Logement social ou émeute. C’est la devise des milliers de postulants au logement social à travers le territoire de la wilaya de Blida.
L’affichage des listes des bénéficiaires ou la simple annonce de distribution d’un quota de logements provoquent des sit-in, voire des émeutes. Les autorités ont compris cette équation différentielle.
La ville de Meftah a été le théâtre de violents heurts des citoyens en colère à la suite de l’annonce de la liste de 172 bénéficiaires de logements sociaux. En effet, des centaines de citoyens en colère ont fermé le siège de la daïra tout au long de la journée de mercredi pour protester contre la liste arrêtée, a-t-on appris de source sécuritaire. Les 172 bénéficiaires de logements sociaux ont été convoqués par la commission de distribution des logements sociaux, dont les non-bénéficies sont sortis dans la rue pour exprimer leur colère. Un bon nombre de citoyens n’ayant pas été retenus se sont dirigés vers le siège de la daïra pour en savoir davantage sur leur exclusion suivi par un autre groupe composé d’une centaine d’habitants de la cité précaire «Traykia». Certains déclarent avoir été lésés par rapport à d’autres bénéficiaires en justifiant leurs déclarations par des documents à l’appui. Un citoyen qui s’est présenté à notre journal a déclaré : «Je suis un père d’une famille de sept personnes et je vis avec mes parents dans un logement précaire. J’ai constitué et déposé un dossier complet au niveau de l’APC de Meftah ainsi qu’un autre dossier au niveau de la daïra. J’ai reçu alors des promesses du chef de daïra en sa qualité de président de la commission d’attribution que je serais retenu parmi les prochains bénéficiaires.» Rien de concret étant donné que le requérant n’a pas été retenu. Il faut le dire, la liste connaît beaucoup de dépassements. Plusieurs révélations se sont avérées fondées avant même la clôture de la liste. Ce phénomène est apparu dans la liste précédente mais aucun changement n’a eu lieu. Les citoyens lésés sollicitent du wali de Blida, l’ouverture d’une enquête auprès de la commission qui s’est chargée de l’étude des dossiers et de revoir la composante de la brigade chargée des enquêtes. Les protestataires n’ont rien voulu savoir et ont maintenu la pression durant toute la matinée. Heureusement, qu’un dispositif de sécurité a été déployé pour éviter tout dérapage.
Zarouat Mohamed