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Cinéma : hommage à Baya El Hachemi, Lamine Merbah et Ghouti Ben Dedouche

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Un bel hommage a été rendu samedi soir à Alger, par l’Association artistique et culturelle «3ème Millénaire» à Baya El Hachemi, Lamine Merbah et Ghouti Ben Dedouche, trois grands cinéastes qui ont contribué à la promotion du 7e art en Algérie. Le public, relativement nombreux de la salle Mustapha Kateb du Théâtre national Mahieddine Bachtarzi (Tna), venu manifester sa gratitude à ses «faiseurs de rêves et passeurs de passions», a pu apprécier le passage d’une pléiade d’artistes de différents styles du patrimoine musical algérien. Une évocation du parcours exceptionnel de la regrettée Fatiha Berber, récemment disparue, a marqué le début de la cérémonie dévoilant son portrait au coin de la scène, avant de laisser l’orchestre dirigé par Sid Ali Kriou interpréter des instrumentales en mode Zidane. Une entrée en Zorna ornée d’applaudissements et de youyous a embelli la mise en scène prévue pour cet hommage, laissant les trois cinéastes se diriger vers la scène et rejoindre leurs sièges respectifs. Abdelaziz Benzina, chanteur à la voix puissante et pure, a été le premier à se présenter devant le public interprétant quelques unes de ses chansons dont Bahdha H’bibti et Rani An’Habbek A Sara, à des moments alternés avec le passage des différents interprètes, le comédien Abdelhamid Rabia a rappelé le parcours de chacun des cinéastes (commençant par celui de Ghouti Ben Dedouche), appuyé par la projection de quelques extraits de leurs films. Né en 1939 dans la ville de Tlemcen, Ghouti Ben Dedouche a commencé sa carrière artistique comme comédien à la Radio Algérienne avant d’être parmi les fondateurs du Centre national du cinéma algérien (Cnca). Assistant de Mustapha Badie en 1965, dans «La nuit a peur du soleil», il réalisera plusieurs films entre documentaires, longs et courts métrages dont La mer, Moisson d’acier, Ech’Chebka (le filet) et Hassen Niya. Samah Akla, fille du chef d’orchestre d’origine syrienne, Taïssir Akla qui a marqué la Télévision algérienne des années 1970, a ensuite entonné quelques chansons du répertoire algérois dont Ya l’Meknine Ezzine, Ber’Rihiya et El Mal El Mal. Une médaille du mérite, un trophée honorifique et des cadeaux ont été remis aux trois cinéastes, par différents comédiens et par Sid Ali Bensalem, président de l’Association artistique et culturelle «3ème Millénaire», sous les applaudissements du public. Né en 1946 à Tighennif, Lamine Merbah a étudié le cinéma à l’institut des cinéastes de Ben Aknoun avant de rejoindre la Télévision en 1967. Il réalise plusieurs films entre documentaires, longs et courts métrages, dont L’eau, La terre, L’Habitat et l’urbanisme, El mountasser, La mission, Les médailles et Beni Hendel. Comme à ses habitudes, Mohamed Lamari, faisant une entrée triomphale, a enflammé la salle avec son «éternelle jeunesse», interprétant Ah Ya Kalbi, Rana H’Na et Je suis algérien, très applaudi par le public et les cinéastes honorés. Militante pour l’indépendance de l’Algérie, Baya El Hachemi, est «d’abord journaliste à la radio», aime-t-elle préciser. Parmi ses travaux, Visages de femmes (série télévisée de 1975-1977), El Qilada, et Tahaddi Imraae en 2014, et El Maktoub, et El Qada Wa El Qadar en 2003, comme productrice. Baya El Hachemi, profitant de la tribune qui lui a été offerte, a sollicité la ministre de la Culture, Nadia Labidi (absente à cet hommage pour des raisons de calendrier), pour la création de «La maison de l’artiste» qui serait, selon elle, «un lieu de rencontres et d’échanges entre différents acteurs de la culture». Le chanteur chaâbi, Abderrahmane El Kobbi, a pour sa part, gratifié le public avec quelques pièces du K’Cid, et de conclure ce bel hommage qui aura duré trois heures, avec la légèreté des rythmes algérois incitant au déhanchement. Rappelant au public que cette cérémonie, organisée par l’Association artistique et culturelle «3ème Millénaire», en collaboration avec l’Office national des droits d’auteurs et droits voisins (Onda) et le Tna, marque le 77e hommage, Sid Ali Bensalem, a insisté sur «la nécessité d’honorer les artistes de leur vivant».

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