Accueil RÉGIONS Boulangeries à Aïn Témouchent : manque crucial de main-d’œuvre spécialisée

Boulangeries à Aïn Témouchent : manque crucial de main-d’œuvre spécialisée

0

Les commerçants, de la wilaya d’Aïn-Témouchent, célébrant leur journée nationale le 28 janvier, sont allés droit au but et sans commentaires inutiles. Ils ont placé les mots qu’il faut pour crever l’abcès et mettre le doigt là où il faut.
Tous ceux qui ont pris la parole, ou ceux qui se sont confessés à la presse en marge de la rencontre étaient unanime sur un point nodal : le manque de main, d’œuvre spécialisée. Ce déficit criard a été exprimé d’une manière particulière par les boulangers. Pour eux, c’est la principale préoccupation devant laquelle ils demeurent impuissants, tellement le manque perturbe davantage le fonctionnement des boulangeries. Selon les statistiques, une bonne partie (une vingtaine environ) des boulangers ont décidé de fermer boutique et se reconvertir en une autre profession qui garantitrait un tant soit peu, une main-d’œuvre à longueur d’année. Les débats qui se sont déroulés et les messages émis aux autorités et aux responsables concernés sont non seulement mesurés et vérifiés sur le terrain mais renvoient, à vrai dire, la balle dans le camp qui, de temps à autre, lance des flèches pour les indexer. Les pressions montent crescendo avant, pendant et après les jours fériés prolongés et durant les congés des boulanger ainsi que lors des vacances d’été eu égard aux flux importants des estivants, dont le nombre a été estimé par la protection civile à plus de 13 millions d’e personnes ayant foulé le sol et le sable des plages de la wilaya d’Aïn-Témouchent. Deux au moins parmi les boulangers de la ville de Béni-Saf ont cerné la discussion et placé haut leurs remarques à l’attention des dispositifs d’insertion des jeunes dans la vie professionnelle, des centres de formation et des structures syndicales et de contrôle de la pratique commerciale dont principalement le métier de boulangerie, une activité noble mais ô combien difficile et à haut risque. Les représentants de la direction de l’emploi, de la formation professionnelle, de l’inspection de travail, des dispositifs d’insertion (ANSEJ, CNAC, ANGEM, Fonds de la Zakat) ont été directement interpellés en vue d’apporter leur contribution dans le domaine de la mise à disposition des boulangers une main-d’œuvre qualifiée. Ainsi, les pouvoirs publics devraient prendre connaissance des doléances des boulangers et faire le point de la situation avec les secteurs concernés en vue d’ouvrir des sections détachées pour les besoins de cette profession. Ce n’est pas tout et il faut maintenant rendre la balle dans le camp de ces derniers pour savoir pourquoi la main d’œuvre de la planche à pain est instable, d’un côté et introuvable, d’un autre. A mon humble avis, cinq conditions essentielles sont à garantir pour sédentariser cette main, d’œuvre à savoir un travail stable, un salaire convenable (avec des primes de nuisances et de danger), une assurance à plein temps, des avantages sociaux (allocation familiale, congé de maternité, prime de scolarité) et un congé annuel. Tout ceci restera aléatoire tant que le code du travail n’est pas respecté. Et la question de grille de salaire pour chaque activité libérale est, a priori, ce qui est convenu de mettre en œuvre car elle permet de régler pas mal de litiges et le travailleur sera fixé avant même de s’engager.
Boualem Belhadri

Article précédentOoredoo présente ses vœux à la presse nationale
Article suivantMusique classique : la concertiste algérienne Louiza Hamadi donne à Alger de nouveaux élans à l’Osn