La Côte d’Ivoire a sombré lundi face à la Guinée Équatoriale, battue 4 à 0, au stade d’Ebimpé, près d’Abidjan, une deuxième défaite de rang qui risque de la priver des huitièmes de finale de « sa » Coupe d’Afrique des nations.
Les Éléphants terminent troisièmes du groupe A avec trois points et doivent désormais attendre jusqu’à mercredi pour savoir s’ils feront partie des quatre meilleurs troisièmes qualifiés pour les 8e de finale. Mais avec une différence de buts négative (-3), la mission semble délicate. La Guinée Équatoriale, elle, se qualifie première avec 7 points, juste devant le Nigeria, vainqueur de la Guinée Bissau (1-0) et devancé à la différence de buts. Les Ivoiriens ont longtemps maîtrisé la possession du ballon, mais comme jeudi face au Nigeria (0-1) ils ont manqué de créativité et d’adresse pour réellement inquiéter le portier équato-guinéen Jesus Owono. Le sélectionneur des Éléphants, Jean-Louis Gasset, avait pourtant fait quatre changements dans son onze de départ, en titularisant notamment le Rémois Oumar Diakité à droite, très remuant.
La Guinée Équatoriale a ouvert la marque sur l’une de ses rares occasions, en fin de première période, par son buteur maison Emilio Nsue, bien servi par Carlos Akapo qui avait percé une défense ivoirienne passive. Les Eléphants ont cru refaire leur retard dans le temps additionnel de la première période mais le but d’Ibrahim Sangaré a été refusé pour une position de hors-jeu.
Miracle
La deuxième période a offert un visage similaire à la première avec des Équato-Guinéens bien regroupés et qui ont régulièrement cassé le rythme. Les Ivoiriens ont toutefois eu davantage d’occasions d’égaliser.
Sangaré d’abord à la 46e minute. Mais sa frappe à bout portant tout près du but est passée au dessus. Puis Christian Kouamé, seul face à Owono, a ensuite manqué son face à face en butant sur le gardien d’Alaves (57). À la 67e minute, le stade a de nouveau chaviré après un but de Jean-Philippe Krasso, entré en jeu quelques minutes plus tôt. Mais une fois encore, le but a été refusé pour hors-jeu. Six minutes plus tard, les coéquipiers de Franck Kessié ont été punis par un superbe coup-franc direct de Pablo Ganet, sur l’une des rares incursions de la Guinée Équatoriale. Les Ivoiriens, aux abois, ont ensuite concédé dans la foulée un troisième but par Emilio Nsue, sur un contre rapidement mené (75). Avec ce doublé, le capitaine du Nzalang compte 5 réalisations et caracole en tête du classement des buteurs de la CAN.
e coup de grâce a été porté sur un ultime contre conclu par Jannick Buyla, à la 88e minute. Un but qui a provoqué quelques mouvements d’humeur – jets de bouteille, de projectiles – dans les travées du stade qui s’était déjà passablement dégarni à 3-0. La Côte d’Ivoire va désormais attendre fébrilement les derniers matches des cinq autres groupes pour savoir si elle accroche un ticket pour les huitièmes. Qui tiendrait du miracle.
Le Nigeria bat la Guinée-Bissau et se hisse en 1/8e
Le Nigeria au petit trot a dominé la modeste équipe de Guinée-Bissau 1 à 0 pour se hisser en huitièmes de finale de la Coupe d’Afrique des nations, lundi au Stade Houphouët-Boigny à Abidjan. Le Nigeria, triple champion d’Afrique (1980, 1994, 2013) accompagnera l’étonnante équipe de Guinée équatoriale qui a humilié (4-0) la Côte d’Ivoire, pays hôte dans l’autre affiche du groupe A disputé en simultané au stade olympique d’Ebimpé, au nord de la capitale économique. Le Nigeria qui avait beaucoup fait tourner son effectif a sans doute payé le manque d’automatismes des joueurs alignés pour cette affiche dont il était le favori logique.
Comme on s’y attendait, les Super Eagles ont fait le siège du but bissao-guinéen mais ils ont buté sur un bloc défensif compact. Ils auraient pu obtenir un penalty à la demi-heure de jeu, lorsque la frappe de Sam Chukwueze a été contrée par le bras décollé de Nanu, mais la VAR n’a pas aidé Mme Bouchra Karboubi, première femme désignée arbitre centrale dans l’histoire de la CAN, à gérer ce fait de jeu. À force de pousser, les Super Eagles ont été récompensés de leurs efforts sur un centre tendu de Moses Simon pour Osimhen, le pauvre Sanganté catapultant le ballon dans son propre but sous la barre (36e).
Informé de l’évolution favorable du score dans l’autre match, les hommes du très contesté José Peseiro ont ensuite monopolisé la balle et se sont créés une flopée d’occasions pour se mettre à l’abri. Mais les attaquants ont manqué de tranchant et de réalisme devant le but à l’instar d’Osimhen qui, seul face au but, a envoyé la balle hors du cadre (45e+3).
Le Ballon d’Or africain a été encore malchanceux sur une tête qui a tutoyé l’arête du but des Lycaons (56e) et privé d’un but par la VAR pour une main préalable (58e). En face, la Guinée-Bissau, déjà battue lors des deux premières journées, n’a rien proposé pour inquiéter l’arrière-garde nigériane et quitte la compétition sur un zéro pointé, malgré un but qui aurait dû être validé, mais là encore, la VAR n’a pas aidé Bouchra Karboubi. Dans une CAN à 24 sélections, les Super Eagles devront attendre pour connaître leur futur adversaire en huitièmes de finale.













































