la pose qui sera faite en présence d’un superviseur étranger », explique Doumi, ajoutant qu’à la fin des travaux, un rapport technique sera fait et transmis à l’instance internationale. En dehors des pistes, deux autres opérations ont été déjà entamées, à savoir la réhabilitation du bâti (gradins et sous-gradins), en plus du réaménagement des vestiaires, l’ouverture de la salle de musculation et de tout ce qui est des moyens de récupération. Dans le sillage de cette opération, l’éclairage, jusqu’ici défectueux, est aussi à l’ordre du jour, puisqu’il sera procédé au changement des projecteurs pour permettre l’activité en nocturne. « Le ministre de la Jeunesse et des Sports a instruit ses services à l’effet de mettre toute l’infrastructure destinée à l’athlétisme à la disposition de la FAA pour en faire en quelque sorte un centre fédéral. L’instance fédérale aura donc la charge de gérer le Sato, elle doit désigner un vrai responsable gestionnaire, afin d’éviter les problèmes du passé », a expliqué Rédha Doumi. Interrogé sur le coup financier de cette opération, ce dernier a informé qu’il était de l’ordre de 280 millions de dinars, une somme qualifiée d' »importante » pour une infrastructure qui devrait permettre à la FAA de respirer et se consacrer à sa vraie vocation, à savoir « le développement et l’augmentation du nombre de licenciés pour redonner à l’athlétisme algérien son lustre d’antan ».

La capitale à la traîne
Le responsable chargé de la direction des infrastructures au MJS a rappelé que les pouvoirs publics ont inscrit durant les 15 dernières années, plus de 10 stades exclusivement réservés à l’athlétisme, la majorité d’entre eux sont fonctionnels à savoir Béchar, Constantine, Souk El-Ténine (Béjaïa), Bordj El-Kiffan (Alger), Tlemcen et Lalla Setti (aussi à Tlemcen), Touggourt (Ouargla), Bordj Bou Arréridj, Oued El-Alenda (El-Oued) et Mecheria (Naâma), tandis que d’autres sont en cours de réalisation, en l’occurrence Tighennif et Sig (Mascara), Zeboudja (Chlef) et Tazrouk (Tamanrasset). Les pistes de ces stades s’ajoutent à celles des centres de regroupement sportifs de Souïdania (Alger), Sidi Bel-Abbès, Constantine (4 pistes), El-Bez (Sétif), Chlef (2 pistes) et Seraïdi (Annaba). « Sans oublier les 42 pistes d’athlétisme réalisées au niveau des stades des OPOW. Nous avons convenu avec les Directions de la jeunesse, des sports et des loisirs (DJSL) de ces villes de domicilier les ligues spécialisées de wilaya dans ces stades. Tout cet ensemble d’infrastructures a été fait avec un parfait équilibre entre les régions. La FAA doit être maintenant au niveau des investissements consentis par les pouvoirs publics », a insisté Doumi. Mais selon certains techniciens, la capitale Alger reste à la traîne, le SATO et le stade Bateau-cassé de Bordj El-Kiffan ne suffisant plus à absorber la forte demande. « C’est une réalité qui nous a interpellés. On va dégeler très prochainement une opération concernant le stade d’athlétisme du centre de Souïdania qui s’ajoutera à la piste de Bordj El-Kiffan, en plus de l’engagement de la DJSL d’Alger de réaliser deux pistes dans des endroits qu’elle choisira et où il y a un pôle de la discipline. Sans oublier la piste en turf de l’ES/STS Dély-Ibrahim qui va être refaite », a détaillé la même source.

Article précédentYoucef Atal : «Nous ne sommes pas les favoris en Égypte»
Article suivantL’Algérie certifiée exempte de Paludisme par l’OMS