Accueil ACTUALITÉ Commerce extérieur : 42 000 sociétés d’import-export

Commerce extérieur : 42 000 sociétés d’import-export

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Parmi les 42 000 entreprises existantes dans le secteur de l’import-export, certaines n’activent pas.
Une situation qui sera, selon le DG de la CNRC, prise en main, grâce à un projet de ré-immatriculation des registres du commerce. S’exprimant hier, sur les ondes de la Radio nationale chaîne 3, Saïd Benmerad, directeur général du Centre national du registre du commerce a, en effet, fait état de l’existence de pas moins de 42 000 registres du commerce regroupant importateurs et exportateurs. Pour l’assainissement du commerce extérieur, l’invité de la Chaîne 3 a révélé qu’une opération de ré-immatriculation de ces registres permettra de faire le point, sachant que parmi ces 42 000 operateurs certains n’activent pas. «Un décret établi en septembre dernier oblige la ré-immatriculation des registre du commerce contribuant à l’assainissement du secteur, mais aussi à la séparation entre importateurs et exportateurs», a-t-il soulevé. Concernant, d’autre part, des commerçants qui activent sans registre du commerce, Benmerad a souligné que la responsabilité du contrôle ne dépendait pas de son institution. «Le CNRC délivre, seulement, les registres du commerce. Il y a des organismes qui se chargent du contrôle», a-t-il précisé. Concernant l’introduction effective du registre du commerce électronique, le responsable a soutenu que «l’opération avançait». Il a expliqué, dans ce contexte, que pour une première étape, il a été question de lancer une application téléchargeable sur le site internet du CNRC qui permet à n’importe quel Algérien de s’informer sur le code du registre du commerce. Ce site, poursuit Benmerad, fournit une série d’informations sur le lieu, le nom et le numéro du registre du commerce voulu. Cette application est, également, dotée d’une version professionnelle destinée aux contrôleurs et qui donne pratiquement toutes les informations, dont dispose le CNRC, sur le document en question. Pour Benmerad, l’étape ultime du registre du commerce électronique est la dématérialisation totale. Il entend, par cela, arriver à avoir une relation avec les sujets, seulement par le biais de l’Internet. Cependant, l’intervenant évoque l’existence de deux obstacles majeurs. Il s’agit, pour le premier, de la certification de la signature, et du deuxième, du payement électronique.
À ce propos, il a estimé qu’il n’y a pas de transactions monétiques, il n’est pas possible d’aboutir au registre du commerce électronique. «Du point de vue logistique, nous avons toutes les installations pour aboutir au registre du commerce électronique. Pour peu que nous puissions avancer sur les deux obstacles déjà cités», a-t-il assuré, précisant que le CNRC ne peut pas fixer d’échéance pour le lancement du registre électronique. Dans un autre volet, le directeur général du Centre national du registre du commerce estime que cette institution pourrait devenir une administration intelligente qui participe au développement économique puisqu’elle possède «une mine d’or» en matière de renseignements sur l’activité commerçante en Algérie. Avec 1 800 000 de commerçant qui y sont inscrits, «le CNRC peut fournir toutes les informations nécessaires dans ce domaine».

24h pour la délivrance d’un registre du commerce
À une question sur les délais de délivrance de ces registres, Saïd Benmerad a souligné que beaucoup de travail a été effectué pour réduire ces délais. Il évoque à ce propos l’allègement des pièces à fournir, comme la suppression du casier judiciaire et même de l’extrait de naissance. «Nous avons supprimé toutes les pièces, dont nous pouvons verifier le contenu par le biais de la justice», a-t-il noté.
Après l’inscription et l’impression du registre, ce document est délivré en 24 heures dans les régions où il y a beaucoup de pression, à l’exemple des grandes villes du Nord du pays. La délivrance peut, par contre, atteindre 48 heures dans des cas d’exception, alors que dans les régions où il n’y a pas de pression, à l’exemple de la wilaya d’Adrar ou d’Illizi, la délivrance se fait en séance tenante, souligne-t-il, avant de se féliciter : «Il n’ya pas de retard flagrant comparativement aux années précédentes. Nous sommes dans des moyennes acceptables».
Ania Nait Chalal

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