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Centre anti-cancer «Emir Abdelkader» d’Oran : Lueur d’espoir pour les patients et leurs familles

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Le centre anti-cancer «Emir Abdelkader» de Misserghine (Ouest d’Oran) est considéré comme une «lueur d’espoir» pour les malades et leurs familles qui y viennent de plusieurs wilayas du pays à la recherche de soins, notamment en ce qui concerne le traitement des tumeurs en radiothérapie assuré par un staff médical ayant acquis une grande expérience dans ce domaine.

De nombreux malades font le déplacement de plusieurs wilayas, notamment de Constantine, Batna, SoukAhras, Adrar et Alger, entre autres, en quête de guérison de cette pathologie maligne, surtout après avoir terminé le long et pénible traitement par chimiothérapie, en vue d’un rendez-vous pour le traitement par radiothérapie. L’attente d’une séance de radiothérapie est une parfois une «souffrance» qui attend les malades, mais malgré la difficulté et ses effets pénibles sur le patient, elle représente, néanmoins, le seul espoir pour les personnes malades et leurs familles, même si les rendez-vous qui leur sont donnés atteignent parfois ou dépassent les trois mois, selon des avis recueillis auprès de patients au niveau du Centre. L’époux d’une malade atteinte du cancer du sein, qui a fait le déplacement d’Adrar, rencontré dans le hall du service de traitement des tumeurs cancéreuses pour adultes, a indiqué à l’APS qu’il attendait qu’un rendez-vous soit notifié à sa femme, qui se trouve sur le point de terminer la chimiothérapie, ajoutant que les médecins lui avaient conseillé de la soumettre, le plus rapidement possible, à des séances de radiothérapie, dans un délai ne dépassant pas les deux mois après la fin de la chimiothérapie. Il n’a pas caché ses craintes à ce sujet, indiquant qu’il avait entendu dire de plusieurs personnes, depuis son arrivée, que les rendez-vous dépassent, parfois, les trois mois. «C’est ma grande crainte, car j’ai peur que les cellules cancéreuses réussissent à vaincre l’immunité du corps de ma femme, fatiguée par les séances de chimiothérapie, même si le staff médical du centre m’a assuré que les rendez-vous ne sont plus aussi longs. J’attends donc», a-t-il dit. Pour sa part, une dame venue de la wilaya de Saïda raconte la souffrance de sa fille âgée de 22 ans après la découverte d’une tumeur au niveau de son sein et ses va-et-vient d’un hôpital à un autre pour une prise en charge et les séances de chimiothérapie qui l’ont exténué elle et sa famille, mais garde, malgré tout, l’espoir après avoir obtenu un rendez-vous assez proche, début avril, pour des séances de radiothérapie. La mère espère une guérison de sa fille. Sur un ton plein d’optimisme, Ammi Mokhtar de la wilaya de Relizane, dont l’épouse souffre d’un cancer du col de l’utérus et qui a commencé des séances de radiothérapie, indique qu’elle a été prise en charge dans des délais «records».

Un seul appareil et une grande tension sur le service
Le manque d’équipements de radiothérapie au centre «Emir Abdelkader» représente la cause principale des perturbations et de l’éloignement des rendez-vous pour les séances de radiothérapie, selon les patients et leurs familles. Néanmoins, le directeur du centre, Mohamed Abed, a indiqué à l’APS que «le centre active actuellement avec un seul appareil, qui est utilisé au double de sa capacité», soulignant que «même si le centre travaille avec un seul appareil, après que deux autres appareils sont arrivés à expiration, nous l’utilisons au-delà de sa capacité réelle dans le traitement de pas moins de 60 patients par jour, sachant que sa capacité est de 40 patients par jour, et ce afin de ne pas laisser les malades dans l’attente». Et le même responsable d’ajouter «nous sommes parvenus à réduire les délais pour les traitements par radiothérapie à un mois et demi, alors qu’ils dépassaient les trois et quatre mois auparavant», signalant que «le problème des pannes des équipements a été réglé avec la signature d’un contrat avec le fournisseur pour l’approvisionnement en pièces de rechange en cas de panne et la main d’œuvre pour les réparations. Nous prévoyons également une journée pour l’entretien des équipements durant laquelle nous ne recevons aucun patient». Le centre dispose également de deux appareils pour le traitement de radiothérapie localisé, une forme de traitement qui consiste à mettre un élément radioactif près de la tumeur et qui a fait ses preuves, selon le même responsable, ainsi que pour le traitement de nombreuse tumeurs. Cependant, cette méthode n’est pas appliquée sur tous les malades et toutes les tumeurs. La radiothérapie localisée est une forme de traitement du cancer qui consiste à mettre la source radioactive directement ou près de la tumeur cancéreuse et permet, dans certains cas, un traitement plus précis, réduisant du même coup les effets sur les tissus sains autour de la tumeur. Cette thérapie est aussi utilisée conjointement avec les autres traitements comme la radiothérapie externe et la chirurgie. M. Abed a en outre signalé une «grande tension sur le service par des malades de l’ensemble des wilayas du pays, même des wilayas possédant des centres anti-cancer, et ce en raison de sa bonne réputation et la qualification et le professionnalisme de ses staffs médicaux et paramédicaux et leur expérience dans la prise en charge de différents types de tumeurs». Toutefois, la situation devra connaître une «nette amélioration» avec l’acquisition, bientôt, d’un nouvel appareil de radiothérapie, car l’ouverture des plis se fera la semaine prochaine. Par conséquent, le service pourra ainsi prendre en charge 120 patients par jour, s’est félicité le même responsable. Concernant les médicaments utilisés dans le traitement du cancer, le directeur du centre a indiqué que ce dernier n’a pas fait face à de grandes difficultés pour les acquérir, durant ces cinq dernières années, soulignant que «la pharmacie centrale nous fournit tous les médicaments dont les patients ont besoin». Le centre anti-cancer «Emir Abdelkader» d’Oran était, avant 2008, spécialisé dans le traitement du cancer chez les enfants avec une capacité d’accueil de 70 lits et, après une extension et la réalisation d’un service spécialisé dans le traitement des différents types de cancer, la capacité d’accueil est passée à 170 lits répartis sur trois services, à savoir 60 lits pour le service de traitement des tumeurs cancéreuses chez les enfants, 60 lits pour le service de radiothérapie et 50 lits pour le service de traitement des tumeurs cancéreuses chez les adultes. Le centre anti-cancer est un établissement hospitalier universitaire, employant 16 professeurs de différentes catégories avec un professeur universitaire à la tête de chaque service. Il emploie également 32 médecins spécialistes et 150 paramédicaux et dispose d’un service de radiothérapie, d’un laboratoire central, d’une pharmacie et d’un centre de transfusion sanguine. Le centre a accueilli 4.054 enfants en 2018 au niveau du service de traitement des tumeurs cancéreuses et 727 patients adultes au service des tumeurs. Le service de radiothérapie a accueilli, pour sa part, quelque 2.279 malades durant la même période.

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